Plusieurs heures étaient passées, et je suis toujours avec Keira et son petit. Il cherche désespérément sa maman. Keira regarde son petit, terrorisée, elle ne sait que faire.
« - Et oui tu es maman à présent, c'est ton bébé, tu vas devoir t'en occuper d'accord ? Ne t'en fais pas tu n'es pas seule ici, tu vas adorer ton petit. Comme il te ressemble, vous êtes magnifiques tu sais. »
Je prends le petit dans mes bras, mais Keira n'a pas l'air d'apprécier et commence à s'énerver. Je me dépêche de lui poser contre elle. Au début elle se méfie de ce petit et me regarde d'un air de dire « je suis censée faire quoi là tu m'expliques ? ». Je sors pour pouvoir la laisser faire et qu'elle découvre son petit toute seule. En sortant, devant moi se trouve Arthur, le vétérinaire, et bizarrement, Monsieur Stuart. Les trois hommes me regardent avec un grand sourire.
« - Et bien Madame Bosquet vous faites bonne impression dites-moi ! Vous avez fait un excellent travail avec nos otaries d'après ce qu'on m'a dit, je vous félicite.
- Merci monsieur Stuart.
- D'après les diagnostics de Cyril, Keira n'a pas eu de difficulté majeur tout au long du cursus de sa grossesse. Seule la mise bas aurait du être prise en charge mais nous ne pouvions pas savoir, surtout qu'elle souffrait depuis le matin et n'arrivait pas à ses fin. Le petit est en parfaite santé mais il faudra faire des tests plus approfondis d'ici quelques heures. Keira aussi devra faire un bilan complet, et il faudra lui donner des vitamines car elle a perdu beaucoup d'énergies.
En y repensant, quand j'étais à côté d'elle je lui ai caressé l'abdomen et j'ai senti une petite grosseur quand j'ai commencé à masser son ventre, elle se contractait et poussait.
- Ta présence a sûrement rassurer Keira, les otaries n'aiment pas la solitude et tu lui a montré qu'elle n'était pas seule et le travail a enfin pu se finir. Sans ta présence, elle aurait sûrement continuer à souffrir et n'aurait peut-être pas survécu à cette épreuve. »
Je suis tellement contente, j'ai aidé une otarie à mettre bas ! Ce n'est pas tous les jours que je pourrai faire ça ! Le vétérinaire, Cyril, récupère ses affaires et retourne dans son bureau accompagné d'Arthur. Monsieur Stuart lui, reste là avec moi, à me fixer pendant que je nettoie le couloir et le bassin. Une fois le nettoyage terminé, je donne des sardines à toutes les otaries et sors de l'enclos.
« - Vous comptez rester là avec moi ? Avez-vous quelque chose à me dire Monsieur ? »
Aucune réponse ne sort de sa bouche et il repart sans dire un mot. De plus en plus bizarre cet homme. Je n'ai qu'une envie, c'est de raconter ma journée à Jules ! Mais où est-il ? Ah oui c'est vrai, sûrement avec l'autre cruche.
Je me dirige vers l'enclos des hippopotames quand je vois au loin Jules qui caresse une belle femelle et explique comment s'y prendre, et à côté, des étoiles pleins les yeux, la stagiaire qui se rapproche de plus en plus de lui. Alors que je me rapproche de la porte pour montrer ma présence à Jules, mon cœur s'arrête net de battre, une boule douloureuse se forme dans le creux de mon ventre face à ce que je suis en train de voir. La pimbêche vient de prendre la main de Jules, lui fait les yeux doux et comme si ça ne suffisait pas, lui fait un bisou sur la joue, très proche des lèvres. Mon sang ne fait qu'un tour et sans même faire attention à ne pas me faire remarquer par les deux tourtereaux, je pars en courant vers les vestiaires pour me changer et rentrer chez moi. Je n'arrête pas de me refaire la scène dans la tête, je tremble de tout mon corps, je n'arrive pas à me calmer. Ce sentiment qui grandi à vu d'œil m'énerve encore plus. De la jalousie. Ce n'est rien d'autre que de la jalousie.
Ressaisis-toi merde!
Je regarde l'heure et remarque que la journée n'est pas finie avant une bonne heure. Je me change vite fait et en toute discrétion, je me dirige vers l'enclos des lionceaux. J'ai besoin d'être seule et de ne penser à rien. En arrivant, les lionceaux sont là, devant la porte, allongés au soleil à faire la sieste, mais quand ils m'aperçoivent, ils se lèvent à toute vitesse et font les fous devant la porte en attendant que j'entre.
« - Coucou mes petits choux, je vous ai manqué ? »
J'ai à peine le temps d'ouvrir la porte, qu'ils se jettent sur moi. Je me retrouve par terre avec deux lionceaux qui me lèchent le visage et jouent avec mes cheveux. Je prends quand même le soin de bien verrouiller la porte derrière moi.
« - Mais laissez-moi le temps de rentrer quand même non ? Doucement, vous allez finir par me faire mal ! »
Ils s'amusent comme des fous, ça me relaxe un peu et me fait – presque - tout oublier. Au bout d'une heure je vois Jules courir de partout en criant mon nom, je le laisse sans réponse jusqu'à ce qu'il me voie.
« - Sarah ? Je t'ai cherché de partout, je t'attendais à a voiture pour qu'on rentre. Ça va ?
- Oh tu te préoccupes de moi maintenant ? Ah oui et mes félicitations tu as réussi à semer ta petite chérie.
- Mais qu'est-ce que tu racontes, de qui tu parles ?
- Fais pas l'innocent sil-te-plaît.
- Tu parles de la stagiaire ... Tu as vu ce qui s'est passé c'est ça. Bon sors de là qu'on puisse discuter ! Ce n'est qu'un simple malentendu miss jalouse!
Il prononce ces mots avec un ton d'amusement et de fierté que je puisse ressentir ça pour lui, mais à ce moment je vois rouge et ne contrôle plus rien du tout.
-Malentendu ouais, non mais ne te cherche pas d'excuses, maintenant dégage je ne veux plus te voir.
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Choice Life
RomanceAvec une enfance pas comme les autres, Sarah vis à travers ses rêves et ses objectifs de réussir sa vie. Son objectif principale est obtenir un poste dans le zoo de monsieur Stuart, un homme très mystérieux et pleins de stratagème. Seule sa mère es...