« Les premiers jours à Auswitch ont été vraiment douloureux ; vous vous levez sous les coups de battons, vous travaillez constamment le ventre vide, vous vous entassez à six dans une couche pour trois et la boucle recommence. Au début, les femmes ne croisaient pas les hommes, nous les entendions mais jamais ne les croisions. Un jour, alors que nous partions au travail, un homme se faisait battre devant nous et toutes, toutes nous regardions ce spectacle : non pas parce que nous étions de grosses sadiques mais parce qu'un l'espèce masculine n'était pas apparue devant nos yeux depuis plus d'un an... Oui, un an. »
-Assis toi s'il te plaît.
Je m'exécute. Il se gratte l'arrête du nez mais continu :
-Bon en vérité, je n'ai pas voulu te cacher nos activité pas parce qu'on ne te fait pas confiance mais parce que, tous, on cherche à te protéger au maximum. On estime qu'après ce que tu as vécu, tu as besoin de repos et...
-J'en ai eu merci.
Il soupire lourdement ; je pense qu'il n'est pas habitué à être coupé dans sa parole...
-Bon... OK mais tu me promets de ne pas partir si je te le dis ?
-Suis-je partie lorsque les nazi ont dit qu'ils tuerons tout les juifs ?
-C'est pas pareil...
-Pour moi si.
-... On est un gang. Un gang sanglant.
Je hausse un sourcil.
-C'est tout ?
Je hausse les sourcils, lui aussi.
-On se prénomme les Peaky Blinders par nos rasoirs que nous avons dans les bérets. La plupart de nos activités sont illégales... On truques les courses de chevaux et on empoche des millions. Certes ont empoche des millions mais on se fait aussi des ennemis comme la mafia italienne. C'est le parrain que je veux que t'ailles voir, il a des manières propres, j'te le jure.
-(Je croise les bras au dessus de ma poitrine) Et je peux savoir pourquoi tu n'y vas pas ?
-Parce que... Parce que j'avais déjà négocié.
-Négocié... Une femme ? (il hausse de tête) En échange de quoi ?
-Tout ce que je veux !
-Bha putain il veux vraiment que baiser le parrain !
-Non je ne pense pas.
-Pardon ??
-Non je t'assure ; il avait l'air blazer d'avoir une femme à gérer.
-Mouais...
Je me lève et sors du bureau pas très satisfaite de mon entretient mais fait comme si de rien n'était avec ma mère :
-Alors ?? Il t'as dit quoi ?
-Vos activités. Dis-je en versant du thé chaud dans ma tasse.
-Et t'en as pensé quoi ?
-Je m'y attendais.
-Vraiment ?
-Tu sais, en passant près de six ans dans la rue, j'ai appris à reconnaître ce genre de mec. Le genre d'homme qui, dès qu'il se promène dans la rue, tout le monde baisse la tête même les animaux.
Je m'assois et commence à siroter mon thé lorsque des souvenirs m'envahissent, encore une fois.
« Après avoir vu cet homme se faire tabasser à mort devant nos yeux, nous avons comme par hasard à croiser de plus en plus d'homme... Pour le plus grand bonheur des deux sexe ! Giulia, une fille de mon âge et qui était avec moi dans le camps de SOBIBOR m'avait fait vent d'une rumeur permettant de faire, peu être, travailler les hommes et les femmes dans la même usine une journée ; j'était refaite ! J'allais enfin pouvoir revoir l'homme italien que j'avais vu dans le wagon. Les jours qui suivirent, rien ne se produisis, les hommes de leurs côtés et les femmes aussi. Un matin d'hiver, alors que je frottait la casserole de la veille à l'orée de camps d'homme, une silhouette puis une voix m'appelle ; c'était lui, Loucas l'homme du wagon.
-Mais qu'est ce que tu fais là ? On va se faire prendre !
-Non si tu ne me regarde pas ça ira... Sinon, tu tiens le coup ?
-Je... Je ne m'attendais pas à cela mais... Je survie quoi. Et toi ?
-Bha ouais. Ca va même si on se fait battre pour un oui ou un non quoi...
-J'ai vu ça.
-Est ce que tu connais une Giulia par hasard ?
-Oui bien sur on est souvent ensemble.
-Ho ! Vraiment ? Et comment va-t-elle ? C'est ma sur !
-Elle est faible mais elle est forte ; elle tient le coup.
-Super merci beaucoup. Je vais devoir y aller mais promets moi qu'on se reverra.
-Demain ?
-... Ca marche. »
-Rebecca ? Chérie ça va ?
Ma mère est face à moi et la nuit dehors est tombée.
-Oui bien sur pourquoi ?
-Parce que je suis partie tout à l'heure faire des courses et quand je suis rentrée tu étais dans le même état.
-Ho (je souris) Désolée, les vieux souvenirs me rattrapent.
Ma mère ne dit rien, impuissante, et part préparer le diner.
Alors que Lydia, moi, Ada, Grace, Lizzie et ma mère mangeons sans savoir où sont les garçons, la porte de la maison s'ouvrir d'un coup et Thomas ensanglanté suivi de Mr Lee (un ami à eux) y entra :
-Bordel de merde ! Ca fait trois fois ce mois-ci qu'ils nous prennent à parti, ils espèrent quoi ? Qu'on va lâcher le morceau ? Crit Tom en contournant la table
-Non mec, tout ce qu'il veulent c'est te faire peur et...
-Mon cul ouais ils veulent la ville Lee, la putain de ville !
Je vois bien que Mr Lee a du mal à calmer le jeu et Polly décide de s'y mêler :
-Thomas tais-toi et assis-toi parce que là on y comprends rien !
Une hésitation apparu soudain sur le visage du concerné avant d'obéir. Il tira une chaise et s'assis :
-Ce sont les italiens Polly, encore et toujours...
Je soupire et Tom s'en rend compte ; il se tourne vers moi et m'interroge du regard :
-Il serait peu-être temps que j'y aille non ?
Il secoue la tête lentement et ma mère comprends alors :
-Ho que non... Ho que non tu n'iras nulle part et surtout pas chez lui !
-Polly...
-Ta gueule Tom parce que ce que tu t'apprêtes à faire est sacrilège !
-Rho tout de suite les grands mots...
-Non pas les grands mots Tom, tu sais au moins qu'elle est vierge, hein ? Dit elle en me pointant du doigt ; je râle :
-Ho maman ça va de parler de moi comme si j'étais pas là ? Et d'ailleurs comment tu sais si je le suis hein parce que tu n'étais pas là les premières années de ma vie et je vois que tu as déjà oublié ce à quoi j'ai servi aux camps !
-Oui mais ces années là ne comptes pas !
Je ris nerveusement :
-Non mais je rêve... Concluais-je en prenant mon manteau de la chaise avant de partir
-Tu vas où là hein ? Me retient ma mère
-Si tu crois que c'est en sortant de telles atrocités que tu vas récupérer ta fille, tu te fourres le doigt où je pense. Alors moi là ce que je vais faire c'est aller le voir et me dévirginiser à ta façon ! Déclarais-je les larmes aux yeux avant de claquer la porte de la maison.
A suivre...
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Au nom du sang
FanfictionBirmingham, 1944. Alors que la famille Shelby assoit son pouvoir par la terreur de leur gang nommés les "Peaky Blinders", de vieux souvenirs douloureux refont surface. Rebecca Gray, membre de la famille présumée morte réapparaît et expose malgré ell...