Dix-Nicolas

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« -Maman je suis rentré, annonçais-je en rentrant le vendredi soir mon sac sur les épaules

-Ta mère se douche garçon, me répond une voix grave

Mon cœur fait un bon et j'avance avec méfiance vers la cuisine

Mon cœur est soulagé quand je vois que ce n'est que Rodrigue que je ne connais pas tant que ça soit dit en passant.

Je le salue avant de retourner dans le salon pour rejoindre ma chambre.

-c'était cool les cours?

Il s'avance vers moi, j'ai un pied sur la première marche de l'escalier quand je le vois

-est-ce qu'il y' a un quelconque sous-entendu ?

-il devrait ?

Je pense immédiatement à Diego mais le chasse de mes pensées.

-non, bien-sûr que non »

Je file dans ma chambre sans le laisser le temps de continuer à me parler, parce que j'ai l'impression qu'il lit dans mes pensées et c'est assez flippant.

Arrivé dans ma chambre, je branche mes écouteurs et me mets à bosser sur mes parties de dissertations, ma mère m'a appris à ne jamais laisser ce qu'on peut faire aujourd'hui pour demain, parce qu'on ne sait même pas si demain on sera là, si les gens autour seront là.

Ma partie sur la nourriture chinoise m'inspire, il faut au moins deux solides arguments et dans l'idéal trois.

Au bout de trente minutes ma partie est bouclée je me relis voir les fautes, j'attaque ma partie sur l'amour...

Dès que j'ai vu le mot amour j'ai pensé « Nicolas » Je ne sais pas pourquoi, il n'a pourtant rien de spécial, excepté une voix, des mains, des cils, un corps et un mental parfaits.

Bon d'accord, il était parfait mais rien que ça ? Je devrais arriver très vite à passer à autre chose, surtout deux ans après !

Je regarde longtemps le titre en haut de ma partie « L'amour », au même moment je reçois un message et comme un réflexe je regarde, c'était Nicolas :

Nicolas : On se voit à la fête nocturne, alors.

Je sens dans mes veines une pulsion incontrôlable qui monte jusqu'à mon cerveau, j'ai mes points qui se serrent et l'envie de tout casser me prend et c'est loin d'être la première fois que ça m'arrive.

Je revois nos sourires, tous ces trucs qu'on faisait ensemble, je repense à la manière dont on s'embrassait.

Au moment où je lève mon point pour tout briser, je sens qu'on retient mon poignet, j'arrache mes écouteurs et commence à pleurer.

« -Ça va aller garçon, ça va aller...Nathan c'est ça, hein ?

Le psy me fait asseoir sur mon lit et s'assoit en face de moi après avoir fermé la porte.

-qu'est ce que tu as ?Me demande-il

J'essuie mes larmes avec le bout de ma manche et prends une grande respiration.

-je sais pas

Il me regarde longtemps dans les yeux comme s'il savait que je mentais, puisque je ne peux rien lui cacher, il serait peut-être la personne idéale à qui en parler.

-c'est faux.

-j'ai votre parole que personne n'en saura jamais rien ? ma voix était horrible

Il plonge ses yeux marrons dans les miens avant de s'adosser à la chaise de mon bureau face à moi.

Sa peau foncée et ferme lui donnait un côté attirant et jeune, le marron de ses yeux relevait ses cheveux noirs et ses sourcils épais mais bien dessinés.

Feux d'artificeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant