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Bleuenn

Je m'arrête à quelques mètres de lui. Il m'impressionne encore maintenant, même si je l'ai vu le matin même.

- Salut, dis-je à mon tour.

Ses yeux d'un vert magnifique sont posés sur moi et me fixe.

- Tu es venue...

- Oui... Je suis venue.

- Sacrée rencontre...

- On va continuer comme ça longtemps? Lui demandé-je.

- Je suis désolé, je ne pensais pas que tu viendrais un jour, avoue-t-il en passant une main dans ses cheveux sombres.

- Et bah comme tu peux le voir, si.

- Je vais être honnête avec toi, j'étais bourré lors de notre dernier échange.

Je me fige. Putain, lui aussi ce n'est qu'un baratineur ! Ils sont tous pareils!

- Super ! Donc c'était des paroles en l'air. Vous êtes tous pareils.

Je commence à m'en aller, énervée, mais il me retient par le bras.

- Mais je le pensais, ton connard de mec ne te mérite pas.

- Mais c'était une erreur de venir, j'aurais dû partir autre part.

Je me remets face à lui. Ses yeux descendent sur mon cou, sa main écarte ma veste. Je suis gênée et troublée qu'il prenne l'initiative de me toucher.

- Il t'a fait du mal... Ces traces sur ton cou...

- Laisse tomber d'accord. C'est du passé.

- Il t'a étranglée, dit-il froidement. C'est pour ça que tu es venue ici?

Je ne lui réponds pas et fuis même son regard.

- Bleuenn!

Je souris à entendre mon prénom sortir d'entre ses lèvres.

- Je pensais que mon prénom était imprononçable...

- Ne change pas de conversation, me gronde-t-il.

- Je lui ai dit que c'était terminé entre nous, que j'allais partir, il n'a pas apprécié.

Je ne lui raconte pas la relation sexuelle qui m'a vraiment valu ses traces.

- D'accord. Tu es là jusqu'à quand?

- Un mois.

- Très bien, je te ferai visiter la région.

- Et ton club?

Il grimace.

- Vu comment tu as fait la rencontre de mon président... Je ne suis pas sûr qu'il va apprécier.

- Dommage, je l'aime bien Doudou...

Sid me sourit.

- Ne le répète pas devant lui, Dragon te tuerait.

- Dragon, sérieux?

- Bleuenn tu as beaucoup à apprendre concernant les règles du Club. Je ne vais pas t'y emmener tout de suite.

- Qui te dit que j'ai envie d'y aller, vu les femmes qu'il y a. Ce n'est pas intéressant.

- Je te remercie. Tu loges chez Tara?

- Oui, c'est la seule personne qui a été gentille avec moi. Puis elle m'a dit que tous les hôtels étaient complets. Alors j'ai accepté.

- C'est une très bonne personne, tu ne pouvais pas tomber sur plus adorable.

- Oui, je te crois.

- Est-ce qu'il sait que tu es là?

- Tu crois qu'il m'aurait laissé partir...

- Non, bien sûr que non. On ne laisse pas une beauté comme toi partir comme ça.

Je ne sais pas si je dois le remercier ou pas.

- Comment as-tu su où j'étais?

- Nous avons des yeux partout et on t'a vu partir avec Tara.

- D'accord alors n'importe où où je suis, tu le sauras.

- C'est ça. Bon, il faut que je rentre au Club, je passe te prendre demain à 9h00. À moins que tu veuilles te reposer après ton voyage.

- Demain 9h00, pas de souci.

Sid monte sur sa moto, je ne le quitte pas des yeux et je le regarde s'en aller. Ses muscles qui se tendent et se détendent quand il est sur son engin n'augurent rien de bon pour moi. Il ne part pas pour autant, je comprends donc qu'il veut que je rentre. Je me tourne et rentre de nouveau dans l'immeuble, je ferme à peine la porte que je l'entends s'éloigner. Je grimpe les quelques marches et pénètre dans l'appartement où Tara est installée dans son sofa.

- Si tu me dis que tu n'as pas regarder par la fenêtre je ne te croirais pas.

Tara se redresse.

- Bon d'accord, dis-moi comment tu l'as connu? Et surtout ce que vous vous êtes dit.

Je pars m'installer près d'elle.

- Sur un site de rencontre.

- Sérieux? Sid sur un site de rencontre? Ils n'ont pas assez de pétasses dans leur Club?

- Oui, enfin voilà. Demain, il me fait visiter le coin.

- Tu vas adorer. Ici tout est magique, c'est pour ça que je n'ai jamais voulu quitter cet endroit.

- Parle-moi de leur Club et surtout de Doudou.

- Le pauvre, ça va le suivre maintenant. Attends, je vais nous chercher de quoi boire, tu aimes le vin?

- Oui.

- Très bien, j'en ai un très bon.

Quelques minutes plus tard, elle revient avec de quoi manger et deux verres ainsi que la bouteille.

- Alors, les Bastards sont un club réputé dans le coin, respecté par tous et si ce n'est pas le cas, bah ils ont intérêt à faire attention à eux. Les rumeurs disent qu'ils trafiquent de la drogue et des armes même s'ils ont des affaires légales comme le garage, le bar et leur boutique de fringues. Souvent, on voit les flic passer et s'arrêter devant chez eux. Plus personne ne fait vraiment attention depuis le temps.

- Et doudou?

- C'est le président, Dragon.

- Pourquoi ce surnom?

- Il a un grand dragon tatoué dans le dos et qui lui prend un peu le torse aussi, dit-elle le sourire aux lèvres. Il a 35 ans et sort depuis quelques semaines avec l'autre pétasse. C'est un homme droit, enfin il sait se faire respecter et il n'a pas peur d'utiliser ses poings. Enfin aucun d'entre eux. Il est le président depuis 4 ans et dans le Club depuis plus de dix ans.

- J'ai l'impression que tu en pinces un peu pour lui?

Ses joues prennent une teinte colorée.

- Un peu mais de toutes façons, je ne suis pas son genre, enfin celui de personne.

- Tu rigoles, tu es magnifique, dis-je. Arrête de dire des bêtises, c'est la vérité.

- Merci, mais je n'ai aucune chance avec lui et je le sais depuis des années. On se parle mais il n'y a rien de plus.

Elle baisse les yeux et je suis peinée de la voir mal à l'aise par ma faute. Je ne reste pas traîner et pars me coucher. Ma tête à peine posée sur l'oreiller que je m'envole pour le pays des rêves.

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Voici le nouveau chapitre, quand avez vous pensé? Bisous.

The bastards unleashed: De l'autre côté de l'AtlantiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant