Les histoires n'ont pas qu'une fin || os leopika ||

!!

Jour ² : musique

!!!

Au moment même où le brun passa les portes de la boîte, il sentit une vague de chaleur l'assaillir avec violence. Il cligna lentement des yeux, s'habituant avec difficulté aux lumières frappant sa rétine au rythme de la musique.

L'odeur d'alcool lui prit les narines alors qu'il avançait rapidement au cœur des corps dansant. Leolio bousculait tout et tout le monde, les sourcils froncés et les lèvres si serrées qu'elles en disparaissaient.

Ses pas le menèrent jusqu'au bar, où étaient avachis les employés de bureaux aux cernes immenses et quelques couples flirtant maladroitement avec plus d'alcool dans le sang qu'il n'y en avait dans les verres.

Aux milieux de toutes ces ombres, brillant d'éthanol et de sueur, se trouvait Kurapika. Le sourire qui étirait ses lèvres et faisait rougir ses joues semblait irréel, le médecin ne l'avait jamais vu aussi large et heureux.

Ses doigts dansaient gracieusement sur le comptoir, faisant le tour de son verre distraitement, jouant une mélodie inaccessible aux oreilles des autres sur le bois poisseux.

Ses yeux gris (avait-il vraiment enlevé ses lentilles avant de venir ?!) se tournèrent soudainement vers son ami et son sourire devint éclatant, presque aveuglant.

" Leolio ! " cria t-il presque, faisant traîner la dernière syllabe alors que ses pas hésitants et boiteux l'emportaient jusqu'à ce dernier, " T'es... t'es venu, j't'attendais pas ! "

Des mains hasardeuses vinrent s'agripper à la chemise immaculée du plus vieux qui prenait un regard presque condescendant.

" Kurapika... T'es complètement bourré.

- Non, tu crois ? Mais bon, ça mis à part j'suis content que... que tu sois là ! Je pensais que tu me laisserais rentrer seul et ça c'est non non non ! "

Il baissa la voix et s'approcha de l'oreille de Leolio, conspirateur ;

" Tu vois le... le type là-bas qui ressemble limite à une star de ciné ? Ouais ? Bon bah il pense que j'suis une mademoiselle depuis tout à l'heure et me drague comme pas possible. Ça va être drôle quand il se rendra compte que j'suis... que j'suis un gars ! "

Et le blond eut un rire si enfantin et léger que cela déconnecta le brun de la réalité.

Kurapika était trop près, son corps brûlant collé au sien et sa bouche tentatrice n'étaient qu'à quelques centimètres, quelques centimètres et ils les auraient.

Seul problème ; Kurapika était complètement sous l'emprise de l'alcool, faire quoi que ce soit maintenant serait donc une atteinte à son consentement. Et Leolio avait assez de respect pour les autres pour ne rien faire.

" Tu m'as demandé de venir, je suis venu. Et je suis pas sûr que ce type appréciera la nouvelle quand tu lui apprendras.

- Ooooh mais quel prince charmant tu fais, Leo' ! Et on s'en fiche ! Plus il réagit mal, plus c'est drôle. "

Le Kuruta devenait vraiment dangereux dans ces situations là, abusant de sa force pour créer toutes sortes de problèmes dont il ne parvenait à s'extirper que difficilement.

Le médecin soupira (il soupirait énormément, il faudrait qu'il arrête mais regardez avec qui il vivait), détournant son attention de son ami pour jeter un œil à la piste laissée en pâture aux silhouettes s'agitant dans des mouvements de danse hésitants.

" Tu veux danser ? "

Leolio marqua une pause, gêné et épuisé.

" Sans façon. "