STYLE (boy X boy)

IX. Il Va Faire Froid

Adrien, lui aussi, était sublime avec son large pull en maille très cozy. Je n'ose pas lui dire avant de savoir si réellement quelque chose pourrait aboutir entre nous deux. Je m'assois en face de lui, on était posés à une table avec une vue sur le parc. Une vue assez automnale qui me plaisait 一 Adrien me tend la liste des boissons.

Adrien : Choisis pour nous deux.

Il sourit. Ce sourire séducteur me procure une chaleur dans mon cœur, je ne peux pas exprimer le pourquoi de cela en tout cas, ce dernier était beau. Je prends cette liste et je prends quelques secondes pour choisir la boisson idéale. Il était clair qu'il n'aimait pas les boissons sucrées vu qu'il venait toujours en classe avec des boissons sans sucre. Un smoothie devrait lui plaire, pensais-je. La serveuse s'approche de nous.

Moi : Deux smoothies aux fruits de saison, s'il vous plaît.

Serveuse : De suite.

Elle part et Adrien me regarde agréablement surpris.

Adrien : C'est la première fois qu'on choisit pour moi quelque chose d'autre que de l'alcool ou soda.

Je souris et je le regarde droit dans les yeux.

Moi : Je sais que tu ne bois pas de boissons sucrées.

Il sourit davantage et touche mon pied avec le sien. C'est plutôt agréable ce rapprochement soudain.

Adrien : Je pensais pas que t'étais si attentif à ces choses.

Je me penche légèrement en avant tout en souriant.

Moi : Eh bah si !

Adrien se penche, lui aussi, en avant. Désormais, nous visages était si proches que je pouvais sentir son souffle effleurer ma peau. Une tension s'installe et c'était comme si le monde autour avait ralenti et une lumière douce nous réchauffait. On ne bouge point, immobiles face à ce sentiment méconnu. Cependant, on est interrompus par la même serveuse qui tenait les deux boissons dans ses mains.

Serveuse : Voici les boissons.

Sans même me lâcher du regard, Adrien lui répond : "Merci beaucoup, j'ai hâte de goûter". Je rougis légèrement sans le savoir. La serveuse pose les deux boissons, une face à moi et l'autre face à lui. Je regarde mon smoothie pour revenir à la réalité et la serveuse repart laissant l'addition sous la liste des boissons.

Moi : Il a l'air trop bon.

Adrien en me regardant répond : "oui". C'était un oui assez bas pour être une réponse sans ambiguïté. Je rougis encore une fois mais cette fois-ci je sentit la chaleur de mes joues. Adrien goûte en premier le smoothie.

Adrien : Oh waouh !

Je goûte à mon tour, la saveur des fruits fraîchement liquéfiés me procure un bonheur intérieur. Cette saveur était douce mais avec une touche consistante. Elle était froide mais me réchauffait la gorge. Un smoothie beau à l'extérieur et bon à l'intérieur de ma bouche.

Moi : C'est trop bon. J'ai bien fait de prendre le smoothie.

Adrien pose son regard sur moi encore une fois pendant que je buvais mon smoothie.

Adrien : T'as déjà eu un copain ?

Je pose mon verre et je le regarde.

Moi : Non, je n'ai jamais eu de copain ou de copine.

Il sourit de côté, un sourire cette fois-ci intrigué.

Adrien : C'est surprenant mais en même temps je pense que t'as jamais rencontré une personne qui te correspond.

Je pose ma main vers la sienne en la voyant, il rougit légèrement.

Moi : Ah bon ? Penses-tu que je suis si sélectif ?

Il se mordit légèrement et d'un acte rapide sa lèvre inférieure.

Adrien : Je pense. Enfin. J'en suis sûr, car quelqu'un comme toi n'a pas de soucis pour trouver quelqu'un.

Il caresse mes doigts avec les siens d'un geste doux.

Moi : Et toi ?

Il arrête sa caresse et dès qu'il s'apprêtait à enlever sa main, je prends cette dernière. Désormais nos mains n'en font plus qu'une. Posée sur la table, recevant une chaleur qui est envoyée partout dans nos corps.

Adrien : Euh...

Il était un peu étonné par mon acte courageux, mais ne tarde pas à reprendre sa phrase.

Adrien : Oui mais j'aimais pas réellement ces personnes... Enfin. On ne se correspondait pas tout à fait et à chaque fois j'étais déçu.

Je souris amicalement.

Moi : T'as jamais trouvé ta personne ? C'est triste...

Il me prend l'autre main, désormais nos quatre mains sont liées.

Adrien : Peut-être que le destin l'a voulu ainsi pour une raison bien précise. Crois-tu au destin ?

Je me mord, tout doucement, la lèvre inférieure.

Moi : Oui. Je pense qu'il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. On les ressent.

Il se faisait déjà tard, la serveuse s'approcha à nouveau.

Serveuse : Je m'excuse, mais on va bientôt fermer.

Les heures ont passé si vite que je ne m'étais même pas rendu compte qu'il commençait à faire noir. Avant même que je puisse poser l'argent, Adrien donne à la serveuse directement la juste somme. Elle part et Adrien me sourit.

Adrien : Viens on rentre. Il va faire froid ce soir.