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A: Sid.Jones@hotmail.us
De: Bleuenn.Malakov@hotmail.com

C'est compliqué Sid, comme je te l'ai dit ma vie est ici. Thomas... enfin Thomas finira par se rendre compte que ce qu'il fait n'est pas bien. Si je m'en allais, il me retrouverait et ça terminera encore plus mal. Je suis désolée. Je crois qu'il faut que nous arrêtions de nous parler, ce n'est pas bon pour moi. Désolée.

De: Sid.Jones@hotmail.us
A: Bleuenn.Malakov@hotmail.com

Thomas n'est qu'un connard qui te mettra dans ta tombe bien avant l'heure. Tu te trouves vraiment des excuses débiles Bleuenn. Si un jour tu t'en vas, tu trouveras toujours quelqu'un pour t'aider. Personne ne défend un homme comme lui... Enfin toi, si. Tu as peut être raison, on n'a plus rien à se dire. Je pensais être tombé sur une personne intelligente... Je me suis trompé. Mais si un jour, tu te décides, ma porte sera toujours ouverte.
J'ai été ravi de te parler, ça s'est arrêté trop tôt. Bye.

J'ai les larmes aux yeux en lisant son mail. Bordel Bleuenn, ressaisis-toi ! Ce mec, tu ne le connais même pas.
Plusieurs jours se sont écoulés et comme une idiote, j'attends un message de sa part, mais rien. Et je n'ose pas lui en envoyer un. Que lui dirai-je? Je n'ai rien dit de mal.

- Bleuenn, vous êtes avec moi?

- Oui, désolée. Je vous écoute.

Mon patron me regarde en souriant.

- Il me faudrait le dossier de Marion Le Cam.

- Très bien, je vous emmène ça.

Après avoir récupéré le dossier, je lui amène.

- Voilà.

- Merci. Ah et Mireille m'a prévenu que vous aviez des vacances à prendre depuis un certain temps, un mois il me semble. Ça serait dommage de les perdre.

- Un mois, c'est beaucoup, lui dis-je.

- Oui, mais vous ne vous êtes jamais arrêtée, alors un mois ça passera vite. Puis je n'ai pas beaucoup d'affaires en cours, alors vous ne manquerez pas grand chose. Je vous laisse jusqu'à demain pour me donner une date de début.

- Très bien.

La journée se termine ainsi. Je rentre chez moi la boule au ventre. Thomas ne m'a pas adressé la parole depuis l'autre jour. Mais je suis soulagée quand je vois que l'appartement est libre. Je ne lui envoie même pas un message pour lui demander où il est. Ni quand il compte rentrer. Ça m'est égal. Je me couche vers 23h00. Mais en pleine nuit, je sens son corps se coller contre le mien. Sa main passe sur mon ventre et remonte vers ma poitrine. Je me fige.

- J'ai envie de toi.

Je ne répond pas.

- Bleuenn, je sais que tu ne dors pas, je te connais.

Je suis, d'un mouvement sec, mise sur le dos, le corps de Thomas sur moi. Sa main sur ma joue et un de ses doigts longe mes lèvres.

- J'ai envie de toi.

- Laisse-moi.

- J'ai envie de toi bébé. Laisse-moi me faire pardonner pour mon absence.

- Je te l'ai dit, je ne t'aime plus. Je compte déménager rapidement.

Sa main glisse sur mon cou qu'il commence à serrer.

- Tu ne me quitteras pas Bleuenn. Tu es ma femme, c'est juste une mauvaise passe entre nous, tu verras.

- Retire-toi.

Il serre un peu plus fort.

- J'ai envie de toi et tu vas me soulager.

Sa main attrape mon short et le descend sur mes cuisses. Je sens son sexe caresser ma cuisse. Maintenant je me rend compte qu'il est complètement nu.

- Ça n'arrangera pas le fait que je ne veuille plus de toi.

Il me serre le cou encore plus fort, mon souffle devient court. Il se fait une place entre mes cuisses et s'immisce en moi sans avoir été invité. Ses coups de reins sont forts, profonds. Ils ne me donnent pas de plaisir. Je l'entends gémir, grogner comme un animal. Ma respiration se coupe de nouveau. Il grogne de nouveau et se tend. Il vient de se déverser en moi. Moi qui pensais qu'il était l'homme de ma vie, je me suis trompée. Il y a quelques années, il voulait un enfant avec moi, me sentant trop jeune pour assumer un tel rôle, je lui ai toujours caché que je prenais la pillule. Thomas a encore dépasser la limite. Chaque fois qu'il en franchit une, je me dis que c'est la dernière fois, mais là...

Thomas se retire et s'en va vers la salle de bain. Je me tourne sur le côté, une larme solitaire coule sur ma joue. Quand il revient dans le lit, je ne respire plus. Je respire normalement quand je l'entends ronfler comme un porc. Je n'ose même pas m'endormir. Les heures défilent. Je quitte le lit et attrape mon ordinateur, je m'en vais  vers la cuisine. Ouvre une page internet, puis tape dans Google Redding. Je découvre des photos de paysages, de la ville, je lis leur page internet. Je relève la tête une dernière fois vers notre chambre à coucher avant de cliquer sur le site de l'aéroport. Mon avion décolle le lendemain, j'ai une journée pour tout préparer. Une journée et je serai libre des griffes de Thomas. Je finis par cacher mon ordinateur pour ne pas qu'il fouille dedans et qu'il trouve ma destination. Après avoir tout fait, je retourne me coucher, Thomas ronfle toujours. Mais ce n'est pas pour autant que je trouve le sommeil. La nuit s'achève, quand Thomas se lève. Je ne bouge pas, fais comme si je dormais. Une petite heure plus tard, il s'en va. Je quitte mon lit, récupère mon ordinateur et imprime tout ce qu'il faut. Je prépare ainsi mes affaires, mon passeport, ma valise, je me prépare pour aller au boulot, mais une fois dans la salle de bain, je remarque les traces de ses doigts autour de mon cou.

- C'est la dernière fois que tu poses la main sur moi Thomas, je m'en fais la promesse.

Je cache du mieux que je peux les bleus et m'en vais au travail. Je me dirige vers le bureau de mon patron.

- Bonjour Bleuenn.

- Bonjour, je vais prendre mon mois de vacances.

- Très bien. À partir de lundi?

Je grimace.

- En fait non. Demain, j'ai eu un problème dans ma famille et je dois être présente.

- Oh bien sûr. Pas de problème. C'est normal.

Je n'aime pas mentir à mon patron, lui qui a toujours été gentil avec moi, mais je n'ai pas le courage de lui dire que je pars à l'autre bout de la terre pour fuir Thomas...

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Nouveau chapitre! Comment le trouvez vous? Le départ de Bleuenn approche! Comment la rencontre va se dérouler? Après leur dispute? Bisous

The bastards unleashed: De l'autre côté de l'AtlantiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant