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PDV Naëlle Pears :

Éternellement assise sur cette chaise, je chante à tue tête. Ils ne cessent de me frapper mais ne parviennent pas à me faire taire. Je chante encore et encore ce chant qui m'a pendant si longtemps accompagné en entraînement. Cela fait des mois qu'ils essayent de me faire parler, mais les seules choses qu'ils arrivent à me soutirer sont les paroles de cette chanson. Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi ils n'ont toujours pas essayé de me tuer?

Et dieu sait combien je les énerve. Mais ils ont visiblement reçus l'ordre de me faire mourir "naturellement". Ils me donnent le strict minimum de nourriture et d'eau et me battent toute la journée.

Homme: Alors, es-tu décidé à parler aujourd'hui ?

Moi: Résiste ! Prouve que tu existes ! Cherches ton bonheur partout, vas et refuse ce monde égoïste !

Il me gifle.

Homme: Vas-tu arrêter avec cette putain de chanson?!

Moi: Jamais. C'est ce que chantait mon compagnon tous les matins. Résiste. Suis ton coeur qui insiste. Ce monde n'est pas le tient. Bats toi et...

Deuxième gifle.

Homme: Occupez vous d'elle. Mais évitez toujours le visage. On sait jamais. Son jolie minois pourrait nous être utile.

Je crois que quand ça sera fini, j'aurais tellement servis de punching-ball que je ne ressentirais plus la douleur. Je ne s'en déjà plus lorsqu'ils me frappent. Ce qui me maintient en vie est mon objectif. Ils y resteront tous.

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Honnêtement, je ne sais pas trop comment je vais faire pour expliquer ce qu'il s'est passé. Oh et puis merde, hein ! Ils m'ont énervé.

Vous souhaitez une explication de la situation ? C'est simple: je suis face à un feu de joie rempli de terroristes. J'ai fais sortir tous les prisonniers qui étaient également présents et ils regardent le spectacle avec moi.

Edouardo: Vous aimez brûler les gens vivants?

Moi: Pas vraiment, non. Mais disons que j'ai un passif houleux avec eux. Et puis, je ne pense pas que ça vous dérange vraiment qu'ils brûlent, n'est ce pas?

Jany: Personnellement, j'aurais bien aimé leur faire ce qu'ils nous ont fait.

Moi: Brûler vivant est plus douloureux. Maintenant que je suis certaines qu'aucun ne survivra, et si nous y allions?

Les hommes et femmes qui m'entourent hochent la tête et nous nous mettons en marche.

Emy: On dirait un cortège d'esclaves.

Louis: Des esclaves qui sont joyeux dans ce cas!

Il se met à chanter et danser sur la chanson de mon frère. Je souris en les voyant tous le suivre.

Floriane: Avez vous une idée d'où nous devons aller, Naëlle?

Moi: Voulez vous connaître notre destination pour aujourd'hui ou la finale?

Floriane: Les deux, si c'est possible.

Moi: Aujourd'hui, je veux que nous allions jusqu'au port. Mon objectif est que nous arrivions chez des gens qui feront en sorte que l'on n'ai pas de soucis pour le feu vivant que l'on vient de faire.

Floriane: Mais nous n'avons pas d'argent pour le bateau.

J'ouvre une poche de mon pantalon qui est quand même plutôt en lambeaux. Et dire qu'il était neuf.

Unité 33 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant