Kiarosukūro | [MHA Fanfiction] [Terminée]

Chapitre 58 ⁽⁴ˑ¹²⁾ - « Un cœur doux & une âme brisée »

LA jeune femme s'éveilla doucement. Ses iris anthracite mirent du temps à s'habituer à la noirceur de la pièce. Aucune lumière n'était allumée pourtant, Hatoko pouvait sentir une main tenant fermement la sienne. L'apprentie héroïne aimait cette chaleur, cette présence, instinctivement, elle resserra cette étreinte :

— Tu es réveillée ? demanda la personne en se rehaussant.

Elle put immédiatement reconnaître la voix d'Izuku. Et à ce moment-là, Hatoko s'en voulait déjà de lui avoir caché son état. À l'aide de son petit-ami, la blonde se releva légèrement pour pouvoir lui faire face. Le visage du vert était davantage déformé par l'inquiétude alors que des larmes perlaient aux bords de ses magnifiques yeux émeraude. Devant à cette vision, le cœur de la blonde se serra, et il le fut encore plus quand il déclara :

— Tu ne me fais pas assez confiance ?

— Quoi ? l'interrogea l'apprentie héroïne sans être sûre de comprendre.

— Pourquoi... pourquoi as-tu tout dit à Kacchan et pas moi, tu ne me fais pas assez confiance ?

Les deux adolescents étaient tristes. Hato ne voulait pas qu'il se dise cela. Elle avait pour lui une confiance aveugle. Elle pourrait tout lui dire, mais elle avait tout simplement peur :

— Ce n'est pas ça, Deku, répliqua la blonde en évitant un contact visuel entre eux, c'est juste que.. que j'étais terrorisé. Et je ne souhaitais pas t'entrainer dans des histoires aussi compliquées. Tu es... Tu es la personne qui illumine ma vie et enlèves toi de la tête que je ne te fais pas confiance, car c'est totalement faux.

Izuku se contenta de sourire un peu, visiblement touché par ses mots. Pourtant, elle remarqua que ce rictus était rempli de tristesse alors qu'il posa un regard sur sa main. Il comprenait qu'elle était ouverte à lui dire ce qui la pesait, mais le lycéen souhaitait avant savoir si elle allait bien :

— Tu as d'autres blessures, demanda le jeune homme en observant attentivement son visage, tu as des blessures plus graves que celles sur ta main ?

Hatoko hocha négativement la tête sans pour autant lever son regard vers lui. Elle n'avait pas le courage de croiser ses yeux inquiets, ni même de voir la peine qui se dessinait dedans. La blonde croyait bien faire, mais, elle s'était encore mise en danger et cela lui déplaisait. Soudain, elle murmura une phrase qui brisa le cœur d'Izuku :

— La pire plaie que j'ai Izuku, elle est ici, révéla Hatoko en déposant une main sur son cœur. Et elle ne partira sans doute jamais.

L'adolescent n'était toutefois pas étonné par cet aveu. Dès leur premier regard, il l'avait senti : elle souffrait depuis trop longtemps et malgré qu'elle puisse être heureuse, la jeune femme ressent toujours cette douleur. Izuku se leva pour lui faire face avant de poser son front sur le sien. Cela obligeait Hatoko à ancrer son regard dans le sien. Ses iris anthracite semblaient montrer toute sa peine, l'apprenti héros lisait dans ses yeux, et cela lui faisait mal.