Rêve

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Isabelle voit par la fenêtre plusieurs garçons en pyjama, marchant dans la rue.

Elle passe un gilet rapidement et sort. Elle suit un garçon qui sort d'une maison de la même rue.

Isabelle : Eh, toi !

Il ne se retourne pas, il semble envoûté.

Dans la rue principale, il y a une vingtaine de garçons et de filles comme lui.

Isabelle continue à suivre la troupe tout en faisant mine d'être également envoûtée.

Après quelques minutes de marche, elle se rend compte qu'ils se rendent à l'ancienne mine.

Au milieu du terrain, il y a un feu de camp énorme. Il y a déjà plusieurs enfants qui dansent autour, pourtant il n'y a pas de musique, du moins, elle n'en entend pas.

Il n'y a qu'un garçon qui ne danse pas, il porte une cape, se déplace lentement et elle voit qu'il a dans sa main une flûte de pan en bois.

Le pouls s'accélère pour Isabelle. Une force l'attire vers le garçon qui joue, mais dès qu'elle arrive près de lui, il se volatilise.

Tous les enfants se retournent vers elle et elle se retrouve coincée. Un rugissement lui parvient de derrière elle. Elle se retourne doucement. Une Ombre gigantesque, aux yeux lumineux se dresse là.

Peter Pan : Je t'avais dit qu'on se retrouverait !

La voix provient d'un rocher non loin. Le garçon à la flûte est là. Il enlève sa capuche et elle a le souffle coupé lorsque le visage de Peter apparaît.

Isabelle fuit.

L'Ombre est à sa poursuite.

Isabelle revient sur l'avenue, elle est presque sauvée, mais au moment où elle aurait pu lui échapper pour de bon, elle trébuche et tombe.

L'Ombre se jette sur elle, mais Isabelle crée un bouclier, l'envoyant quelques mètres plus loin.

Elle repart vers sa maison.

Elle ferme la porte à double tour, mais l'Ombre fonce dessus, ce qui l'expédie directement dans le salon. Sa tête claque violemment sur le sol et elle ne voit qu'une silhouette qui se rapproche d'elle.

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Isabelle se réveille en sursaut. Elle se lève et va vers la salle de bain pour boire un verre d'eau. Elle retourne dans sa chambre et s'assoit en tailleur sur le parquet. Elle sent quelque chose de dur. Il y a de la terre et de minuscules graviers sur ses pieds.

Elle commence à avoir peur.

C'est impossible que ce soit vrai !

Elle se précipite sur son téléphone, tant pis pour l'heure qu'il est. Elle cherche désespérément le numéro de sa mère.

Regina : Isabelle ? Pourquoi tu m'appelles à cette heure-ci ?

Isabelle : Maman, tu te souviens de ce qu'on a dit sur le jardin secret ? Si je te disais quelque chose de vraiment important, tu ne le répéteras pas ?

Regina : Eh bien, oui. Mais ça ne peut pas attendre le matin ?

Isabelle : Non, il s'est passé quelque chose.

Regina : Attends-moi, ne bouge pas, d'accord ! Je vais venir te chercher.

Elle raccroche.

Isabelle s'habille en vitesse et dévale les escaliers.

Tout est normal en bas. La porte est toujours en place et son père n'a pas l'air de s'être levé.

Est-ce que tout ça s'est réellement passé ?

Elle voit la lumière des phares par la petite fenêtre. Elle sort en faisant le moins de bruit possible et monte dans la voiture.

Regina : Alors ?

Isabelle : Eh bien, j'ai eu une nouvelle vision. Cora va vraiment venir. Je ne suis pas prête à l'affronter, mes pouvoirs sont trop faibles.

Au moins, son mensonge tient la route.

Regina : Tu veux que je t'entraîne, c'est ça ?

Isabelle : Oui. Papa veut résoudre le problème lui-même, mais la voyante m'a dit que c'était moi qui devais finir tout ça.

Regina : Et qu'est-ce que tu en penses ?

Isabelle : Eh bien, ça m'effraie un peu.

Regina : Je vais t'aider.

Elle commence à rouler.

Isabelle : Où tu m'emmènes ?

Regina : À l'ancienne mine. On y sera tranquille.

Ses yeux s'arrondissent. Elle fixe la route, tétanisée.

Isabelle : Tout par AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant