Alexander
Elle s'accroupit le long du mur et baisse brusquement mon caleçon. Aussi vite, ses lèvres se referment sur mon sexe tendu. Je prends appui d'une main sur le mur et, de l'autre, j'agrippe ses cheveux. Elle y met tout son cœur. Ça va être rapide. Elle s'arrête d'un coup et se relève, mais avant qu'elle puisse poser ses lèvres de suceuse sur moi, je la retourne face au mur.
— Laisse tes mains sur le mur, lui ordonné-je.
Elle m'obéit. Bonne fille.
De la main droite, je remonte sa robe. Il n'y a pas trop de longueur. Ça me facilite la manœuvre. D'un doigt, je pars vérifier qu'elle mouille. Quand mon index ne rencontre aucune barrière, je me dis que, décidément, cette nana ne cherchait qu'à se faire sauter. C'est pathétique mais, soyons honnête, ça m'arrange. Préservatif sorti rapidement de la poche arrière. Protection indispensable. Un vif coup de rein me suffit pour entrer et la précipitation de mes mouvements la font rapidement haleter. Au bout de deux minutes seulement, je sens que je vais jouir.
— Caresse-toi, lui ordonné-je encore.
Elle s'exécute. Quand je sens ses parois se resserrer, je me lâche et j'éjacule sans un bruit. Je me retire et enlève la capote que je jette directement dans la poubelle placée subtilement à ma gauche. Elle remet sa micro robe en place. Elle veut poser sa main sur mon bras mais au dernier moment, elle s'abstient. Je dois déjà dégager des ondes négatives.
— Je peux te laisser mon numéro ? s'enquiert-elle.
— Non. Je ne te rappellerai pas.
Sa moue dégoûtée ne me fait ni chaud ni froid. Elle se retourne avec un grand mouvement de tête qui fait valser ses cheveux jusqu'à mon visage et part rapidement vers la piste. Ou bien est-ce vers sa prochaine victime ? Je n'en sais rien et je m'en fous.
Je retourne m'asseoir avec mes potes qui commentent en détail mes furtifs ébats. L'heure tourne. Il est près de trois heures du matin. Je vais devoir y aller. J'avise Jonah qui embrasse goulûment une rousse, une main passée sous sa jupe. Il en tient une bonne encore. Je m'approche.
— Jonah ! On y va !
— Merde Alex, t'es pas mon père ! rétorque t-il hargneux.
— Heureusement pour tout le monde, hein ? Allez, t'es out et demain, on bosse.
Je l'attrape par le bras, le relève, il passe son bras autour de mes épaules. On arrive à sortir en slalomant entre les corps en sueur des clubbers, la viande saoule et les serveuses habituées aux mouvements de foule.
Dans le taxi qui nous ramène, Jonah s'endort et je me fais un plaisir de le réveiller en fanfare au pied de son immeuble. Il ouvre un œil et regarde par la vitre.
— Non pas ici, murmure t-il.
Je soupire. J'indique alors l'autre adresse au chauffeur pour lequel un compteur qui tourne signifie billets verts supplémentaires.
Il redémarre. Arrivés à sa garçonnière, je l'aide à descendre et demande au chauffeur de m'attendre. Un bras passé sous ses épaules, je saisis le code d'entrée et on avance jusqu'à l'ascenseur dont les portes s'ouvrent au premier appel. Son appartement est le seul au dernier étage. Je sors les clés de sa poche et ouvre la porte. Je le traîne non sans difficulté jusqu'à son canapé.
— Ça va aller ou tu as besoin de quelque chose ? lui demandé-je.
— Non merci, Mère Theresa, ça va aller, me répond-il avec un sourire de travers.
Il est ivre, il ne sert à rien de polémiquer ce soir.
— Dors. Demain, on a tous les saisonniers qui arrivent, feinté-je.
— Quel est le sombre abruti qui a organisé une réunion un dimanche ?
Je souris en refermant la porte derrière moi.
À suivre...
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Un Ange en Cadeau
RomanceLes anges se sont peut-être chargés de les réunir, mais leur passion promet d'être aussi chaotique que culottée... Fantine Qu'est-ce que je fiche à New-York déjà ? « Un vent de fraîcheur pour retrouver l'inspiration » qu'elle disait. Ouais, je t'en...