Les histoires n'ont pas qu'une fin || os leopika ||

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Jour ¹² : larmes

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" Mes Dieux, Kura'. J't'en supplie regarde-moi, mon grand.  "

Un coup d'œil désintéressé et le silence lui répondit, augmentant la colère qui ne cessait de grandir dans son corps depuis que le blond était arrivé. La pièce était faiblement éclairée, faisant ressortir avec force les tâches rouges sang parsemant son visage et ses vêtements. Le plus jeune était nonchalamment installé dans un fauteuil, les jambes croisées dans un pantalon déchiré et sali, les bras écartés sur le dossier du siège et sa veste posé sur l'accoudoir dans le même état pitoyable que son pantalon.

Kurapika aurait pu paraître simplement hautain dans cette position, si seulement il n'avait pas des éraflures et des bleus sur tout le visage. Du sang coulait abondamment de son nez depuis qu'il était rentré et son œil droit prenait une couleur violacée. Sa pomette était légèrement ouverte et un filet de sang avait séché sur sa joue. Ses lèvres étaient fendues et malmenées, d'autant plus qu'il se les mordait anxieusement depuis son arrivée dans l'appartement. Il avait les yeux sombres et apeurés, pareils à ceux d'un animal aux aguets cherchant à éviter un prédateur trop gros et rapide pour lui. Sa langue passait et repassait sur ses lippes blessées comme si cela les soignerait.

Et Leolio le regardait faire, impuissant. Le plus jeune avait sonné à sa porte il y avait de cela moins d'une heure. Quand le brun avait ouvert, il avait d'abord été sous le choc devant le mauvais état (état pitoyable, même, mais il n'osait le dire) du garçon. Lui qui était habituellement uniquement négligent de son bien-être devenait négligent de sa personne, cela avait sérieusement de quoi inquiéter le médecin. Il n'avait pas eu le temps de prononcer un mot, ni même de penser à le faire, que son ami était rentré, impassible face au regard emplis d'interrogation de Leolio.

Sans prononcer quoi que ce soit, laissant traîner son pas légèrement boiteux jusqu'au salon, il s'était affalé. Pendant un instant, il avait parut ses vraies émotions sur son visage, laissant la peur, la tristesse et la profonde fatigue tracer un trait au fusain sur les courbes de son corps. Il avait alors aperçu le plus vieux, et sa posture avait repris sa droiture rigide, son visage un air neutre et désintéressé. Seuls ses poings ne s'étaient pas desserrés, laissant tout le loisir à Leolio d'imaginer les marques d'ongles profondes qu'il aurait après avoir relâché ses mains.

Cela faisait donc un moment qu'il attendait, son anxiété devant l'état de son ami vite transformée en colère devant ses absences de réaction. Il avait bien tenté de lui parler, de le soigner, mais n'avait essuyé que des refus catégoriques. Alors il avait continué, se plaignant au Kuruta de sa capacité à se foutre dans la merde, l'engueulant à moitié pour venir ici pour au final refuser de se faire soigner... Il passa par tous les sujets qui concernaient le blond, et même si ce dernier semblait complètement désintéressé, Leolio savait qu'il écoutait avec attention et ne ratait rien de ce que l'autre disait.

Mais cela n'empêchait pas son sentiment de colère de grandir. Il avait toutes ses raisons, il était légitime pour lui de ressentir tout cela.

" Regarde-moi et dis-moi c'qu'y s'est passé. Laisse moi au moins aider sur ça si tu veux pas que je te soigne, " il dit d'une voix douce et calme, presque infantilisante, s'agenouillant près du blond pour être à son niveau, " J'veux dire... T'as clairement besoin de soins mais je peux te forcer en rien pour l'instant donc-

- Y en avait qu'un. " il ouvrit enfin la bouche, la tonalité si vide de sa phrase contrastant avec ses yeux brillants et emplis d'émotions, " Y en avait qu'un seul, je le connaissais même pas, je savais ni d'où il venait, ni ce qu'il foutait la, mais il était au-dessus de moi, en train de me tabasser sans que je comprenne comment. Ce bâtard... Je... J'avais plus de nen, j'ai été pris par surprise. Et même si  c'était rien et que j'ai mis à peine deux minutes à le maîtriser, il a dit... A dit des trucs horribles. Je veux pas... " Un sanglot coincé dans sa gorge étouffa sa voix, ses mains passèrent sur son visage, effaçant les larmes d'un léger frottement de mains sur ses yeux humides.

Le médecin regarda le plus jeune avec tristesse. Kurapika avait toujours été sensible aux mots. Un coup de poing ne lui faisait et ne lui ferait jamais rien, peu importe qui le frappait.  Un mot, une phrase blessante et tout pouvait changer en lui.

Avec affection, Leolio attrapa son ami avec délicatesse dans une étreinte qui se voulait rassurante, chuchotant des mots qui, il l'espérait, irait droit au cœur pour panser les plaies les moins profondes du garçon.

Entre deux sanglots, Kurapika s'excusait, se sentant pathétique de ressentir autant de choses pour une si petite altercation avec une insignifiante personne. Il ne pouvait pourtant s'en empêcher, chaque phrase blessante venait se loger droit dans son cœur, le fissurant un peu plus à chaque fois.

Il se trouvait pathétique, mais savait que Leolio ne le jugeait pas. Et, dans ces moments comme ça, c'était la seule chose qui lui permettait d'essuyer ses larmes.

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J'arrive plus à respirer mdr kiss kiss

C trop nul jpp

Plus que 12 jours allez