« - Je ne crois pas avoir bien cerné l'idée...
- Le bonus te permet de monter à cheval jusqu'à la fin de la journée et de faire ce que tu souhaites.
- Oh mon dieu c'est vrai ? J'y crois pas ! »
Je suis toute excitée à l'idée de pouvoir remonter sur une selle. J'ai arrêté de monter pour avoir plus de temps pour trouver du travail et finir mes études il y a deux ans, et depuis je n'ai pas pensé à remonter à cheval. Mais maintenant je vais pouvoir, et sur mon lieu de travail ! Je ne peux pas rêver mieux. Je dois choisir quel cheval je veux monter, et franchement je ne prends pas beaucoup de temps pour me décider à essayer de monter ce bel étalon. Je prends le licol et ressors chercher le cheval. Il est juste devant la porte et me regarde m'approcher de lui avec le licol. Prit de panique il commence à hennir et à galoper dans tout le parc faisant peur aux autres. Seulement deux secondes plus tard je lâche le licol et m'avance tout doucement vers lui :
« - Chuuuuuut... Tu n'as rien à craindre, ne t'inquiète pas. »
Peu à peu il se calme et se rapprocha de moi en me regardant sous tous les angles et en reniflant mon odeur. Il a peur, je le vois bien, mais je continue à lui parler et finis enfin par lui mettre le licol et lui donner une friandise. Je perçois Jules me regarder avec satisfaction, comme si ce que je venais d'accomplir était inattendu ou presque héroïque. J'étais moi-même impressionnée par ma démarche. J'ai toujours eu peur des étalons qui semblaient sauvages. Lors de mes premiers cours d'équitation, quand j'avais environ 7 ans, un étalon, un ancien cheval de course vint dans notre centre équestre pour sa retraite. Et bien sûr qui c'est qui l'a monté en premier ? Moi évidemment ! Mais comme je m'y attendais le cours s'est très mal déroulé. Depuis, j'ai toujours refusé de monter sur un étalon. Mais le grand jour est arrivé, j'ai décidé de dépasser mes limites et de monter cet étalon aujourd'hui, et maintenant.
- Reste concentrer Sarah, il est toujours sur la défensive, ne sois pas distraite !
Cet homme lis en moi comme un livre ouvert. C'est assez déroutant. Mais il a raison il faut que je reste concentré.
Je commence à l'attacher à l'anneau sur le mur. Aucune réaction de sa part, mais je le vois se méfier. Je le rassure en lui caressant l'encolure.
« - Allez c'est bientôt fini ne t'inquiète pas. »
Après un temps qui me semble avoir duré des heures pour pouvoir l'équiper, le moment est venu, je commence à mettre le pied dans l'étrier et je monte. Au début, il ne dit rien, je commence à le faire avancer au pas, toujours rien, et au moment où je prends l'initiative de donner un léger coup de talons sur son ventre pour partir au trot, l'étalon s'arrête net et commence à reculer de plus en plus vite.
Pitié ne cabre pas, ne cabre surtout pas je t'en supplie.
- Contrôle la situation Sarah, le cheval peux ressentir si tu as peur, respire ça va bien se passer !
Les paroles de Jules m'apaise et je reprends mon calme ce qui fais un effet de détente pour le cheval également. Je commence à lui caresser l'encolure, mais il reprend peur. Une idée me vient en tête.
- Jules comment s'appelle-t-il ? Peut-être qu'en le nommant il finira par se calmer. »
Jules me sourit et se rapproche très doucement. Il regarde l'étalon droit dans les yeux et en tendant sa main vers le cheval et lui dit tout doucement :
« - Ares. Il s'appelle Ares. »
Après la prononciation de ces paroles, je sens que l'étalon a réagi en se crispant et en devenant de plus en plus énervé. Il baisse alors les oreilles et commence à partir au galop.
« - Concentre-toi Sarah, il faut que tu le calmes sinon ça va mal finir. »
Je suis aussi crispée que lui, et en y réfléchissant un peu plus je me rappelle les paroles de Jules, les animaux sont de vrais percepteurs de nos émotions. Il ressent ma nervosité et ma peur. Je ferme donc les yeux et le laisse m'emmener où il veut. En fermant les yeux je repense à mon grand-père, s'il était là il me dirait quoi faire et je saurai comment réagir. Il faut que je pense comme lui, il faut que je me rappelle tout ce qu'il m'a appris. Sans savoir comment, j'entends la voix de mon grand-père dans la tête :
« -Aller ma puce on recommence. D'abord retrouve ton calme, respire, ne fais qu'un avec le cheval, écoute le respirer, sens la puissance dans ses jambes, écoute son cœur battre. »
En écoutant sa voix qui me manque tant, je lâche les reines.
Je garde les yeux fermés et me concentre sur Ares. Je sens petit à petit qu'il ralenti et se fatigue rapidement.
« - Allez, parle lui, calme-le, il faut juste que tu le calmes Sarah !
- Ares ça va aller ne t'inquiète pas. »
Je recommence à lui caresser l'encolure. Ça marche, il repasse à un trot encore assez rapide, mais petit à petit il ralenti. Je reprends les reines, sans trop tirer, toujours en lui caressant l'encolure et au bout du compte, il finit par s'arrêter, essoufflé. J'en profite pour descendre et me mettre face à lui. Je colle ma tête contre la sienne et lui caresse la tête, je le sens, il s'est calmé, je regarde Jules qui me fixe avec surprise et se rapproche de nous tout doucement. Ça ne plaît pas trop à Ares dont je ressens ses nerfs remonter, je fais donc signe à Jules de s'arrêter.
« - Laisse nous encore quelques minutes s'il te plaît. »
Ares se détend de nouveau et commence à me renifler. Je cherche dans mes poches des friandises et lui donne. J'ai réussi, il est calme et il me mange dans la main !
« - Je n'arrive pas à le croire, dans le centre personne n'a réussi à faire ce que tu viens de faire. »
Je n'arrive pas à le croire, je ne réalise pas ce qui vient de se passer. Ça n'a pas été facile mas j'ai réussi! J'avoue que les encouragements de Jules on fait leur effet. Je ne pense pas avoir réussi sans son aide.
L'heure est venue d'aller laver Ares et ma journée sera terminée. Je l'emmène devant son box et lui enlève sa selle et le filet. Je lui remets le licol et je vais chercher le tuyau pour le laver. Je commence à ouvrir le robinet pour le laver quand je sens dans mon dos qu'Ares s'agite mais pas nerveusement, il est tout excité à l'idée de se laver. Je commence à le mouiller et il hennit de joie, et il me montre qu'il veut jouer, il essaye de mordre le tuyau et marche dessus. Je finis en étant trempée jusqu'à l'os et gelée mais heureuse. Je finis de laver Ares qui ne m'a pas rendu la tâche facile, et je sens encore la présence de Jules près de moi. Je relâche Ares avec les autres et commence à ranger les affaires. Une fois que j'ai tout fini, je me dirige vers les vestiaires pour me changer mais je m'arrête quelques instants devant les lionceaux. J'étais tellement pressée d'aller voir les chevaux aujourd'hui, que je n'ai pas trop prêté attention aux petits lions. Sachant que lors de mon premier jour j'ai pris assez de retard avec eux.
Rien ne m'attends à la maison, aller on va voir les petites boules de poils.
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Choice Life
RomanceAvec une enfance pas comme les autres, Sarah vis à travers ses rêves et ses objectifs de réussir sa vie. Son objectif principale est obtenir un poste dans le zoo de monsieur Stuart, un homme très mystérieux et pleins de stratagème. Seule sa mère es...