Il était une fois, un homme et une femme. Un jour ils se rencontrent. Puis ils s'aiment. Ils se marient. Ont trois enfants et un labrador chocolat appelé M&M's.
Ce livre ne raconte pas leur histoire.
Afin de vous mettre dedans, je ne vous donnerai...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le lendemain (Toujours octobre)
~ Dans le salon de Doum's - Paris ~
Ce ne fut pas la lumière d'octobre qui réveilla Héloïse, pourtant aucun des rideaux n'étaient fermés, ce ne fut pas non plus le bruit assourdissant que fit Idriss en faisant tomber une casserole dans l'objectif de se faire des pâtes, et ce ne fut pas lorsque Ken se leva, libérant par la même occasion son bras qui était emprisonné derrière le corps de la jeune fille, de toute façon, il avait fait bien trop attention à ne pas la réveiller. Non, ce fut la douleur sourde dans son cou qui eut raison d'elle. Elle se redressa donc, massant son pauvre cou endolori en se jurant que jamais plus elle ne dormirai dans un canapé.
« Alors, bien dormi princesse, demanda Hakim en s'asseyant à côté et en lui tendant une tasse de café.
- Non, grommela-t-elle. »
Il rigola doucement et ils prirent leur petit-déjeuner en silence. Il était quatorze heures et ils frôlaient la trentaine, voir l'avait dépassé depuis déjà un an pour Hakim, mais ni l'un ni l'autre ne semblaient être gêné par ce fait.
Après avoir fini son café et son croissant que le rappeur avait eu la gentillesse de sauver de la razzia des autres, Héloïse récupéra ses affaires avant de prendre congé.
En descendant les escaliers elle reçut un message d'un numéro inconnu, mais qui s'avérait être celui d'Hakim, qui lui disait avoir été très content de l'avoir revu et qu'elle était la bienvenue pour revenir quand elle voulait. Il avait ajouté qu'elle lui avait manqué (mais pas trop non plus parce qu'il ne faut pas prendre la confiance, il précisait).
Elle sourit avant de chercher une bouche de métro non loin. Elle s'engouffra dans le tunnel d'une démarche légère. Elle était contente. Peut-être pas heureuse, mais contente, et cela lui suffisait. Elle avait bien fait de rentrer ici.
Quand elle arriva chez elle, elle jeta un œil au reflet que lui renvoyer le miroir de l'entrée et grimaça à la vue de ses cheveux en bordel et aux cernes de 12 mètres sous ses yeux. Elle fila sous la douche, profitant des biens-faits de l'eau chaude sur son corps endolori.
Ça avait été plus éprouvant qu'elle ne l'avait pensé de revoir toute la bande. Quand elle était partie il y a dix ans, tous n'étaient pas là, mais la plupart si, et elle avait été heureuse de voir que rien n'avait bougé et que tous se soutenaient encore, comme avant. L'indéfectible loyauté qui régissait leur amitié n'avait pas bougé et c'était l'une des plus belles choses qu'elle avait jamais vu.
Alors qu'elle avait prévu de passer la journée à glander, elle reçut un message de Ken l'invitant à passer chez lui. Il avait, selon ses dires, quelque chose à lui montrer. À grand renfort de soupirs et de yeux levés au ciel, Héloïse se leva pour aller fouiller dans sa penderie. Évidemment, le syndrome du "je n'ai rien à me mettre" alors que sa penderie était pleine à craquer ne manquât pas de la décourager encore plus. Complètement exaspérer, elle attrapa un jogging et enfila un sweat par-dessus son tee-shirt de pyjama. Oui, elle s'était mise en pyjama après sa douche. Il n'était pas prévu dans son programme qu'elle ressorte. Elle tressa rapidement ses cheveux noirs et enfonça un bonnet en laine sur sa tête avant de mettre ses Vans, de glisser des clés et son téléphone dans la poche ventrale de sweat et enfonçât ses écouteurs sans fils dans ses oreilles. Bénit soit l'inventeur de ces écouteurs, c'est quand même bien plus pratique pour faire du skate en musique. Ce n'était pas très prudent, certes, mais qu'est-ce que c'était kiffant. Alors ça compensait.
Sa planche à la main, elle dévala les escaliers de son immeuble en se plongeant dans la musique qui résonnait dans ses oreilles.
Un peu plus d'une demi-heure de route plus tard, elle arriva en bas de l'immeuble de Ken. Elle attrapa sa planche et fut très heureuse de voir que l'ascenseur avait été réparé. Elle arriva donc devant la porte de son ami et toqua. Sauf que ce ne fut pas Ken qui ouvrit.
Quand ses yeux rencontrèrent ceux gris acier de son interlocutrice, elle tressaillit. Elle était dans la merde.
