Chapitre XXV

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PDV Angelo

Lorsque je sens des rayons de soleil sur mon visage, je me cache sous la couette avant d'être saisi par une migraine.

Les souvenirs de la veille commencent à revenir dans ma mémoire et passent en boucle comme un disque rayé. La journée d'hier était horrible.

Hier était le 25 septembre, autrement dit, le jour où le cœur de ma mère s'est éteint à cause de son cancer. Ça fait trois ans qu'elle n'est plus de ce monde. Maman m'a laissé seul ici et j'espère où elle se trouve actuellement, elle se porte très loin de mon père.

Le 25 septembre est un jour où mes démons du passé viennent me hanter et je n'ai pas pu me contrôler. C'est un jour où je me laisse aller, un jour où j'ai vu mon monde s'effondrer.

J'ôte la couette de mon visage et me tourne dans l'autre côté du lit et le découvre vide. Daniela ?

Je me redresse vivement avant que ma migraine ne s'intensifie. Je pose ma main sur ma tempe, exaspéré.

— Bordel, quelle migraine, je peste en sortant du lit.

Mes yeux s'attardent sur la table de chevet où sont disposés un verre d'eau, un petit cachet blanc ainsi qu'un morceau de papier.

Lentement, je le prends entre mes doigts et malgré mes efforts pour réprimer mon sourire, mes lèvres s'étirent.

« Si tu me cherches, je dois être sûrement dans le salon ou dans le jardin. D »

Une poussée d'excitation me fait mettre sur les pieds. Je prends le médicament avant d'aller me préparer. J'arrive dans la salle de bain avec mes vêtements sur mon épaule mais je remarque une pile de vêtements posée à côté du lavabo. Encore un coup de Daniela.

J'analyse les vêtements qu'elle a choisis et ça change ce que je porte d'habitude. Ayant l'habitude de porter une chemise blanche, Daniela m'a choisi une chemise rouge ?

Un rire grave s'échappe de ma gorge et mon regard croise mon reflet dans la glace. J'ai eu du mal à me reconnaître. Un pansement est posé sur mon arcade tandis que quelques bleus parsèment mon visage.

Je repense à la nuit dernière quand je me suis battu contre un groupe de mecs espagnol. Malgré l'alcool que j'avais ingurgité, j'ai réussi à m'enfuir loin d'eux.

C'est sûrement un des mauvais coups des Moretti.

Je grince des temps et tape furieusement mon poing contre le lavabo.

Le mal est fait, Angelo... le plus important, c'est que tu sois toujours en vie.

Je prends ma douche et me prépare beaucoup plus lentement que j'aurais imaginé. À chaque effort, mes muscles me tiraillent de douleur et c'est en boitant que je pars à la recherche de Daniela.

Je la retrouve dehors, adossée contre la balustrade, contemplant le jardin des roses. Je m'arrête et l'observe de derrière. Ses longs cheveux tombent en cascade au milieu de son dos. Sa silhouette fine dégage une aura qui m'attire terriblement et je rêve de la coller contre moi.

Comme si Daniela sentait ma présence, elle se retourne et me gratifie d'un sourire éclatant. Ses yeux se mettent à pétiller comme s'ils m'attendaient à me voir.

Je m'approche d'elle et pose une main sur sa nuque avant de l'embrasser sur ses lèvres pleines. C'est un baiser passionné mélangé au désespoir. Je ne me lasserai jamais de ses lèvres qui me font l'effet d'une bombe.

— Eh bien, je m'attendais à affronter un mec de mauvaise humeur, s'exclame Daniela après notre baiser.

— Ton petit mot que tu as laissé a changé mon humeur.

Deux Identités Pour ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant