Chapitre 7

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- Comment elles vont, Shiru? Demanda Law en entrant dans l'infirmerie.

Avant que le médecin ne puisse lui répondre, Anna se redressa dans son lit.

- Où est-ce que tu étais?!

Tout en elle exprimait la colère qu'elle ressentait, mais il fit au mieux pour garder une expression neutre.

- Anna, je...

- Tu quoi?! Tu cherches une excuse pour ne pas avoir aider notre gamine quand elle avait besoin d'aide?! Si tu oses dire quelque chose dans ce genre je te jure que...

- Anna, du calme, la coupa Shiru. Je t'en prie, même si Jeanne est sous sédatif, tu ne sais pas ce qu'elle peut entendre.

Elle eut du mal à se calmer malgré l'argument fort qu'avait énoncé le médecin. Ce dernier reprit en voyant qu'elle faisait un effort. Il n'aimait pas se mettre entre deux feux, mais là, il n'avait pas le choix.

- Capitaine, je t'en prie, ne la contrarie pas. Vous pourrez discuter ou crier plus tard. Il y a plus important.

Law s'approcha de lui pour prendre le dossier qu'il lui tendait. Le temps qu'il serrait les mains dessus à sa lecture, Anna passait sa fureur en caressant la visage de son enfant.

- Qu'est-ce qu'il c'est passé?

- C'est à toi de nous le dire, grogna la jeune femme. C'est toi qui était là-bas.

- Tout ne c'est pas passé comme prévu, Anna. On la surveillait et on a fini encerclé. Je pensais qu'elle s'en sortirait sans moi.

La jeune femme ne répliqua pas. Si elle s'écoutait, elle le tuerait dans la souffrance, mais préféra remettre cela à quand sa fille ne serait plus allongée sur un lit d'infirmerie.

Après lecture de la partie récente du dossier médical de Jeanne, Law s'approcha de son lit.

- Tu es sûre de ton diagnostique, Shiru?

- Je ne penses pas m'être trompé, capitaine.

Doucement, il retira la couverture des deux filles jusqu'à ce que les pieds de la plus jeune soit visible. Anna observa l'imperceptible rétrécissement des rétines de son compagnons.

- Shiru a préféré ne pas y toucher, commenta-t-elle. Mais il a dit qu'avec de tels brûlures, Jeanne n'aurait plus de sensations sous les pieds.

- Je confirme son diagnostique, répondit-il avec neutralité en prenant l'une des jambes de sa patiente. La plante de ses deux pieds est brûlée au troisième degré. Les nerfs ont été touchés.

- J'espère que tu as une solution à ça, gronda-t-elle.

- Je vais une fois retirer la matière brûlé, voir quelle proportion de tissus est encore sein et je planifierais quelque chose après. Puisqu'elle est sous sédatif, elle ne sentira rien. Shiru, apporte-moi le matériel nécessaire.

La jeune femme ne répliqua pas et enlaça sa fille.

***

Avant même d'ouvrir les yeux, Jeanne grimaça de douleur.

- Law, grogna Anna toujours dans le même lit que son enfant.

- Elle est au max d'antidouleur, affirma Shiru.

La jeune fille sentit les douces mains de sa mère passer et repasser sur son visage.

- Maman, murmura-t-elle en serrant les poings.

- Je suis là, la rassura-t-elle. Je suis avec toi, mon cœur.

Elle l'enlaça pour la consoler et psychologiquement calmer sa douleur venante. Après un temps à pleurer dans les bras de sa mère, Jeanne leva la tête.

Maman, papa veut que je tue des gens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant