Chapitre 10

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- Ils vont pas nous fiche la paix un de ces jours, ces fichues marins, pesta Seiushi en rentrant dans le sous-marin.

- C'est la vie de pirate, mon vieux, lui sourit Shachi.

- N'empêche, reconnut Penguin, ils sont obstinés ces dernier temps. D'habitude, une petite correction de temps à autre leur suffit. Mais là, c'est la troisième fois en moins d'une semaine qu'ils nous attaquent.

- Ça a peut-être un rapport avec les panes de moteur, supposa Jean Bart.

- Tu penses? demanda le rouquin en passant ses bras derrière sa tête. Bah, on fait au mieux pour les réparer mais...

- Il manque une pièce rare qu'on arrive pas a trouvé depuis plusieurs île, compléta Penguin. Sans elle on bidouille mais ça ne tient jamais longtemps.

Ils se rendirent dans les cuisines pour profiter d'un bon repas après la bataille qu'ils avaient gagné. Ils étaient les derniers à rentrer dans le Polar Tang si on ne comptait pas ceux en poste à la surveillance.

- Jeanne est pas là? Questionna Shachi en s'asseyant.

- Elle c'est enfermée dans sa chambre et refuse d'en sortir, expliqua Anna, assise à côté de son compagnons.

- Il faut vraiment trouver quelque chose contre cette phobie des combats, pesta Law.

- Tu oublies celle du sang, de la douleur et des cries, compléta Anna sur un ton amusé.

- C'est sérieux, Anna, grogna-t-il. Et je ne sais plus quoi faire pour qu'elle finissent de s'entraîner. Avec toutes ses attaques à cause de notre position hors de l'eau, y à plus moyen de l'entraîner sans qu'elle ne fasse des crises de larmes.

- Mon pauvre chérie, le plaignit-elle en posant un baisé sur sa joue. Tu sais très bien qu'elle n'aime pas se battre. Et la peur, ça ne se dompte pas en un claquement de doigt.

Il soupira avec désespoir.

- Y a des fois où je me demande comment Jeanne peut être votre fille, pensa Kurion un peu trop fort.

Un gros blanc s'installa avant qu'Anna ne se lève.

- Explique le fond de ta pensé, ordonna-t-elle avec un aura mauvaise, accompagné de celle de leur capitaine.

- Il a encore parlé trop vite, pensèrent les autres.

- Je voulais dire, niveau caractère, dit-il, le visage en sueur en s'éloignant de la jeune femme s'approchant de lui. Physiquement, y a pas photo, mais psychologiquement...

- Psychologiquement quoi?

Il se dit que perdu pour perdu, autant dire ce qu'il pensait. Au moins, il mériterait le coup qu'elle lui donnerait assurément.

- Elle est faible et trouillarde.

Il se protégea le visage à la fin de sa phrase. Il attendit un poing qui ne vint jamais. Il osa retirer ses bras pour voir qu'Anna avait été retenue par leur capitaine.

- Du calme, Anna, dit-il sans lâcher le bras de sa compagne.

- Je te signale que toi aussi tu étais prêt à en faire de même y a pas trois minutes.

- Peut-être. Mais il a raison, Jeanne est faible.

Elle dégagea son bras et fit face à son homme.

- Ose me dire le contraire, ordonna-t-il.

- Elle n'a peut-être pas la carrure d'une boxeuse, répondit-elle en croisant les bras et soutenant son regard, et elle ne se bat peut-être pas comme nous, mais je suis certaine qu'elle a ses propres armes, il faut juste qu'elle les trouve.

Maman, papa veut que je tue des gens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant