Chapitre 19

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Lorsqu'Anna se réveilla, elle était assise et attachée par les bras à un mur. Après avoir battu des cils pendant quelques minutes, tout en essayant de stabiliser ses souvenir et sa vision, la douleur la saisit de nouveau et elle grimaça tout en contactant ses muscles. Elle ne comprit pas pourquoi sa souffrance ne disparut pas aussi vite qu'à l'ordinaire.

– Anna...

Elle ouvrit les yeux sans pouvoir retenir quelques larmes. Ikkaku était attachée en face d'elle et dans la même position. Sa camarade récemment retrouvée ne sut si elle faisait semblant, comme à son habitude ou si elle souffrait vraiment.

– Qu'est-ce qu'il c'est passé? Demanda la sorcière en faisant son maximum pour ne pas être gênée par la douleur.

– La marine, répondit sa colocataire de cellule. Ils nous ont chopé dans la foret, encore.

– Encore?

Ikkaku versa quelques larmes.

– C'est pas la première fois que j'essaye de me faire la mâle. Je veux pas qu'ils continuent.

Ses sanglots devinrent plus intense et elle rabattit ses jambes contre elle en tirant sur ses bras.

– Ikkaku, qu'est-ce que t'a fait la marine? C'est à cause d'eux que tu ne nous as pas recontacté?

Elle prit de grandes inscriptions pour se calmer.

– Quand je suis tombée à cause de l'attaque, expliqua-t-elle, ils étaient pas loin. Ils m'ont repêchée et m'ont torturée, pendant je ne sais pas combien de temps.

Elle repartit dans des pleurs avant de se débattre de nouveau contre ses fers en jurant.

– Ikkaku, je suis désolée, s'excusa Anna. On t'a cherché, mais Law a fini par ordonner à ce qu'on arrête les recherches. Je voulais pas arrêter sans avoir ton cadavre sous les yeux. Je suis désolée, si j'avais insisté plus, il aurait peut-être continué.

La sorcière se retrouvait à son tour en pleur. Elle se confondit en excuse jusqu'à ce que son amie lui ordonne de cesser.

– C'était pas ta faute...

Elles ne purent discuter plus que des sons de serrures se firent entendre. Elles étaient dans une cellule de sol en terre battu, et entouré par de la pierre froide. La seul chose leur indiquant qu'elles étaient dans une structure plus importante qu'une grotte était les barres de fer, vers lesquelles elles avaient tourné leur regard, les séparant de couloirs couvert de métal.

Un groupe d'homme finit par apparaître devant les deux femmes. À sa vue, Ikkaku commença à trembler.

– Bien, bien, bien. Mesdames les pirates, je voie que vous avez eu le temps de vous retrouver. C'est bien.

Anna ne s'attendait pas à voir un homme aussi baraqué portant un costume aussi riche. Cela ne collait pas avec le milieux entourant la base. Elle comprit rapidement qu'il en était quand même le chef, au comportement des marins sous ses ordres et à la veste blanche tenant sur ses épaules. Il passa une main dans ses cheveux blonds et fixa Anna de ses yeux bleus.

– J'espère qu'on tirera quelque chose de plus de la sorcière que de cette vulgaire mécanicienne.

– Pourquoi la garder si elle ne vous est plus utile?

– Pourquoi la tuer alors qu'elle peut servir d'appât? Demanda-t-il avec un sourire trop supérieur au goût de la jeune femme.

La sorcière ne répliqua pas, trop occupée par une nouvelle douleur violente dans le ventre. Elle se retint à grand peine de hurler mais ne put masque son expression sur ses trais. Levant un sourcil, l'officier supérieur ne comprit pas ce qu'il lui prenait.

Maman, papa veut que je tue des gens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant