CHAPITRE 24 - FINAL

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Malgré la simplicité de l'architecture du bâtiment, les coups de feu semblaient venir de partout ; ne nous aidant pas à trouver Thomas. Loucas se tenait toujours devant moi, fesant rempart à tout individu pouvant se trouver sur notre chemin.

Voilà à peine une minutes que nous avançons dans le noir lorsque Loucas se tourna vers moi, une arme à la main.

-je veux que tu la prennes. Dit-il en me la tendant.

-Loucas... Tu connais ma position sur ces armes à feu.

-oui amor, je les connait mais je connais aussi la dangerosité de ces hommes et même si tu es une femme sans défense, ils te tuerons sans scrupule. Je n'ai pas su sauver ma sœur des camps alors laisse moi te sauver.

-je...

Malgré mon désaccord total avec lui quant à l'utilisation de ces armes, je ne pouvais que le comprendre sur ce point ; il avait perdu sa sœur, Gulia et ma meilleure amie et je sais qu'il s'en veux et qu'il s'en voudra jusqu'à son dernier souffle... J'avais, moi aussi, ma part de responsabilité.
      Je hochai la tête et accepta l'arme.

-D'accord. Mais c'est la seule et unique fois, comprit ?

-promis, il n'y aura pas d'autre fois amor.

Il m'embrassa le front et me sourit avant de continuer notre chemin.
Alors que nous passions devant un escalier en pierre, une voix grave capta mon attention.

-Ça va aller Charli, je vais trouver maman. Vas rejoindre Michael en attendant.

-Tu vas revenir avec maman ? Demanda la petite voix de mon petit-cousin.

-oui, je te le promets. Je reviendrai avec maman et le bébé.

Entendant la même conversation que moi, Loucas se stoppa net et me regarda avant de monter prudemment les marchés en pierres. Entre temps, Michael était partit avec Charli et le combat avait reprit de plus belle entre Arthur, Thomas et les autres russes. Lorsque nous arrivions en haut, un homme balafré attaqua Loucas qui s'ecarta de moi pour s'en occuper. Le second homme, jusque là caché dans l'ombre, m'attaqua lui aussi.

Sans délicatesse, le grand brun a la peau tiré par la haine m'entoura les poignets et me tira vers le mur pour m'y coincer. J'avais beau y mettre toute ma force, rien ne le fesait bouger.
Alors que Loucas semblait débordé par deux autres hommes de la bratva, ma main effleurant mon arme et cette dernière, mon esprit. Sans réfléchir plus que cela, ma main se libéra de l'emprise du russe et attrapa mon arme. Ensuite, tout s'est très vite passé ; j'ai visé. Et j'ai tiré.

Le bruit sourd de la balle entrant dans le corps du russe ne fut pas bruyante. Loin de là, il fut même silencieux. Alors que je regardai le trou rouge s'agrandir sur la poitrine de mon adversaire, le reste du monde semblait s'arrêter... Comme suspendu sur le file du temps.

Son corps sans vie semblait chuter à une vitesse ralentie mais changea rapidement lorsqu'une main me fit revenir à la réalité.

-amor ?

M'obligeant à tourner mon regard vers lui, Loucas passa ses mains sur mes joues et me pris la main.

-amor... Tu as fait ce que tu devais faire.

-je... Je l'ai tué Loucas. J'ai tué un homme !

J'aurai voulu pleurer, j'aurai voulu crier mais tout semblait m'en dissuader. Toujours aussi tendre à mes côtés, Loucas se rapprocha de moi et m'enlaca avant d'ôter l'arme de mes mains.

-Tu avais raison : les armes ne sont pas faites pour toi amor... Je suis désolé.

Battant des cils rapidement pour effacer les quelques gouttes d'eau salé menaçant de tombés, je m'ecarta de mon amant et lui sourit avant de lui prendre la main.

Au nom du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant