Chapitre 17

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Retour au temps présent. Law menaçait Anna d'un scalpel.

- Tu comptes me faire du mal, Law?

Il pencha la tête sur le côté, comme si quelque chose le faisait hésiter ou mal comprendre.

- Depuis combien de temps est-ce que tu n'as pas dormi correctement?

- Je m'en balance, Anna. Excuse-toi et amène-moi Jeanne. J'ai quelqu'un de pas trop compliqué à tuer pour elle.

Voyant qu'il n'était toujours pas remis et entendant qu'il n'avait toujours pas fini avec ses idées stupides d'endurcir leur fille par le meurtre, elle s'énerva.

- Redit quelque chose comme ça encore une fois et, malade ou pas, je te déglingue.

- Comme si tu en étais capable, ricana-t-il.

Rageusement, elle retira ses vêtements pour ne rester qu'en sous-vêtement. Il haussa un sourcil à cette vue et, alors qu'elle s'approchait de lui avec délicatesse, n'anticipa pas la droite qu'elle lui donna. Avant qu'il ne se relève, elle s'assit à califourchon sur lui et lui retira son scalpel des mains.

- Si tu veux me blessé moi ou notre bébé, prévint-elle avec un regard froid, t'as qu'à m'en coller une bonne juste en dessous des côtes. Mais si t'es encore là, t'as intérêt à me laisser t'assommer.

Il ne répondit pas et avant de pouvoir faire quoi que se soit, se prit un autre coup au visage. Lorsqu'il fut assez sonné pour qu'elle se relève sans craindre de représailles, elle le lâcha et alla chercher une seringue de sédatif. Elle regretta de ne pas l'avoir frappé encore lorsqu'elle l'entendit grogner derrière elle. Quand elle se retourna, il l'attrapa au cou et la colla vigoureusement contre un mur. Il serra assez fort pour lui couper la respiration et, alors qu'il lui demandait de supplier pour sa vie, elle lui planta la seringue dans la cuisse. Il baissa les yeux juste à temps pour la voir la vider dans son corps.

Le sérum à effet rapide mis au point par lui-même en cas de crise de sang, le calma dans la seconde et il s'effondra, laissant enfin Anna reprendre son souffle. Les mains sur la gorge, elle respira mal pendant encore quelques minutes. La maladie l'affaiblissait et les douleurs croissantes dans son ventre n'arrangeait rien à ça. Mais elle devait tenir encore un peu. Elle prit un escargophone et, en même temps qu'elle achevait le cobaye de son capitaine, demanda à Jean Bart de les emmener, son homme et elle, dans leur cabine.

***

Le sérum commençait à se faire moins puissant dans les vaines du chirurgien de la mort. Il ne savait pas combien de temps il avait dormi, ni exactement ce qu'il s'était passé ces derniers jours, mais il connaissait cette sensation. Juste en se sentant si faible sans raison valable ou dont il pouvait se rappeler, il savait qu'il avait refait une crise de sang.

Les effet de la drogue diminuèrent encore et il put sentir une main passer doucement sur ses cheveux poivre et sel. Il discernait sous lui le corps avec lequel il avait passé la majeur partie de ses nuits. Lentement, il serra l'une des jambes de sa femme tout en entrouvrant les yeux.

- Tu as reprit tes esprits?

- Anna... j'ai recommencé? Demanda-t-il avec difficulté.

- Et pas qu'un peu. Je t'ai déjà dit de ne pas te surmener, c'est toujours dans ces moments là que tu perds le contrôle.

- Désolé, s'excusa-t-il mollement, incapable de plus. Pourquoi...

- Tu sais très bien que je ne te le dirais pas. Repose-toi, tu es encore fatigué. On en parlera quand tu seras plus en forme.

Maman, papa veut que je tue des gens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant