Chapitre 4

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Ce matin je n'ai envie de rien, juste rester tranquille sur mon canapé à regarder ma série sur Netflix. 13H sonne et je n'ai toujours pas bouger ni manger. Mon épisode de Teen Wolf se termine et je réalise qu'il n'y a plus rien dans mon frigo. Je mange ce qui reste, me prépare et pars pour aller faire les courses.

«14H30»

Ce magasin est trop grand !

J'ai l'impression que ça fait des heures que je suis entrain de faire ces maudites courses, et en plus de ça je tourne ne rond. Je passe et repasse dans les mêmes rayons sans trouver ce que je veux. Tout le monde me regarde comme une étrangère.

Normal tu tourne en rond comme une vraie touriste.

Au bout d'un certain moment je réussi à trouver tout ce que je voulais sur ma liste et me dirige vers la caisse. En passant devant le dernier rayon avant les caisses je vois en coin une petite tête familière. Mon voisin est là, entrain de faire ses petites courses lui aussi. J'espère qu'il m'a pas vu tourner en rond dans tout le magasin. Je m'avance vers lui mais au dernier moment je capitule et retourne vers les caisses. Qu'est ce que je pourrai bien lui dire? Je suis sûre que aucun son ne sortirai de ma bouche si je venais à lui parler, trop timide pour ça.

J'arrive à ma voiture et décharge mes courses quand tout à coup j'entends mon nom derrière moi. En me retournant je tombe nez à nez avec mon beau blond qui a d'ailleurs le sourire jusqu'aux oreilles. Il a un charme tellement puissant, je suis sûre qu'il a juste à sourire et tout le monde lui donne ce qu'il veut. Je suis tellement obnubilé par son sourire que je n'ai même pas entendu ce qu'il vient de me dire.

Super, situation plus gênante y'a pas.

« - Sarah ? Tout va bien ?

- Oh oui pardon, je vient de repenser à un truc, tu disais ?

- Je crois que ça t'appartiens ça non?

* Pour confirmer ses propos il lève son bras pour me montrer un bracelet tressé noir et blanc. *

- Mon bracelet ! Mais Où tu l'as trouvé?

- Hier dans le hall du lotissement, tu as dû le faire tomber avant de partir. »

En me le donnant, nos mains se touchent et je me prends le jus. Je ne comprends pas pourquoi dans les films ce genre de situation paraît romantique. Se prendre le jus est pas si jolie que ça, on a juste un mouvement de recul et des fourmis dans les doigts. Malgré ça, j'ai remarqué que sa peau est terriblement douce. Puis grâce à un petit courant d'air, son parfum me parvient jusque dans mon nez. Il sent divinement bon, l'odeur de propre et de menthe fraîche ne charme sur le champ. Je pourrai le renifler toute la journée.

Ok la c'est bizarre, calme toi.

Sans un mot et juste un sourire histoire de dire au revoir, il s'éloigne vers sa voiture le cadi aussi chargé que le mien. Je reste encore 5 bonnes minutes devant ma voiture regardant mon bracelet et cherchant à savoir à quel moment je l'ai perdu. En réfléchissant je me rappelle que hier nous nous étions croisé devant les boîtes aux lettres avec beau blond et son sourire de tombeur. Il a dû le ramasser à ce moment là. Je réalise maintenant que nous venons de discuter mais je ne connais toujours pas son prénom.

Imbécile.

«16H00 »

Je finis de ranger mes courses à l'appartement, prends ma douche et repars à ma série.

Le reste du week-end se passe tranquillement entre regarder ma série, aller courir et retrouver Julia et ses cookies. Je suis bien contente de m'être fait une copine dans le coin. Au moins je me sent moins seule. J'ai déménagé ici pour prendre un nouveau départ sans trop m'éloigner de ma mère. Julia est une super fille, elle est simple qui se prend pas la tête, elle est toujours dans l'humour, il ne passe pas une minute sans que nous éclatons de rire toutes les deux. Elle me parle beaucoup de sa vie, et j'ai la sensation qu'elle a vraiment besoin de parler à quelqu'un. Je lui ai bien conseillé un psychologue mais elle n'a pas confiance en eux et elle est convaincu que c'est de l'argent jeté par la fenêtre. Elle n'a pas tout à fait tort, moi non plus je ne leur fait pas confiance. Malgré mon parcours j'arrive à la conseiller et la rassurer sur certains points. Malheureusement je n'arrive pas à m'ouvrir comme elle le fait envers moi. Mon passé est différent du sien mais tout aussi douloureux. Puis ça ne fait pas longtemps que je la connais, je ne voudrai pas lui faire peur. Mais comme je m'y attendais elle commence à se poser des questions sur mon silence. Pourquoi je ne réponds jamais vraiment à ses questions sur ma vie, pourquoi je change et fuis le sujet. Peut-être qu'un jour j'arriverai à me confier à elle. Seul le temps nous le dira.

« 6H15 »

Mon réveil sonne ; ça y est, c'est le grand jour. Je suis en pleine forme et me prépare en même pas 10 minutes. Je récupère mes affaires et descends au parking. Comme d'habitude, je croise mon cher voisin près de son 4X4 noir. Je ne lui prête pas attention et file vite au zoo. Plus j'avance et plus la boule au ventre s'installe. Je rentre enfin dans le hall de l'accueil :

« - Bonjour Sarah, alors prête pour votre premier jour ?

- Bonjour Rosalie, un peu stressée mais ça va le faire.

- Je l'espère bien, les vestiaires se trouvent au fond du couloir, bon courage ! »

Tout au fond d'un grand couloir, j'aperçois deux portes où sont indiqués les vestiaires des femmes et les vestiaires des hommes. Toute contente, je me précipite dans les vestiaires ; j'ouvre mon casier, toutes les tenues sont là. J'enfile rapidement les affaires de rechange qui étaient recommandées dans le document de Rosalie, ainsi que la grosse combinaison. Je range mes affaires dans mon casier et regarde le carnet des règles dédié aux stagiaires. J'ouvre la première page et je vois annoté en gros caractères « Premier point de rencontre : enclos des fauves, 6h45. Soyez changés et à l'heure. Ci-joint une carte des enclos ». Oh non, il ne me reste plus que 5 minutes pour trouver, - bien-sûr - le dernier enclos du parc.

Ben oui sinon c'est pas drôle!

Je sors rapidement du vestiaire et bouscule une personne. Avec ma grosse combinaison je n'ai pas trop senti la chute.

- Oh mon dieu je suis vraiment dés... Encore toi ? Décidément nous n'allons jamais nous quitter.

Je remarque que la personne face à moi n'est autre que le beau blond.

- Je suis vraiment désolée mais je suis en retard pour mon premier rendez-vous, laisse-moi t'aider!

- Oh ce n'est pas grave je suis un vrai danger public moi aussi, ne t'inquiétes pas j'ai l'habitude, merci beaucoup.

Je me relève, lui tends la main pour l'aider à se relever. Il me fixe et me fait un grand sourire, qui forme de petites fossettes sur ses joues et me laisse découvrir ses belles dents blanches.

- Où se trouve ton premier rendez-vous ?

- Merde mon rendez-vous !!! Je suis désolée il faut que j'y aille, je suis aux enclos des fauves !!

En m'élançant vers la porte en courant, je n'entends pas sa réponse. Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite, je cherche partout l'enclos des fauves et arrive enfin à destination. Je regarde ma montre et c'est avec joie que je constate que je suis pile à l'heure. Je regarde dans le carnet et lis les instructions suivantes. Il est écrit que je dois attendre qu'un supérieur arrive et me donne une liste des tâches à accomplir. Le nom de mon instructeur est « Jules Caprol ».

Peu de temps après, une petite camionnette arrive dans ma direction, et se gare devant l'enclos des fauves, près de moi.

Non... C'est impossible, encore lui ? Mais il me suit ce n'est pas possible autrement !

Je vois donc le beau blond descendre de la camionnette, toujours doté de son grand sourire et son nom inscrit au niveau de la poitrine : Jules Caprol, instructeur.

Je connais enfin son prénom!

Alors mon nouveau voisin n'est autre que mon supérieur ? Je trouve ça plutôt cool, comme ça nous aurons tout le temps que l'on veut pour apprendre à se connaître. Il s'avance vers moi avec son si beau sourire que je ne sais plus quoi dire. Il me regarde de façon à me montrer qu'il attend que je dise quelque chose, que je dise au moins un mot. Mais non, rien. Rien ne sort de ma bouche. Voyant ma perplexité face à la situation, il se racle la gorge et décide enfin de prendre la parole :

« - Bon commençons, alors, dans la camionnette qui se trouve derrière moi il y a deux lionceaux qui ont été retrouvés abandonnés dans la savane au Nord de l'Afrique. Ta mission est de gagner leur confiance pour qu'ils se sentent bien dans le zoo et que tu essaies de les lier avec une lionne du parc. »

Maintenant je comprends mieux pourquoi je porte cette grosse combinaison. Il remonte dans la camionnette et se gare de façon à ce que l'arrière de la voiture soit collé au portail du petit enclos qui est séparé de l'enclos des adultes, le temps que je termine avec les petits. J'ai l'impression de rêver, mon boulot de rêve n'est pas loin, je vais être tellement bien ici !

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