Chapitre 4

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Lorsque le couple entra dans la cantine le lendemain de l'attaque, leur subordonnés remarquèrent immédiatement qu'ils n'étaient pas en grande forme. Ils semblaient tout deux extrêmement fatigués pour ne pas dire épuisé. Anna portait leur fille, qui elle aussi avait l'air de sortir d'une mauvaise nuit. Bien qu'eux ne comprirent pas tout de suite leur problème, ils poursuivirent leur petit déjeuner dans le silence. Seul Nusagi osa les aborder.

- Capitaine, vous prenez un café ce matin?

Il hocha la tête tout en passant sa main sur son visage.

- Tu peux en rajouter un deuxième, ajouta Anna.

- D'accord. Et toi, Jeanne, qu'est-ce que tu veux boire?

Il s'était accroupie devant elle pour se mettre à sa hauteur. Bien qu'il lui offrit un grand sourire, elle ne répondit qu'en hochant la tête de gauche à droite avant de se blottir plus encore dans les bras de sa mère.

- Elle n'a pas bien dormit, expliqua Anna, fait lui un chocolat, s'il te plaît.

- Normal?

- Je penses qu'elle ne prendra pas un original.

- Je m'en occupe.

Elle le remercia par un faible sourire et un hochement de tête. Rapidement, les deux adultes furent servit. Le chocolat chaud de la petite vint un peu plus tard.

- Capitaine, l'avertit Bepo en prenant soin de ne pas parler trop fort pour ne pas le mettre de mauvaise humeur, on est proche d'une île, est-ce qu'on y accoste?

- Une île?

- Désolé. Ce n'est qu'un bout de terre avec de la végétation. Elle n'est vraiment pas grande.

- Si il n'y a rien de dangereux à l'horizon, on peut y faire escale pour un temps.

- Tu veux que je m'occupe de la manœuvre?

- Je te laisse les commendes pour quelques heures.

 - D'accord.

Le capitaine eut droit à un câlin de son second, qu'il ne le lui rendit que par quelques caresses.

Il ne restait plus que la petite famille et le cuisinier dans le réfectoire lorsque les deux parents eurent fini leur tasse de café. Leur fille par contre n'avait pas touché à sa boisson.

- Jeanne, mon cœur, l'appela sa maman en lui caressant les cheveux. Tu veux bien boire ton chocolat, s'il te plaît.

- J'ai pas faim.

- Je m'en doute, trésor, mais il faut que tu aies quelque chose dans le ventre. Sinon tu risques d'être malade. Après on retournera se coucher, d'accord?

- D'accord.

La petite fit l'effort de se tourner et de boire le contenu de sa tasse, puis se replaça contre sa mère. Cette dernière, à présent seul dans le réfectoire avec sa fille, son compagnon étant aller se laver, elle lui fit un bisou sur le front et l'emmena dans sa chambre.

***

- Comment est-ce qu'elle va? Demanda Law en entrant dans sa chambre, les cheveux encore mouillés.

- Elle dore, répondit Anna, couchée avec son enfant. Elle m'a l'air plus calme que la nuit dernière.

- Je n'avais pas passé une nuit comme celle-là depuis plusieurs années, soupira-t-il en allant mettre un t-shirt.

- Depuis qu'elle a fini de faire ses dents.

- Oui. Crois-moi, crois-moi pas, mais ça ne m'avait pas manqué.

Maman, papa veut que je tue des gens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant