XXVIII.

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C'est des petites tapes voir des caresses qui me réveille de mon sommeil je me tortille afin de me retourner pour trouver un position plus confortable quand je rencontre les yeux de Naïl qui me fixaient profondément. Je fronce les sourcils avant de comprendre que je suis arrivée chez moi. Je continue de les froncer un petit moment avant de retrouver totalement mes esprits.

- Ah je suis arrivé.

Je me frotte les yeux et m'étire légèrement avant de me retourner vers lui qui regardait à présent le tableau de bord.

- Merci c'est hyper gentil de ta part t'étais pas obligé.


Je souris légèrement, il hoche la tête avant de regarder face à lui.

Je prends mon sac à main qui était à l'arrière, je le remercie une dernière fois avant de sortir de la voiture et de me diriger dans l'immeuble.

Arrivé dans mon appartement je dépose mon sac dans ma chambre enlève mes baskets et mon manteau avant d'aller prendre une longue douche.

J'enfile un pyjama avant d'avaler des médicaments. J'avais même pas faim, je m'assois sur le canapé et encore une fois j'ai rien a faire. Je pensais au mariage. Vous imaginez comment c'est la vie de mariée en vrai ça doit être chiant de vivre avec une personne, tu te réveilles elle est là, tu fais tes besoins il est pas loin, tu te sens pas trop bien il te fixe avec ses gros yeux. C'est chiant mais ça doit être un truc de malade quand même imagine vous êtes hyper complice, vous vous aimez d'un amour passionnelle et surtout pas platonique. Mais bref, je m'ennuie je prend mon téléphone et appelle Dounia aka ma seule copine.

Elle décroche au bout de la troisième sonnerie.

- Heyyy

Dounia - Tu dors pas toi ?

- Qu'est ce que tu me racontes il est 22h.

Dounia - Bah tu travailles demain non ?

- Oui mais vas-y tu sais hier qui m'a appeler hier ?

Je la vois sourire, on était en FaceTime.

Dounia - Non.

- Menteuse tu lui a donné mon numéro.

Elle continue toujours de sourire idiotement.

- Bah qu'il sache quand même qu'il y'aura rien.


Elle me regarde avec un air de déception.

- On a parlé et tout hier et tout peut être un pote mais jamais plus; il est beau mais mentalement je recherche d'autres critères.

Dounia - Carrément t'a pas le temps toi.

- Bien sur que non. Pour qui me prends tu ?

Elle rigole.

Dounia - Viens on va cinéma ?

- Non surtout pas.

Elle me fait son regard sensé être mignon là. Purée.

-Je te haie tu sais très bien je travaille demain.

Dounia - Allez je m'ennuie !

- Viens me cherchez, ma voiture est au garage.

Dounia - Yayy ! Bon allez j'arrive, fais vite hein.

Je décroche et vais me changer pour mettre un jean un pull et un manteau au dessus et mets des baskets noires. J'attache mes cheveux en chignon et l'attends.

[...]



Le film venait de se terminer et c'était trop bien en soi le film était pas si bien que ça mais l'heure à laquelle on le regardait était trop bien, il faisait presque une heure du matin. Il y'avait presque personne dehors et encore une fois, la sensation d'être seule face a ces immenses immeubles me procurait une sensation hors du commun.



Dounia - En vrai ça va c'était bien.

- Oui c'était mignon. Il est une heure la presque, je sais pas comment je vais faire pour assumer demain au boulot.

Dounia - Sans moi tu serais désespérée.

- Trop pas rire tu prends trop la confiance toi.

Dounia - J'ai faim, on se prends un truc après je te dépose, d'ailleurs comment tu as gâté ta voiture ?

- Je sais pas, je me suis réveillé j'ai essayé de l'allumer rien, c'était vraiment tombé au mauvais moment.

Dounia - Si tu veux je te passe la mienne en attendant hein  je travaille pas.


- Je vais la récupérer demain ça va je vais me débrouiller.

Dounia - Comme tu veux.

Nous nous arrêtons devant le premier snack ouvert, on commande des tacos et on mange dans la voiture. C'était trop délicieux en plus il était bien chaud.

Dounia - J'ai grave envie de bouger, de voyager, d'aller quelque part d'inconnu en Asie ou même en Europe.

- ...

Dounia - Pendant trois mois ou même plus, j'ai envie de changer d'air.

- C'est sur Paris c'est hyper stressant et puis il y'a rien qui te retient ici apart ta maman.

Dounia - Je veux l'emmener avec moi, elle en a besoin. Malgré tous, la mort de mon père la rend triste, elle a besoin de tourner la page.

- J'ai pas envie que tu partes moi.

Dounia - J'en ai vraiment besoin.

Je la prends dans mes bras. J'ai déjà perdu assez de gens importants dans ma vie j'ai pas envie, j'ai pas envie de la perdre elle aussi.

C'est tout le temps comme ça, je m'attache, je me sens a l'aise avec une personne et pour n'importe quelle motif, elle finit toujours par quitter ma vie.

Je me détache d'elle, termine mon Tacos et elle me dépose chez moi dans le plus grand des silences, chacune de notre côté on réfléchissait.




sɪʟᴇɴᴄᴇ ᴅᴜ ᴄᴏᴇᴜʀ.

Silence du coeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant