CHAPITRE 19 :

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-Tom s'il te plaît, arrêtés-toi et écoute ce que j'ai à te dire ! Me supplia telle encore une fois.

Excédé mais surtout énervé par ce secret et ce manque de confiance envers moi, dont grâce avait fait preuve, je me stoppa net dans ma marche rapide et me retourna brusquement.

-Me dire quoi Grâce ?! Hein, me dire quoi de plus que l'existence de ce bébé ?

-chéri, je...

-Tu comptais me le dire quand au juste ? Deux jours avant qu'il ne naisse ? Pourquoi tu ne me dis pas tout Grace...

-Tom... Dit-elle en se rapprochant de moi. Regardes toi Tom, tu es à fleur de peau et tu dors à peine...
Je t'assure que je voulais te le dire mais avec la disparition de Charli, je craignais que tu le rejettes ou que tu m'oblige à avorter !

-QUOI ? Criais-je tellement fort que des passants se retournèrent dans la rue. Grâce... Tu ne le pensais pas sérieusement ?

Ma femme baissa la tête, presque honteuse d'avoir pensé une telle chose de moi. La sentant fragile, je me gratta l'arrêté du nez et m'approche doucement d'elle.

-mon cœur, Dis-je en lui fessant relever le menton. Sache que, quoi qu'il arrive, je serai toujours là pour ce bébé qui est à venir ; c'est le miens... Le notre. Oui, bien sur que sa place va être compliquée à trouver si son frère ne revient pas mais...

-il reviendra. Finit-elle fermement.

Je souris à sa remarque si courageuse et conclua avant de partir :

-il reviendra.

Je souris à ma tendre épouse dont le visage reflétait la dure réalité qu'elle endurait et l'embrassa une dernière fois avant de tourner des talons pour continuer mon travail : trouver ce salopard qui a prit mon fils.

Lorsque j'arriva à l'usine BSA, je fut surprit de ne trouver personne à son poste ; ni les ouvriers ni les contre-maître. J'avanca un peu plus et trouva un attroupement d'hommes, aglutiner devant les escaliers de mon bureau.

-Messieurs ! Declarais-je fortement pour signifier ma présence. Nous avons passé un accord de grève il y a de cela deux jours alors pourquoi n'êtes vous pas au travail ?

Retournés et surprit, la plupart des hommes se dissipèrent mais deux d'entre eux s'avancent vers moi :

-M'sieur Shelby, dit le premier en ôtant sa casquette. Sauf votre respect mais nous ne comptons pas faire grève.

-Ha oui ?

Il secoua vigoureusement la tête :

-c'est que cet homme là-bas est entré et on savait pas qui c'était alors on l'a empêcher de monter à votre bureau.

Je jeta un regard interrogateur par dessus l'épaule de l'ouvrier et reconnu le tailleur parfait du mafieux italien. Je regarda les deux hommes et les remercièrent d'un geste avant de les dépasser. Sans un mot, je dépassa aussi l'italien et monta les escaliers de fer menant à mon bureau.

Lorsqu'il fut entré derrière-moi, il referma la porte et s'assied sur une des chaises invitées. Sans un mot, toujours, je gratta mon briquet pour allumer ma cigarette et tira une taffe avant de soupirer :

-Bizarre... Je pensais qu'on avait dit quelque chose, non ?... Qu'avait t'on dit à propos de nos entrevues monsieur Changretta ?

J'insista bien sur son nom avant de me retourner vers lui. Il déclara alors :

-Qu'on ne se verrait pas en public.

-vingt-trois.

-pardon ?

Au nom du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant