- Pilot -

718 27 2
                                    

Aujourd'hui, c'est le jour qui changera toute ma vie, pour le meilleur ou pour le pire.

La lettre d'admission de l'école de mes rêves AKA l'Institut Français de la Mode arrive aujourd'hui. Si j'obtiens ma place, j'irai vivre à Paris et enfin réaliser mon rêve. Mais ai-je assez de talent ? Connor... T'as pas le temps pour des doutes, maintenant c'est fait. Il faut juste qu'ils aiment ton art...

Je descends les escaliers, et je vais jusqu'à la boîte au lettres. Caramel, mon chat me suit et se frotte à moi sans arrêt, peut-être pour me rassurer, car ils sentent ces choses.

Dans la boîte au lettres, il y avait cette fameuse lettre. Je pose les autres lettres sur la table de la cuisine, et je monte dans ma chambre. Je pose la lettre sur le lit, devant moi. J'hésite à l'ouvrir maintenant. Il est encore tôt, ça risque de gâcher ma journée qui vient à peine de commencer.

J'hésite encore quelques moments puis je l'ouvre sous pression :

« Monsieur Leca,

Nous sommes ravis de vous annoncer votre admission au sein de notre établissement. Votre talent, précision et esthétisme représentent les valeurs d'un styliste de l'Institut Français de la Mode (...) »

Je poussa un cris si fort que mes parents se réveillèrent. Ma mère entre dans ma chambre, affligée.

Maman : Qu'est-ce qui se passe ?

Je lui saute dessus pour lui faire un câlin.

Moi : J'ai réussi maman !

Elle me regarde et sourit.

Maman : T'es admis ?

Je hoche la tête.

Maman : Alors il faut fêter ça ! Viens je vais te préparer un bon petit déjeuner.

Je ne sais pas quoi faire... Je n'arrive pas à croire que tout ce travail a payé. Je suis admis ! Si je meurs maintenant ce n'est pas grave.
En revanche, j'ai beaucoup de choses à préparer... un logement à chercher, des valises à faire, des adieux à faire... dans deux mois je serai à Paris.



Après avoir mangé le petit déjeuner en famille, je suis allé en ville voir mes amis pour une journée shopping.
J'ai besoin de nouveaux vêtements qui crient Paris. C'est triste les « au revoir » mais, la seule chose qui me passe par la tête c'est Paris et la nouvelle vie qui m'attend.

Matilde : Connor, tu vas trop nous manquer...

Matilde est une de mes meilleures amies. Elle ne donne pas trop d'importance à la mode ce qui est dommage, en revanche, elle est si douée en peinture ! Je veux trop qu'elle vienne avec moi à Paris. Peut-être qu'elle peut même être admise dans une école d'art appliqués ! Le rêve... nous deux à Paris.

Moi : Quand est-ce que tu viendras me rejoindre ?

Matilde baisse la tête et soupire. C'était un sujet sensible.

Matilde : Si seulement... Tu sais que mes parents ne sont pas aussi ouverts d'esprit que les tiens.

Je soupire à mon tour puis je pose ma main sur son épaule.

Moi : allez ! On va faire les magasins !

Matilde lève sa tête et sourit. Son sourire illumine toute la ville. On marche jusqu'en centre ville, les rues étaient bondées. La foule était grise et noire mais notre groupe, on était en couleur hurlante.

Matilde : Tu vas me manquer, Connor...

Je souris.

Moi : Toi aussi.

Elle s'arrête à côté d'une friperie.

Matilde : Ça a l'air intéressant, non ?

Je hoche la tête et on entre. L'intérieur était extrêmement coloré ce qui me plaisait beaucoup. J'ai trouvé des pièces très intéressantes et une fois ces pièces achetées, on repart.

Matilde marchait nerveusement devant moi —Je la rattrape laissant le groupe derrière.

Moi : Ça ne va pas ?

Matilde s'assoit sur un banc de la ville — je m'assois à côté d'elle, les autres ne s'approchent pas.

Matilde : Je sais que ça ne changera rien, Connor mais, je dois t'avouer quelque chose que j'ai jamais trouvé le temps de... enfin tu sais quoi...

Je ne dis pas un mot.

J'attendais qu'elle termine son discours pour intervenir sauf qu'elle ne voulait pas continuer, elle était gênée.

Matilde : Je crois que j'ai des sentiments pour toi... je t'aime plus qu'une simple amie.

Je la regarde surpris — Elle se lève triste et s'apprêtait à partir honteuse quand je la prît par le bras.

Moi : Attends Mat...

Elle se retourne mais ne me regarde pas dans les yeux, gênée.

Moi : Je t'aime bien aussi mais... tu sais que je vais partir alors... pourquoi me dire ça maintenant ?

Matilde sourit.

Matilde : On ne sait jamais ce que le futur nous réserve... peut-être que Paris est fait pour nous deux après tout.

Je souris légèrement. Elle est désormais à l'aise, j'ai réussi à la rassurer.

Moi : Mais tes parents ne te laisseront jamais...

Elle soupire — Je m'approche d'elle et je l'embrasse sur le front.

Matilde profite de ce moment pour pousser mon visage contre le sien avec ses douces mains. Elle m'embrasse sur les lèvres. Je me laisse faire car ses douces lèvres rosées naturellement parfumées étaient les premières sur lesquelles j'ai posé les miennes et c'était fort agréable. Au fond, on savait que c'était purement un baiser d'adieu.

STYLE (boy X boy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant