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Paris, la Ville de l'Amour
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Message de Ethan
Salut !
N'oublie pas que je passe te chercher ce soir !
Bisous, ton Ethan :)Quand je vois ce message, je me rue sur mon téléphone pour y répondre, le rose aux joues et un sourire aux lèvres.
J'enfonce ma tête dans mon écharpe dans l'inutile espoir que les autres personnes qui peuplent la bibliothèque universitaire ne voient pas ma réaction. Je n'aime pas que les gens me voient sourire ou avoir une quelconque réaction en général, mais quand je suis seul, je trouve ça pire.
Après avoir répondu à son message, je décide de me remettre à travailler jusqu'à 18h30 environ, soit jusqu'à son arrivée.
L'heure approche enfin. Je suis tout excité à l'idée de voir l'homme qui me rend heureux à la seule idée de le voir. Je sors devant mon université et attend une petite minute avant de voir une jolie petite vespa bleue nuit s'arrêter non loin de moi. C'est la sienne. Je le vois descendre sans difficulté alors que je m'approche à grands pas de lui.
Il est adossé à son véhicule tandis que je m'aventure à l'embrasser délicatement sur ses douces lèvres nourries de baume à lèvres au goût délicieusement sucré. Puis, je récupère le casque posé sur le siège arrière et m'y installe.
Nous roulons sous les rues parisiennes éclairées de milliers de décorations saisonnières. J'admire toutes ces tâches de couleurs au dessus de ma tête, les badauds fourmillent dans la rue d'un pas plus ou moins pressé avec, pour la plupart, des bras chargés de cadeaux, d'autres sont emmitouflés sous un nombre indénombrable de vêtements chauds tandis que d'autres ont les jambes à l'air sous leurs courtes jupes fantaisistes. Certains sont seuls, d'autre en grande bande, ou certains simplement à deux, main dans la main, des étoiles dans les yeux. Quand je vois ces couples, j'ai envie que mon copain se gare et me prenne la main dans les rues de la ville de l'Amour. Comme s'il avait lu dans mes pensées, quelques instants après, Ethan gare sa vespa à l'entrée de l'allée des Champs Élysées.
Devant nous se dresse une avenue plus vivante que jamais, animée par le marché de Noël. Je regarde autour de moi, émerveillé. Mon copain en profite pour glisser sa main dans la mienne et m'entraîner parmi cette foule d'inconnus. Nous passons entre les promeneurs, nous arrêtons devant quelques stands pour regarder leurs produits puis repartons, et ce, durant un long moment que je ne vis passer. Nous parlons, rions, le sourire ne quitte pas nos lèvres et les étoiles habitent nos yeux. Je profite tellement de ce moment que j'en oublie tout le reste.
Près d'une heure plus tard nous quittons ce lieu féerique, des chichis dans le ventre et un nounours sous le bras : je l'ai acheté pour Ethan.
Nous remontons sur sa vespa en direction de je ne sais où, il ne veut pas me dire.
Lorsque je le vis s'arrêter dans une rue lambda je ne comprends pas trop la surprise du lieu mais je le suis sans rien dire. On avance et j'aperçois la Seine, et plus loin je distingue la Tour Eiffel. Un rictus se dessine sur mes lèvres, cette soirée est vraiment parfaite.
Nous observons le monument illuminé, dans les bras l'un de l'autre. Nous restons comme ça un long moment jusqu'à ce qu'Ethan se redresse pour regarder son téléphone. Il se lève, marmonne quelque chose d'incompréhensible et s'éloigne me laissant seul. Je ne comprend pas vraiment mais me contente de regarder le peu de personnes autour de nous en attendant son retour.
Une enivrante odeur de pizza me sort de ma rêverie. Je tourne la tête. Mon copain s'assoit à mes côtés, déposant l'emballage brûlant face à nous. Toute inquiétude et incompréhension s'évaporent à cet instant.
Il m'offre une part de pizza au fromage dégoulinant avant de s'en prendre une. Je ne ressent pas vraiment le froid, ou du moins je n'y prête attention tant le moment qui m'est offert est précieux.
Cela fait des heures qu'on est assis au même endroit. Nous sommes allongés sur l'herbe à regarder les étoiles.
Minuit sonne, je me redresse, tourne ma tête vers lui, qui s'est également rassis, lui souris, lui fais un bisou, puis pose ma tête sur son épaule. Quand il parle, sa voix grave résonne dans l'entièreté de son corps. C'est agréable, apaisant, voir même réconfortant.
Nous restons comme ça durant un long moment j'imagine car la Tour Eiffel reste illuminée durant dix minutes sans s'arrêter. Ethan m'indique que ça annonce la fin de ses scintillements et, par conséquent, qu'il est une heure du matin.
Je lui prends la main, la serre comme si ma vie en dépendait. Je tourne ma tête vers la sienne. Un sourire rehausse ses joues alors qu'il sent mon regard sur lui. Il ne me regarde pas. Délicatement, par le menton, je tourne son doux visage pour que nos yeux se rencontrent. Son sourire s'évanouit quand il voit le sérieux de mon visage. Nos regards ne se quittent pas. Ils sont liés, accrochés l'un à l'autre. Je m'avance plus près de son visage. Je ne suis qu'à quelques millimètres de ses lèvres, mais je ne les embrasse pas. Il me regarde interrogateur. Je soutiens son regard et lui souffle un « Je t'aime ». Puis l'embrasse avec passion. Je l'embrasse comme je n'ai jamais osé. Tout mon amour pour cet homme se transmet dans mon baiser.
Quand je m'écarte de lui, à bout de souffle et les lèvres légèrement enflées, le scintillement dans ses yeux est plus beau que jamais. Plus beau que quand la Tour Eiffel se reflétait dedans.
Cette soirée est de loin la plus belle que j'ai vécue, dans la ville que j'aime le plus, à la période annuelle que j'aime le plus, mais surtout, aux côtés de l'homme que j'aime le plus.
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Plumes de Décembre
القصة القصيرةRecueil de nouvelles et d'OS qui se déroulent en décembre afin de patienter jusqu'au réveillon tou.te.s ensemble. Prenez un plaid, une boisson chaude et venez lire. Calendrier de l'Avent collaboratif - édition 2020