Le dernier souvenir que j'ai de 1963, c'est mes frères et soeurs et moi, formant un cercle autour de la mallette, la fameuse mallette pour laquelle on a tant donné. Je me souviens aussi de Klaus qui nous a retardé pour une chose qui en apparence était importante. Il voulait juste récupérer son stupide chapeau... Je me souviens de Diego qui n'a pas pu s'empêcher de me chuchoter des conneries à l'oreille.
-Bon aller, combien pour l'abandonner ici? M'a-t-il proposé.
Je reconnais que cette proposition était plus qu'attrayante. Malheureusement, je ne pense pas que laisser notre frère dépendant et en déficit intellectuel dans une époque qui n'est pas la sienne soit une bonne idée.
Celui-ci nous a ensuite rejoint, avec son chapeau cette fois. Puis il nous a fait un signe de tête signifiant qu'il était enfin prêt, lui aussi.
Je regardai brièvement notre mallette, les images de notre séjour en 1963 me revenant. Mes frères et sœurs dispersés dans Dallas, ma rencontre avec un complotiste complètement barré qui croyait aux aliens, mes retrouvailles inopinées avec la Directrice et sa pseudo fille, l'arrivée de la mafia ikea, ma famille criblée de balles et... la fin du monde. Encore... Je crois qu'il n'y a que dans ma famille qu'il peut se passer autant d'événements en seulement 10 jours... Alors à ce moment là, j'ai enfin ouvert la mallette, d'un geste encore plus assuré qu'à mon habitude.
Des éclairs blancs accompagnés d'une lumière bleutée ont jailli de celle-ci, nous ont encerclé, englobé, puis plus rien.
Nous venions de définitivement quitter les années 1960.
Après avoir ouvert la mallette, je me suis senti aspiré par celle-ci. C'est comme si mon corps flottait dans ce qui s'apparentait au vide absolu, le néant. C'est une sensation étrange, dont j'avais maintenant l'habitude et que j'avais ressentie des milliers de fois, mais une sensation qui n'en restait pas moins étrange pour autant.
Après ce qui ressemblait à quelques secondes, ou quelques années, je ne sais pas trop, je suis réapparu accompagné de ma famille autour de cette grande table ronde qui se trouve dans l'immense hall d'entrée de l'Académie. Je suis dans mon corps de gamin, toujours...
Mes frères et soeurs qui étaient apparus en même temps que moi, avaient l'air sacrément secoués. Il faut dire qu'ils sont clairement moins habitués aux sauts spaciaux-temporels que moi.
-Oh merde... lança Klaus qui luttait pour ne pas s'écrouler.
J'aperçu posé sur la table devant moi, un journal et le pris en main.
Luther qui reprenait ses esprits du mieux qu'il le pouvait, s'adressa à moi en pointant le journal.
-Alors, on est quel jour?
-Le 2 avril 2019. Annonçais-je avec fierté en lisant la date. C'est le lendemain de l'apocalypse.
-Quoi? Alors à l'a arrêtée? S'enquit Allison entre joie et étonnement.
-Ça veut dire que c'est terminé? Suggéra Vanya.
-Vous êtes entrain de dire qu'on a enfin accompli quelque chose, c'est incroyable! Se réjouit gaiement Klaus en faisant mine de pleurer de joie.
La célébration de mes frères et sœurs me semblait un peu trop hâtive. Ce ne peut pas être si facile... J'entrepris un état des lieux de l'Académie en commençant par le salon pour voir si tout était vraiment revenu à la normale.
Pendant que je percevais au loin les priorités de notre Numéro Quatre qui se résumaient à boire un verre et le désir d'Allison de vérifier comment va sa fille, je me mis à scruter chaque détails de ce lieu que nous ne connaissions que trop bien. Les autres finirent par me rejoindre dans ma tâche pendant que Klaus s'affairait déjà au bar à alcool.
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𝑀𝑒𝑒𝑡 𝑡ℎ𝑒 𝑆𝑝𝑎𝑟𝑟𝑜𝑤 𝐴𝑐𝑎𝑑𝑒𝑚𝑦
Fanfiction"La douleur de la chute n'était que futile, presque insignifiante comparée à celle qui emplissait mon corps tout entier. Je serrais ma tête qui ne m'avait jamais fait autant souffrir de ma vie. [...] J'avais terriblement mal et je ressentais tout ce...