Tu les détestes

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~Point de vue de Raquel~

Ça fait quatre heure qu'on est allongé au soleil avec Sergio. Je sais que ça lui permet de réfléchir et moi ça me détend. Je dois avouez qu'au départ cette méditation me paraissait bizarre mais ça fonctionne très bien. En se réveillant on est relaxé et vide de tout sentiments négatifs.

Je sais que certains peuvent penser que quatre heures c'est long mais le temps passe très vite. Je crois que c'est parce que le cerveaux qui réfléchit beaucoup pendant cette période perd la notion du temps.

Je m'étire un peu puis voit le visage de Sergio préoccupé.

R- Qu'est ce qui se passe ?

S- Rien.

Il me tourne le dos et s'éloigne.
Je me rapproche de lui pour lui faire comprendre qu'il ne va pas se débarrasser de moi aussi facilement.

R- Qu'est ce qui ne va pas ? Tu as des doutes ? Tu veux qu'on face marche arrière ?

S- Il existe encore des zones d'ombres dans notre plan. Pour le perfectionner il nous faudrait encore quatre mois.

R- Quatre mois ?!

Je n'en reviens pas il recommence à douter.

S- Quatre mois.

R- Qu'est ce que tu vas dire à Tokyo ? Rio a le temps de se transformer en légume d'ici la.

S- Si on veut pouvoir secourir Rio il nous faut un plan qui fonctionne.

R- Un plan qui fonctionne ? On l'a élaboré tous ensemble il fonctionne à la perfection !

S- Non non ce n'est pas vrai.

R- Tu sais ce que c'est ton problème ? C'est que tu penses seulement à ton ego. Tu as des doutes au sujet du plan parce que c'est pas le tiens mais celui de ton frère. Or je te rappelle que lui il te faisait confiance !

Putain ce qu'il peut être chiant quand il se met à douter de tout comme ça ! Bientôt il va douter de moi si ça continu.

S- D'où est ce qu'elle te viens cette envie soudaine de... de participer à un braquage ce besoin de voler. Tu t'es posé la question ? Tu veux que je te dise, tu es exactement pareil que les gens qui arrête de fumer et qui d'un coup se mettent à détester les fumeurs et tout ce qui touche au tabac et qui du jour au lendemain deviennent des extrémistes anti-tabac. Bah toi tu as ça avec la police. Tu as horreur de la police parce qu'ils ont détruit ta vie parce que... parce qu'ils ont essayés de te retirer ta fille parce qu'il ont lancé un mandat d'arrêt contre toi. Tu es là pour te venger.  C'est ça, tu veux te venger.  Tu ne le fait ni pour Tokyo ni pour Rio ni pour Berlin c'est uniquement pour toi que tu le fait. Et à mon avis ce n'est pas une bonne idée de t'avoir impliqué dans ce plan.

Et voilà il doute de moi maintenant.

~Point de vue de Sergio~

Le regard que Raquel pose sur moi veut tout dire.
"C'est bon tu as fini ?"

Putain qu'est ce que je peux être con. Elle veut faire ce braquage pour nous aider. Pour sa famille. Pour pas qu'on soit séparés. Et en plus en me suivant elle est loin de sa fille et elle se met en danger.

S- J'ai vraiment besoin de plus de temps.

R- C'est bon tu as fini ? Pour répondre à ta question je fais ce braquage pour t'aider et aider ce qui est devenu ma famille maintenant. Et oui je déteste la police. Parce que comme tu le sais j'ai vécu un enfer à cause d'eux avant de te retrouver.

S- Je... je suis désolé... je sais que... je peux être...

R- Con ?

S- Oui... je suis juste un pauvre con... et en plus tu as laissé ta fille pour me suivre dans ma folie...

Je baisse les yeux honteux de ce que je viens de dire. Raquel attrape ma main. Je relève la tête vers elle. Elle me regarde, ses yeux exprime un mélange de douleur et de peine, sa tête est penchée vers la droite et elle mordille sa lèvre inférieur. Le vent soulève doucement ces cheveux qui viennent devant ses yeux. Délicatement je lève la main et l'approche de son visage. Je lui replace ses mèches rebelles derrière son oreille avec douceur et quand je m'apprête à éloigner ma main Raquel la bloque et vient y loger son visage.

R- Je comprend tes doutes... je te demande juste de ne pas me parler comme ça. Et aussi de ne pas douter de moi.

S- Je suis vraiment désolé Raquel... je te promet que je ne doute pas de toi. Tu es là personne en qui j'ai le plus confiance. Et de loin.

~Point de vue de Raquel~

Les mots de Sergio m'ont forcément blessés. Le nier serrai mentir mais je sais qu'il ne le pensais pas vraiment. Ça fait un peu plus de deux ans que je vie avec Sergio et depuis qu'on est arrivés au monastère je découvre le professeur. Un homme que je ne connaissais pas. C'est dure parfois mais je sais que Sergio ne veut pas me blesser. Je le vois à son regard triste qu'il porte sur moi en ce moment.

Je me rapproche de lui et monte doucement sur la pointe de mes pieds pour venir coller mes lèvres sur les siennes. Sa main qui tenais la mienne se déplace et vient entourer ma taille tandis que celle sur laquelle j'appuyais mon visage se décale dans mes cheveux. Mes mains à moi viennent s'appuyer sur ses joues.

Nos langues commencent à entamer une danse où chacune entraîne l'autre, nos corps se rapprochent comme aimantés, des frissons de plaisirs parcours mon corps. Sans que je m'y attende, Sergio mordille ma lèvre et c'est finalement à contre cœur et à bout de souffle qu'on se sépare.

S- La prochaine fois que j'agis comme un con gifle moi avant que je regrette mes paroles.

R- Attention à ce que tu dis je vais te prendre au sérieux. Et vas demander à Tokyo mais je crois qu'elle se souvient encore de celle de notre rencontre.

On explose de rire et délicatement, les lèvres de Sergio viennent se poser sur mon sourire.

S- Je ne veux pas me comporter comme un connard avec toi Raquel. Je réserve ça a la police. Je veux être quelqu'un qui te fait sourire pas le con qui te fait souffrir.

Mes yeux s'embuent.

~Point de vue de Sergio~

R- Tu ne me fait pas souffrir Sergio. Et le con c'est le professeur pas toi. Tu es l'homme qui a le plus pris soin de moi dans toute la vie.

Je passe ma main contre la joue Raquel et mon pouce vient dessiner le contour de ses lèvres. Mes yeux ne les quittent pas avant que mes lèvres rencontrent celles de la femme que j'aime. Un baiser pour lui montrer que je l'aime et pour la remercier de me supporter au quotidien.

~Point de vue de Nairobi~

N- Ca doit certes être bizarre d'être en couple avec lui mais on ne peut pas lui retirer sa douceur...

Tokyo tourne à nouveau la tête vers le professeur et Lisbonne.

T- C'est vrai... l'amour a bien changé notre professeur timide.

N- C'est peut être Lisbonne qui l'a changé.

Je les observe et les vois se séparer après un baisers digne des films romantiques. Le prof attrape la main de Lisbonne qui vient s'accrocher à son bras. Ils partent vers l'intérieur du monastère.

N- Ces deux la vont finir par me faire croire en l'amour finalement...

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Salut tout le monde !

J'espère que ce chapitre vous a plut autant que j'ai aimé l'écrire.

Vous pensez quoi de la menace de Raquel envers Sergio ?
Et du point de vue de Nairobi ?

Dites moi si ça vous intéresse de voir plus de points de vus extérieurs ou si vous préférez quand on ne voit que les points de vues de Sergio et Raquel.

Prenez soin de vous et à bientôt.

Lima_lcdp.

Moments serquelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant