Chapitre 3 : I think I love you

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21 mars 1941

Comme à son habitude, Tom était parti à la bibliothèque pour rechercher des informations sur sa famille. Je comprenais qu'il puisse ressentir l'envie de connaître ses racines, mais ça commençait sérieusement à tourner à l'obsession. Chaques jours et chaques nuits, à partir du moment où nous n'avions pas cours, il faisait ses recherches.
S'il continuait comme ça, il allait finir par devenir fou et moi avec.
J'avais l'impression qu'il cherchait aussi à m'éviter depuis une semaine ou deux, cherchant toujours des excuses pour ne plus traîner avec moi. Ça me rendait plutôt nerveuse et anxieuse. Avais-je fais quelques choses de mal pour qu'il agisse ainsi ?

Je lisais une fiction, assise sur un canapé près du feu en l'attendant. Il était bientôt l'heure du couvre-feu et il n'était toujours pas revenu.
Je refermai mon livre bruyamment, en soupirant et en levant les yeux aux ciels avant de me lever pour me diriger vers la bibliothèque.

« Qu'est ce que tu peux être têtu et borné Tom ».

En tournant dans un des couloirs, je croisai cette peste d'Olive Horby. Elle et ses amies aimaient par dessus tout lancer des rumeurs plus farfelues les une que les autres sur tout le monde. Et je dois dire que j'étais la cible favorite de ses ragots.
J'écarquillai les yeux, et me retournai rapidement en espérant qu'elle ne m'avait pas vu mais en vain.
Je m'arrêtai, soufflai, exaspérée avant de me tourner vers elle tout en affichant mon sourire le plus hypocrite lorsque je l'entendis prononcé mon nom.

« Olive... Qu'est ce que tu me veux ? ».

« Tu me fais pitié tu sais ? Tu as un seul et unique ami ici et tu le suis partout comme un toutou. Mais sache que c'est ce que tu es, une amie. Tu ne seras jamais plus à ses yeux mets toi ça dans le crâne ».

« C'est bien Olive. Maintenant que tu as craché de ton venin, je peux y aller où tu as des questions sur ma vie que tu meurs d'envie de me poser ? Après tout, tu es un peu comme une de mes groupies »

« Tu te crois si intéressante que ça ? Tout ce qui intéresse Tom à ton sujet c'est ton sang si parfait et ton goût pour la magie noire ».

J'écarquillai les yeux à l'entente de ses mots. Comment pouvait elle être au courant ? Avait elle fouillé dans mes affaires ? Ce n'était pas possible. J'avais lancé un sort sur mes journaux rendant impossible leur ouverture si ce n'était pas par moi.
Je décidai de jouer l'ignorante. De toute façon, elle n'avait certainement aucune preuve fondée, elle bluffait.
Je m'approchai d'elle, le visage neutre, ne laisant rien paraître.

« Et qu'est ce que tu insinues au juste ? »

« Ne joues pas à ce petit jeu avec moi. Je te ferais renvoyer de Poudlard sois en sûre ».

Je n'eus le temps de répondre. Quelqu'un derrière moi le fit à ma place. Tom arrivait et je pouvais imaginer, grâce aux bruits de ses pas forts et rapides, l'assurance qui émanait de lui.
Il s'arrêta en se positionnant devant moi et en face de l'autre Serpentard.

« Je peux savoir ce que tu lui veux sale sang de bourbe ? »

En réalité, ses origines étaient assez floues. Même elle ne savait pas quel sang coulait dans ses veines ne connaissant pas son père. Néanmoins, elle n'était certainement pas une sang de bourbe, et il le savait, mais cela la blessait et la rendait vulnérable.

« Comment oses-tu me traiter de la sorte ? »

Tom s'avança un peu plus vers elle, prêt à en découdre et la prit par le col de la chemise tout en prenant garde à ne lui faire aucun mal.

« Et toi comment oses-tu t'en prendre à Rowena ? Ne t'approches plus d'elle. C'est un avertissement ».

Il la lâcha assez rapidement et avec beaucoup de mépris dans son geste. Ensuite, elle partit presque en courant trouillarde qu'elle était.

Je partis à mon tour dans la direction opposée pour rejoindre les dortoirs sans adresser un mot au brun. Je n'aimais pas que l'on prenne ma défense à ma place. Je savais très bien m'occuper de moi même. Je dois avouer néanmoins que ce n'était pas la seule raison. Après tout ce temps, j'avais développé des sentiments pour Tom qui grandissait de jour en jour. Mais lui, il n'avait pas l'air de ressentir ce que je ressentais et ça me faisait mal.
Olive avait peut être raison, j'étais peut être condamnée à simplement être son amie.
Malheureusement pour moi, il ne comptait pas me laisser partir aussi facilement. Il se retourna pour me regarder partir puis m'appela en espérant certainement que je revienne.
Je continuais à marcher sans lui porter attention. C'est alors qu'il souffla, exaspéré, puis il avança dans ma direction, prit mon poignet et m'emmena avec lui jusqu'à un petit escalier qui menait à un placard où personne ne se rendait.

« Qu'est ce que tu fais Tom ! Lâches moi ! »

Il ne me répondit pas et avait bien trop de force pour que je ne puisse pas le suivre.
Une fois arrivée, il me lâcha et croisa ses bras sur sa poitrine tout en regardant ailleurs avant d'enfin me répondre.

« À quoi tu jouais avec cette fille ? ».

« Vraiment ? Alors là.. J'étais partie pour venir te retrouver à la bibliothèque, mais depuis quand ma sécurité te préoccupe autant ?
Tu sais quoi ? Je vais aller me coucher ».

Il agissait bizarrement avec moi. Il avait l'habitude de détourner le regard de moi, mais cette fois ci, pas une seule fois il ne m'avait regardé. Comme si je faisais peur à voir, comme si je le dégoûtais. S'en était trop.
Je tentai de repartir mais il prit rapidement ma main gauche dans la sienne alors que je lui tournais le dos. Je fronçai les sourcils en regardant ce qu'il venait de faire.
Je ne comprenais pas ce qu'il faisait.
Je me tournai ensuite brusquement vers lui et regardai dans ses yeux qui fuyait toujours les miens. Je mis ma main sur sa joue droite dirigeant son visage vers le miens et l'obligeant à me regarder.

« Regarde moi Tom. À quoi tu joues exactement ? »

C'est alors qu'il se mit à regarder mes yeux comme s'il s'y perdait.
Sans que je ne puisse réaliser ce qu'il se passe, il mit ses mains sur mes joues, s'approcha de moi sans crier garde, et m'embrassa tout en me forçant à me coller contre le mur derrière moi.
Je positionnai alors une de mes mains derrière son crâne mêlant mes doigts à ses cheveux et l'autre aggripait sa cravate d'une main ferme. Je répondis à son baiser avant qu'il y mette un terme.

« Depuis combien de temps Tom ? »

« J'ai essayé de te repousser depuis que l'on a reprit les cours après les vacances de Noël. J'avais peur que tu ne ressentes pas la même chose et ça me faisait mal de me dire que nous ne serions jamais que des amies».

« Espèce d'idiot ».

Je ne pus m'empêcher de sourire. Combien de temps avons nous perdu à cause de notre fierté à ne pas avouer ce que l'on ressentait l'un pour l'autre ? Ça m'amusait beaucoup, et j'étais heureuse.

Souvenir - Tom Jedusor fanfiction [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant