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La promesse de Noël
part. 2

StoryTeller__07

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Me voilà assise à une table de Chez Lexi. Au départ, je ne comptais pas m'y arrêter, puis j'ai repensé aux mots de mon psy, mais aussi à ceux d'Alexia qui ne s'est pas gênée pour me montrer son mécontentement quant à ma fuite.

Plongée dans la lecture d'une romance de Noël, je n'ai pas vu le temps passer. Le soleil commence à décliner alors qu'il n'est que 17 heures. Je jette un coup d'œil à la salle, dans l'espoir un peu fou de le voir, alors que je l'ai moi-même fui. Bien sûr, il n'est pas là. Je replonge dans ma lecture, le cœur un peu lourd, déçue par ma propre personne. Lassée de toujours passée à côté de ce qui pourrait changer le court de ma vie. Quand je relève les yeux, il fait cette fois-ci nuit noire. Je crois qu'il est temps que je rentre chez moi et...

— Bonsoir !

Je sursaute et tombe nez à nez avec celui que j'espérais tant revoir, assis face à moi. Je n'aurais pas cru ça possible, mais il est encore plus beau que dans mes souvenirs. Une barbe de quelques jours marque ses mâchoires carrées. Son regard est hypnotique. Vraiment. J'ai beau vouloir fuir, encore, je ne parviens pas à le quitter des yeux.

— Vous n'allez pas vous enfuir, cette fois, hein ?

— Je... En réalité, j'étais sur le point de partir.

Je commence à me lever en essayant de faire comme si mon cerveau ne m'envoyait pas tout un tas de données contradictoires.

— Oh, OK. Décidément, depuis quelques temps, j'ai un certain don pour tomber quand il ne le faut pas.

Je me retourne vers lui et découvre qu'il a réellement l'air déçu. Je fronce les sourcils, un peu surprise par sa réaction.

— On peut faire un bout de chemin ensemble, si vous le souhaitez. Enfin, je veux dire... euh...

C'est pas vrai. Voilà pourquoi je préfère fuir, ou me taire, tout simplement. Parce que dans ce genre de moments, je dis n'importe quoi.

— J'ai compris, ne vous en faites pas. J'accepte votre invitation, Sarah.

Nous marchons depuis quelques minutes au cours desquelles il m'a notamment dévoiler la principale raison de son entrée dans la police. Tout aurait démarré après l'assassinat de son père. Depuis ce jour-là, il s'est promis d'arrêter celui qui lui a ôté la vie. Je voulais m'excuser, mais à quoi bon. Ce ne sont que des mots, alors je me tais. Mais Alejandro, contrairement à moi, ne se laisse pas abattre et dirige la conversation sur quelque chose de plus joyeux.

Le temps passe et je décide enfin de m'excuser d'avoir fui ce matin.

— Je... je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Enfin si, je le sais, mais c'est compliqué et...

— Et vous n'êtes pas obligée de m'en dire davantage si vous ne voulez pas le faire.

Je hoche la tête, le remerciant silencieusement pour se montrer si compréhensif.

— Par contre, il y a une chose que j'aimerais que vous ne fassiez plus.

Tout en regardant droit devant moi, je devine sa tête penchée, curieux de savoir où je veux en venir.

— Peut-on arrêter de se vouvoyer depuis le temps qu'on se parle ?

Alejandro se met à rire. Une douce mélodie qui me réchauffe aussitôt.

Plumes de DécembreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant