Kiarosukūro | [MHA Fanfiction] [Terminée]

Chapitre 38 ⁽³ˑ⁷⁾ - « Ma chère petite fille »

HATO regardait d'un œil triste toutes ses affaires sur le sol. La blonde n'aurait jamais cru se mettre dans cette situation, mais elle venait d'apprendre que l'état de son père avait considérablement empiré. D'après ce que sa mère lui avait révélé, un poison inconnu prenait possession de son corps. Et les effets secondaires semblaient violents. Spasme, arrêt respiratoire et plein d'autres choses horribles. Son père mourait à petit feu et elle ne pouvait rien faire pour l'aider.

Hatoko avait de plus en plus peur.

Se laissant tomber au sol, la blonde s'empêchait de pleurer. Elle mordait tellement fort sa lèvre inférieure qu'elle s'était légèrement ouverte. Le gout métallique du sang commençait à se répandre alors que la jeune femme essayait de faire le vide dans sa tête. Néanmoins, l'état de héros professionnels devenait obsessionnel et elle n'arrivait pas à penser à autre chose. Hatoko n'avait pas mangé ce matin et ne comptait pas le faire.

Fermant les yeux, Hato se demandait de plus en plus ce qu'elle allait faire. Les autres avaient déjà décidé de partir au camp d'été, mais elle ne parvenait pas à faire un choix. Elle ne voulait pas laisser Kenshin et sa mère seuls, pourtant cela pourrait l'aider à prendre un peu de recul sur la situation de son père. Toutefois, son cerveau semblait tant surmené qu'elle ne savait plus quoi faire :

— Que ce que j'ai... pu... faire, pour mériter ça, murmura d'une voix brisée la jeune femme.

Finalement, elle aurait préféré ne pas être au courant de l'évolution de l'état de son pilier. Peut-être qu'elle serrait partit le cœur plus léger. À présent, elle doutait tellement que sa tête commençait à tourner. Hatoko prit son visage entre ses mains alors que la porte de sa chambre s'ouvrait lentement. En voyant tous ses objets sur le sol, elle décida de venir rapidement près de sa fille. Encore une fois, le rôle de mère prenait le dessus sur ses propres sentiments. D'un geste tendre, elle enlaça doucement sa petite fille dans ses bras avant de lui effleurer les cheveux :

— Je suis là, Hatoko, murmura Shizuko près de son oreille, je suis là.

Elle lui embrassa discrètement la tempe avant de lui caresser les cheveux. Comme lorsque Hatoko était enfant. Toutes les fois où la petite fille semblait triste, sa mère l'étreignait, la couvant de son odeur maternelle, et lui chuchotant des mots affectueux à l'oreille. Petit à petit, Hatoko sentait que son crâne lui paraissait de moins en moins douloureux. Cependant, elle n'arrivait toujours pas à remettre de l'ordre dans son esprit :

— Ton père va s'en sortir, ne t'inquiète pas, ton père va se réveiller.

Seulement, Hatoko avait des difficultés à croire à cette affirmation. Et si finalement, son père ne s'en sortait pas. Comment allait-elle faire pour gérer cela ? Hatoko ressentait des sentiments contradictoires. Mais celui qui dominait le plus à ce moment-là, c'était la haine. Son cœur devenait progressivement noir, ses réflexions de plus en plus sombrent. La blonde voulait retrouver celui qui avait fait mal à Isas. Takeshi ne méritait pas cela et Hatoko était bien décidée à mettre la main sur ce vilain :