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Mais pourquoi ?

Mais pourquoi ? Pourquoi ai-je fais ça ? Pourquoi ?

Poussé par ma curiosité, j'ai commis un acte qui m'a poursuivi longtemps.

Pourquoi n'étais-je pas en congé ce jour-là ?

Pourquoi ce client ce jour-là ? Pourquoi cette curiosité malsaine ?

Tant de questions !

A l'époque, nous ne disposition pas encore de caméra de surveillance.

Il nous fallait vérifier constamment les allées et venues de la nombreuse clientèle, ainsi que l'état général des cabines.

J'effectue donc ma ronde, lorsque mon attention est attirée par des bruits provenant d'une cabine.

Ce qui m'intrigue c'est que j'ai l'impression que le client qui occupe la cabine n'est pas seul.

Il faut savoir que le règlement interne interdit d'occuper les cabines de projections à plusieurs.

Et là j'ai le sentiment qu'il y a au moins deux personnes dans cette cabine.

Ce sentiment ce transforme vite en certitude.

Alors que je m'apprête à frapper à la porte je me ravise et je ne sais pour quelle raison je décide de faire une chose que je ne fais jamais d'habitude.

Afin d'avoir des certitudes et avant de sollicité le client, je me permets de jeter un coup d'œil à travers le trou de la serrure.

Bien que le champ de vision soit restreint, ce que je vois me choque !

Je sursaute un instant et reste là dans l'allée immobile me demandant jusqu'où les gens peuvent aller.

N'ont-ils aucunes limites ?

Est-ce vraiment possible que ce que je viens de voir soit la réalité ?

Est-ce que je viens vraiment de voir un mec copuler avec un téléviseur ?

Pourtant même si je n'ai pas aperçu grand-chose, j'ai clairement distingué à travers le trou de la serrure, une paire de fesse faisait des mouvements de va et vient face à un écran plat !

J'ai entendu d'une façon très limpide ce qu'il disait par contre :

- Vas y mets la en bouche ! c'est ça comme ça ! c'est bon !

D'accord !... là je me dis que le mec a perdu pied.

Je continue malgré tout ma ronde et ensuite redescends vers mon comptoir.

Dubitatif, je réalise alors que je ne serai probablement jamais à qui appartiennent ces fesses.

Ce jour-là plusieurs clients occupent les cabines.

Chaque fois que l'un d'eux est redescendu me rendre les films et les télécommandes, je me suis demandé s'il s'agissait de l'homme

Qui venait de baiser un pauvre téléviseur !

Ah sacré client ! Vous qui fréquentez les cabines de projections, vous m'en avez fait voir de toutes les couleurs.

Comment pourrais-je oublié ce jour où tranquillement installé derrière mon comptoir, je suis interpellé par un client qui semble éprouvé des difficultés avec le fonctionnement des télécommandes somme toute classique.

- Monsieur ! ... Monsieur, je ne parviens pas à régler le volume !

Sa vois vient d'en haut, je ne le vois donc pas au moment où il me fait cette remarque.

- J'arrive dans un instant ! je lui rétorque le plus simplement du monde.

Sans trop prêter attention à ce qui se passe autour de moi, je monte les marches de l'escalier qui ramène à l'étage.

Je n'ai pas levé la tête.

Au moment où j'arrive en haut, je lève les yeux et sursaute.

Devant moi, se tient un homme nu comme un ver qui me dit tout simplement :

- Excusez-moi de vous déranger mais je ne parviens pas à régler le son, j'ai essayé, mais...

Le plus drôle, c'est que dans cette situation, le plus gêné des deux semble être moi.

Lui a l'air tout à fait à l'aise.

Je suis tiraillé entre le fait de devoir lui faire la remarque, qu'on ne se balade pas nu comme ça dans le magasin et le fait de ne rien dire puisqu'il va retourner dans sa cabine.

Je pénètre dans la cabine afin de régler son problème, je pénètre avec prudence, sans jamais tourné le dos à mon interlocuteur dès fois qu'il aurait l'envie de pénétré autre chose que dans la cabine, On ne sait jamais.

Dans ces moments- là, j'essaie toujours de changer un peu mon accent, je le rends plus... africain et au niveau de la tonalité, plus grave afin de me rendre plus blédard.

Histoire d'insinuer un coté plus sauvage.

Donnez l'impression que je viens de débarquer de ma cambrousse et que tenter de toucher à mon intégrité physique, c'est prendre le risque d'être découpé à la machette et manger par un sauvage cannibale !!!

Je dois être intimidant afin de ne prendre aucun risque.

Je fini par régler le problème du client, qui satisfait, me remercie tout en refermant la porte de sa cabine.

Je profite de l'occasion pour suggérer de fermer à clef.

- Pour votre tranquillité, je vous conseille de verrouiller le loquet de votre porte afin de ne pas être importuné par quelqu'un.

Traduisez : Fais pas chier ton monde à choquer sinon je vais te taper (cette phrase doit être prononcé avec un fort accent africain. Essayez, vous verrez c'est impressionnant !)