Chapitre 6

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Je me réveille dans une pièce plongée dans l'obscurité, où je ne peux à peine percevoir les objets ou les meubles qui m'entourent. Je m'assois doucement au bord du lit, avec un affreux mal de tête et je sens d'un coup la douleur s'accentuer. Je passe ma main dans mes cheveux puis je sens qu'une bande de soin m'entoure la tête.

Aller, qu'est-ce que j'ai encore fait pour me faire mal ?! 

Je réfléchis mais rien ne me vient. Je décide de me lever et je cherche de quoi m'éclairer, mais je ne réussis qu'à me cogner partout. J'entends des pas arriver, puis la porte s'ouvre et une main allume enfin la lumière.

« - Monsieur Stuart ? Mais où suis-je... Qu'est-ce que je fais ici ? Attendez... »

Mr Stuart... Des images se bousculent dans ma tête, c'est douloureux. Ça y est ! Tout me revient, les lionceaux, la course endurante et la chute! 

Oh la honte... Mon premier jour en plus... 

Mais tout ça ne me dit pas où je suis. Mon dernier souvenir est que je suis dans une cage avec mon directeur.

« - Mais que s'est-il passé putain ?! »

Voyant mes grands gestes et mes coups de nerfs, mon directeur se précipite vers moi et essaye de m'immobiliser les bras et d'un coup sans rien comprendre, je me retrouve plaqué au sol sous son corps d'athlète.

« - Sarah calmez-vous s'il vous plaît, vous êtes blessée alors essayez de ne pas vous faire mal davantage. »

C'est alors que je découvre qu'il était là, sur moi. Je sentais sa chaleur me frôler et faisait monter la température d'un cran, ça me donnait des frissons tellement je n'avais plus l'habitude qu'un homme se retrouve comme ça sur moi. Un goût de panique prend naissance au fond de ma gorge et grandi de plus en plus. 

Réagis tu peux pas rester comme ça!

Je réalise enfin que j'ai un homme allongé sur moi, et essaye de sortir de son étreinte. Rien à faire il a beaucoup trop de force je ne peux pas bouger d'un pouce. La situation commence à me gêner au plus au point. J'espère que personne ne nous trouvera comme ça, je pourrai très bien de transformer en tomate. Peut-être que sa femme pourrai débarquer. 

Oh mon dieu et si il était marié?

 Je tourne la tête à gauche pour vérifier si le doigt est orné d'un anneau, mais il n'y a rien, j'aperçois des cicatrices - le long de ces bras - qui partent de ses épaules jusqu'à ses poignets. Mais qui est vraiment Monsieur Stuart ? S'il n'est pas marié, qui sont la femme et les enfants sur la photo ? D'où viennent ces cicatrices qui le marqueront à vie ? Je m'arrête face à son visage, son regard posé sur moi est si perturbant, si intense et si mystérieux. Mais à ce moment précis je ne vois que des doutes, des interrogations, de la tristesse qui envahit ce regard. Il se relève enfin et m'aide à me lever avec une douceur infinie. Il prend son temps comme s'il ne voulait pas bouger. Il ne me quitte pas des yeux, toujours avec son regard perdu. Je décide de me sortir de son étreinte et de quitter la pièce pour faire semblant de visiter les environs, mais le manque d'air commençais à me donner mal à la tête. Je me retrouve alors dans un grand salon avec en fond une grande baie vitrée où on a une vue imprenable sur les enclos du zoo.

Nous ne sommes pas loin du zoo!

Juste à côté de la baie vitrée, mon regard s'arrête sur un immense tableau avec la femme et les enfants.

 Mais qui sont-ils...?

Je suis restée au moins 10 minutes devant le tableau à réfléchir. Si ce sont vraiment des membres de sa famille, où sont-ils passés ? 

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