The bastards unleashed: De l'autre côté de l'Atlantique

18

J’éclate de rire, mais Sid garde son sérieux. 

- Je suis désolée, mais je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée.

- Mais ça pourrait m’aider ! Tu pourrais m’aider. Vraiment ce n’est pas gentil.

- Je suis désolée Sid, je ne suis pas sûre qu’un baiser te fera retrouver la mémoire.

- Mais si... On peut quand même essayer ! 

- Sid, il faut que je te dise quelque chose.

- Ne rentre pas en France.

Je me redresse surprise. 

- Comment?

- Dragon m’a parlé de votre petite discussion. Puis si tu pars, est-ce que je te reverrai ?

- Bien sûr que oui. Sid, je suis partie sur un coup de tête, j’ai tout laissé tomber pour venir ici. J’ai mon travail, ma famille.

- Mais tu m’as moi. 

- Sid, si je pouvais rester je le ferai, je te le jure. 

- Mais tu as tout en France.

- Oui et dis-toi que si je pars plus vite, je reviendrai encore plus vite. 

- Ça m’énerve de ne plus me rappeler de toi.

- Ne t’inquiète pas, ça reviendra. Je vais te laisser te reposer. 

Je me rapproche de lui, je pose ma main sur sa joue et la caresse. Je dépose mes lèvres sur les siennes pour un léger baiser. 

- Alors ? Ça t’est revenu ? 

- Il faudrait l’approfondir un peu, me dit Sid.

- N’en demande pas trop, dis-je en souriant.

- Quand est-ce que tu pars ? 

- Dimanche prochain. 

- Si tôt.

- Oui, mais comme je te l’ai dit, on se reverra. 

Je lui souris. Ses yeux descendent dans mon cou.

- Qui t’a fait ça? Me demande Sid.

Je pose ma main sur mon cou.

- Longue histoire, mon ex m’a retrouvée.

- Ton ex? 

- Oui, ça serait long de tout te raconter une seconde fois.

- Très bien...

Je finis par quitter la chambre. Je me rends au Club après avoir reçu un appel d’Alexander. 

- Salut, dis-je en fermant la porte.

- Tu pourrais frapper, j’aurais pu être avec une femme, dit-il en souriant.

- Ne ments pas, tu n’as pas le temps pour ça. Tu n’arrêtes pas de le dire. 

- Assois-toi, je dois te parler. 

Je m’installe en face de lui, il fait glisser un papier sur son bureau pour une fois qu’il est rangé. Je prends la feuille et lis. 

- Tu as fait une demande de carte verte à mon nom? 

- Oui. 

- Mais il faut que je prouve que je travaille ici. 

- Mais c’est le cas. 

- Pardon ? 

- Je t’embauche.

- Tu es fou ! Est-ce que tu fais ça pour Sid?