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- Son corps sortira dans deux minutes. Vous voulez qu'on le mette dans une chambre pour que vous lui dites un dernier au revoir ? Avait demandé le médecin à Frederico qui avait acquiescé

Voyant son meilleur ami se retenir difficilement, et Aïda qui pleurait à même le sol, les mains dans les cheveux, refusant de croire à cette triste nouvelle, il ne savait que faire.

Il avait tout aussi mal, mais certainement pas plus mal que ces deux personnes qui la connaissaient bien avant lui et qui l'aimait profondément. Plus que lui certainement

- Emri... L'appela-t-il difficilement, mais ce dernier se leva tout en essuyant ses larmes qui continuaient de couler abondamment, pour se placer juste devant Aïda à genou et le seul mot qui pût sortir de sa bouche fût

- Je suis désolé. J'ai. J'ai... N'arrivait pas t-il à terminer, alors que son cœur se serrait difficilement

Il avait si mal que ça en devenait anormal

Il respirait à peine, ne voulant pas éclater de rage et de douleur. Il devrait...

- Elle le savait. Je le savais. Mais...

À cette phrase, Emri se redressa légèrement

- Quoi ?

Cette question resta en suspension, quand ils entendirent la salle d'opération s'ouvrir

- Vous pouvez y aller... Avait dit une infirmière avant de s'en aller, laissant la porte entre-ouverte

Emri regardait Aïda qui n'avait même pas la force de se lever seule

Frederico s'essuyant les larmes vint à eux pour les prendre par les mains et entrer ensemble dans cette pièce où reposait leur ami commun

Emri ne pouvait pas placer le pied devant l'autre. Il avait peur, il tremblait.

- Vas-y. J'irai après... Réussit à dire Aïda avant de s'écrouler sur le sol comme elle avait déjà fait, avant de pleurer chaudement

Elle pleurait sa peine, criant au désespoir, les seuls mots qui revenaient étaient

Reviens-moi princesse.

Emri en entrant referma silencieusement la porte. Il inspira comme pour se donner contenance, alors que les larmes dévalaient déjà ses joues

Il se retourna si lentement qu'on aurait cru qu'il était en ralentis

Quand il tomba sur elle, il ne put s'empêcher.

Il vint à elle douloureusement, attrapant sa bouche, tandis qu'un sanglot s'en échappait

Il prit ses bras et elle était froide

Très froide.

Elle était couverte de drap blanc jusqu'à la poitrine.

Elle était réellement morte. Il espérait dans son for intérieur que ce soit une blague

- Petite fleur... Murmura-t-il d'une voix si douloureuse qu'il retomba lourdement au sol, avant de lâcher un grand cri de désespoir, comme si ça allait la réveiller de cet état de mort.

Il pleurait. Il pleurait sa femme. Il pleurait fortement, ne pouvant encore se voiler la face. Elle était partie. C'était fini. Celle qui lui avait dit, je t'aime ce matin... Qui lui avait appris à sourire encore et encore, jusqu'à ce que ça devienne une habitude pour lui

Elle avait su lui apporter du réconfort. Elle lui avait appris à aimer, avoir une confiance totale en une femme qui plus était elle.

Elle avait fait l'unanimité auprès de tous, c'était la bonne et voilà qu'elle était morte.

Elle était partie de la pire des manières possibles, pourtant les blessures sur son corps semblaient légères.

Pourquoi était-elle morte alors ?

- Tu m'as laissé petite fleur... Murmurait-il sans cesse sans pouvoir se retenir.

Il n'avait jamais pleuré. Meme pas aux funérailles de ses parents et voilà qu'il pleurait de la plus douloureuse des façons, cette femme à qui il n'avait pas pu dire, je t'aime.

- À qui je remets la bague petite fleur ? À qui ?Tu étais la seule qui la méritait et maintenant, ils t'ont enlevé.
Comment sera mes journées sans toi ? Hum ? Comment ? Je dors avec qui moi ? Qui pour me demander parfois de souffler entre ses narines pour s'assurer qu'elle était en vie quand je la gâtais ? Qui fera ce genre de connerie qui me faisait autant rire ? Tu ne forçais même pas pour me faire rire...

Il s'approcha d'elle pour un baiser sur le front avant de lui caresser les cheveux

- Tu es si belle. Petite fleur ? L'appela-t-il douloureusement, mais aucune réponse

Elle était comme reposée. Elle dormait paisiblement

- Je... Je t'aime... murmura t-il avant de l'embrasser et de sortir en larme ne pouvant durer

Il sortit en faisant signe à Frederico d'y aller avec Aïda

- Ça va ? Lui Demanda Aïda

- Je vais rentrer, je vous y attends... Lui répondit Emri et elle inclina légèrement la tête avant qu'il ne parte

Frederico dans un coup de bras laissa son ami partir

Il en avait besoin.

Emri pleura dans toute la voiture jusqu'à sa maison et une fois arrivée, il monta les marches en congédiant tous ses gardes à l'hôpital

Il arriva dans leur chambre et sentir son odeur le fit tellement mal qu'il s'écroula au seuil de la porte, frappant tout ce qu'il y avait par terre.

- Maria !!! Cria-t-il douloureusement dans toute la pièce

Tous les souvenirs remontaient et il avait mal. Il avait trop mal, elle devrait être là

Il pleurait sans se retenir, s'insultant ainsi que la vie. Pourquoi lui prendre tous ceux qui comptait pour lui !

- Pourquoi pas moi?! Cria-t-il douloureusement

Il alla à leur lit, pleurant à chaude larme deux jours sans rien faire

Frederico était rentré avec Aïda, mais il s'était enfermé dans leur chambre pour le moment, ne voulant parler à personne, en tout cas pas maintenant

Il y avait toute son odeur dans les draps. Tout d'elle...



Pourtant, malgré tout, il ne croyait pas vraiment...

The first in fall in love loses..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant