YOU AND I ও markhyuck

ˢᶤˣᵗʰ ᵉᶜˡᶤᵖˢᵉ

Le réveil du prince aux cheveux de feu avait été dur, comme chaque matin depuis plus d'un an à vrai dire, mais ce matin-là fut le pire.

Dans les couloirs qu'il traversait, on ne cessait de lui souhaiter un bon anniversaire, il avait déjà douze ans.

Il arriva dans la salle où se trouvaient ses parents.

Dans cette dernière, couleur or, de grandes et longues tables attendaient qu'on les déplace à l'extérieur et que tout le monde puisse goûter aux saveurs qu'elles présentaient.

Sa mère lui offrit un grand sourire.

-" Haechan ! Bon anniversaire mon enfant. Que tu grandis vite. dit-elle en lui embrassant le front.

Son père lui, passa une main dans ses cheveux châtains.

- Bon anniversaire mon fils."

Les commissures de ses lèvres se soulevèrent en guise de réponse. Cependant, il avait perdu son vrai et éclatant sourire que le peuple aimait tant. Les deux gouverneurs l'avaient remarqué.

Le début de journée passa.
Tout fut enfin prêt et la fête commença.

Le prince souffla ses bougies et reçut des acclamations en guise de félicitations.
On se ruait vers les plats, les boissons.
On dansait, on riait.

Puis la fameuse horloge sonna.

Haechan put presque entendre le son de son cœur se brisant en morceaux.

Les soldats accoururent vers le pont au loin et le jeune garçon fut enfermé dans sa chambre dont la fenêtre était désormais impossible à ouvrir.

Et il se mit à pleurer.

Il se sentait si vide, si inutile.

Dix-huit mois qu'il se levait chaque fois avec cette sensation de rien au fond de lui.

Il pleurait. C'était la première fois.

Mais il s'arrêta soudainement.

Une très discrète mélodie murmurait à ses oreilles.

Le noiraud caressait doucement la cicatrice qui décorait son épaule.

Il ne cessait de la toucher, de vouloir la regarder, la sentir.

Il avait eu si peur.
Si peur de rejoindre sa mère.

L'horloge venait de résonner et les Luniens étaient partis, une fois de plus, se battre sur les terres solaires.

Il souffla. Cette fois, il n'avait même pas eu droit à un petit ''joyeux anniversaire'' de son père, ce dernier étant bien trop occupé à préparer ses troupes.

Ses doigts tremblaient sur sa peau marquée et il décida d'enfin se lever et de suivre la musique.

Le jeune Solarien tournait en rond dans sa chambre, devenant fou à mesure que les minutes passaient.

Il devait sortir.

Il passa une main dans ses cheveux presque cuivrés et soupira bruyamment.

Il n'avait plus le choix, il devait casser cette maudite fenêtre.

Il savait évidemment que si ses parents avaient fait le choix de la laisser c'était parce que s'il essayait de la briser, cela avertirait la personne derrière la porte.