Chapitre 8

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 « 12H00 »

Midi sonne, je sors peu à peu de mon sommeil, et je remarque que je n'ai plus mal à la tête. Génial, je vais pouvoir retourner travailler, certes Monsieur Stuart m'a conseillé plusieurs jours de repos mais une nuit m'a suffi. Je décide donc de me lever, de prendre une bonne douche pour bien me réveiller, déjeuner et finir de me préparer. Entre temps je lance une machine pour laver et rendre les affaires de monsieur Stuart. Il est 13h, bon c'est déjà pas mal que j'aille bosser au moins l'après-midi, je ne pouvais pas faire une journée entière.

Allez j'y vais motivée !

Je monte dans ma voiture et pars au zoo. En arrivant là-bas, je réalise que je n'ai pas croisé Jules en partant de la maison, et je ne vois pas sa voiture dans le parking. Tant pis, ce n'est pas bien grave. J'aurai bien aimé regardé si il a des cicatrices lui aussi. Ça n'est pas quelque chose de très intéressant mais je ne sais pas pourquoi mais cette histoire titille ma curiosité.

D'après Monsieur Stuart, l'accident n'était pas très beau à voir, et de connaître les deux rescapés m'intrigue au plus au point. J'hésite à demander à Jules se qui s'est passé de son côté mais nous nous connaissons pas, c'est seulement un de mes supérieurs et je ne dois pas m'infiltrer dans sa vie privée comme ça, mais ce n'est pas l'envie qui me manque.

Je descends de la voiture et rentre dans le bâtiment principal et me dirige dans mes vestiaires pour me changer. Une fois changée, je me dirige vers l'accueil et me poste devant en attendant que la secrétaire arrive.

« - Bonjour Rosalie, pouvez-vous me donner mon emploi du temps pour aujourd'hui s'il vous plaît ? J'ai oublié le mien à la maison.

De la surprise se dessine sur son visage, je crois qu'elle ne s'attendait pas à me voir ici aujourd'hui. Peut-être que mon cher directeur lui a raconter l'incident et des mes jours de repos.

- Je suis désolée Sarah, mais je ne m'attendais pas à te voir, Monsieur Stuart m'a envoyé un mail hier soir pour m'informer que tu sera absente sur plusieurs jours. Ton emploi du temps n'est pas affiché pour les trois jours à venir. Seul le directeur peut faire des modifications, tu devrais aller le voir. »

Je vois que Monsieur Stuart n'a pas perdu de temps pour mettre tout en place. Je décide donc de m'engager seule avec lui pour lui demander d'enlever mes jours de repos.

« - Je te conseille d'attendre devant sa porte pour ne pas le déranger. »

Au bout de quelques minutes il sort de son bureau et s'arrête net devant moi surpris lui aussi de ma présence.

« - Sarah que faites-vous ici vous devriez être chez vous ! Je vous avais dit de vous reposer !

- Tout va bien je n'ai plus aucune douleur et je ne pouvais pas rester chez moi à ne rien faire, je veux travailler.

Il me regarde avec incompréhension et avec une forme de colère. Son regard descends sur le petit sac en plastique que je porte où l'on distingue très bien ce qu'il y a dedans. Quand je pense qu'il a vraiment pensé que je garderai ses affaires, j'hallucine un peu. Sa colère grandi à vu d'œil et me donne des frissons de frayeur. Je décide de ne pas perdre pied face à lui et prend la parole.

- Je vous ai ramener vos affaires. Chose dit, chose dû. Je vous remercie d'avoir prie soin de moi. Maintenant si vous permettez j'aimerai que nous discutions de mes jours de repos. Je suis présente devant vous aujourd'hui, je me sent bien, et je me sent capable de travailler. Je vous demande donc je vous prie de me redonner mon poste à partir d'aujourd'hui sil-vous-plaît. »

Mon ton autoritaire à pris le dessus et je ne peux m'empêcher de sourire une fois avoir fini de parler. Je lis sur son visage de la surprise, il ne s'attendait pas à ce que je lui parle de cette façon. Moi même je me suis étonné, jamais auparavant je me serai permis de hausser le ton de la sorte face à mon supérieur. Alors que je m'attendais à ce qu'il hausse le ton à son tour, il serre et dé-serre les points pour enfin me désigner une chaise de la main et me dire sur un ton neutre :

« - Suivez-moi. »

Il commence à pianoter sur son clavier d'ordinateur et l'imprimante à côté de son bureau commence à s'impatienter. Une feuille sort enfin et il me le tend sans laisser percevoir une quelconque émotion sur son visage. Il s'agit d'un emploi du temps mais ce n'est pas le mien. J'ai beau lire tout ce qu'il y noté dessus mais je ne comprends rien.

« - Nettoyage des bâtiments principaux, des enclos, ménage dans la grange... Mais qu'est-ce que c'est que tout cela ? Vous n'avez pas le droit de faire ça je vous ai dit que tout allait bien ! »

Pendant que je continue à lire mon emploi du temps je sens son regard posé sur moi, comme si mon agacement l'amusait. Mais je ne peux rien dire. C'est encore ma semaine de stage et je n'ai pas envie de faire mauvaise impression et de risquer de me faire virer sans même avoir été réellement embauchée.

« - Très bien Monsieur, si vous tenez tant à me faire faire le ménage, je le ferai. »

Je prend donc mon mal en patience et lui souris en quittant son satané bureau. Décidément je peux de moins en moins l'apprécier celui la. Plusieurs minutes plus tard me voilà accompagné d'un chariot de ménage, à nettoyer le hall. J'ai toujours détesté faire le ménage et ça n'a visiblement pas changé depuis le temps. Au bout quelques heures je finis le hall, les vestiaires, les toilettes, les couloirs et la salle d'attente. Ma journée se termine déjà et je vais me changer dans les vestiaires et sors du bâtiment. En sortant, j'aperçois Monsieur Stuart attendre près de ma voiture en fumant sa cigarette et en me regardant avec amusement. Je m'approche de lui un peu confuse et sans rien dire je me rapproche de lui.

« - Pourquoi rigolez-vous ? »

Il me donne une petite caresse sur la joue, ce qui me donne un mouvement de recul, en guise de réponse et me tend un petit papier tout en jetant sa cigarette au sol. Je fais mine d'analyser le papier quand j'aperçois mon nom au-dessus d'un tableau, un tableau qui semble ressembler à un emploi du temps. Je ne comprends pas immédiatement et le regarde d'un air interrogateur pour qu'il m'en dise un peu plus.

- Ce que vous avez fait aujourd'hui n'était pas votre vrai emploi du temps ; mais plutôt une petite punition pour ne pas m'avoir écouté et être venue travailler aujourd'hui. Sans compter la façon dont vous m'avez parlé plus tôt dans mon bureau. Il semblerai que vous tenez tête quand on vous dit quelque chose Madame Bosquet. Je pensais que vous donner des affaires m'appartenant vous flatterez mais visiblement mon jugement était faussé. Ne pensez p as que je lâcherai l'affaire aussi facilement. Les refus sont pour moi un défi à relever.

Tout en se rapprochant, un peu trop à mon goût, et me susurre à l'oreille :

- Et croyez-moi ma cher, j'obtiens toujours ce que je veux.

Cette phrase me fait froid dans le dos et je n'ose pas rétorquer. Pourquoi cette homme s'obstine-t-il sur moi comme ça. Ai-je fait quelque chose qui aurait pu lui faire comprendre que je voulais quelque chose de sa part ? Je n'en ai pas le souvenir en tout cas. Mais cet homme commence sérieusement à me faire peur. Il recule d'une lenteur infinie et je peux enfin respirer normalement.

- Le papier que vous avez ici entre vos mains, n'est autre que votre nouvel emploi du temps. La punition à assez duré vous ne croyez pas ?

C'est avec soulagement que je monte dans ma voiture et rentre chez moi, tout en regardant Mr Stuart s'éloigner plus satisfait que jamais. Je ne sais pas où cette histoire va me mener mais ça ne me dit rien qui vaille.  

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