LA BEAUTÉ DU DIABLE

41ÈME CHAPITRE

[DANS LA PEAU DE MAYA]

DANS MON APPART, 17H00

On sonne à la porte. J'ouvre et je tombe sur Maleek, en essayant de la fermer, il la bloque à l'aide de son pied. Nous nous lançons alors dans un duel, lui, empêchant la porte de se fermer, et moi, essayant de la refermer

MALEEK : Laisse-moi entrer s'il te plaît !

MAYA : Je ne veux pas voir ta tronche même s'il est déjà trop tard !

MALEEK : Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rester derrière ta porte, j'ai un truc important à te dire

Il profite d'un moment d'hésitation pour entrer. Il vient s'assoir sur le rebord du dossier du sofa

MAYA : Tu sors ou j'appelle la police !!

MALEEK : Tu vas leur dire quoi ? Que l'homme avec qui tu couches est venu te cambrioler ?

MAYA : C'est ainsi que tu me voies ?!

MALEEK : C'était pour rire, je voulais détendre l'atmosphère, je ne pensais pas ce que j'ai dit

MAYA : Eh bah ce n'est pas drôle ! Et je n'ai pas du tout envie de rigoler !

MALEEK : Pardon !

MAYA : Tu es le plus stupide de tous les imbéciles ! <<craché-je>>

MALEEK : Un imbécile dont tu es raide dingue

Je le fixe, impuissante devant l'évidence de sa phrase

MAYA : Va-t'en, casse-toi d'ici !!

MALEEK : Tu veux vraiment que je m'en aille ?

MAYA : Oui, je veux vraiment que tu t'en ailles, on a plus rien à se dire

MALEEK : Tu mens. Ta bouche dit une chose et ton cerveau en pense une autre

J'aurais beau le nier, mais il n'a pas tort. En vérité, je voudrais qu'il reste, je suis beaucoup plus sensible à sa présence que ce que je veux montrer, et je pense qu'il l'a compris sur le moment
Il se lève de sa position, s'approche, nous sommes séparés que de quelques millimètres, son souffle chaud sur ma gorge

MALEEK : Alors tu veux toujours que je rentre ?

MAYA : Tu peux rester le temps de me dire ce truc important dont tu veux me parler

MALEEK : Ça peut attendre, on est pas pressés !

MAYA : Mais. . .

MALEEK : Chuuuuuuut. . . <<me coupe-t-il>>

D'un coup, il se fond sur ma bouche, à ce moment précis je ne souhaitais qu'une chose, que ça aille plus loin, que l'on en reste pas à ce baiser.
Moi qui ne voulais pas être qu'un plan cul, je dois admettre que je ne me facilite pas les choses si à chaque fois qu'il m'embrasse je pense au sexe. Je n'arrive pas à lutter contre le désir que j'ai pour lui, donc je m'y abandonne

À LA VILLA, 20H00

[DANS LA PEAU DE MAMY]

Nous sommes à table pour le dîner. Houssein et Anna qui avaient l'habitude de siéger côte à côte ont laissé un vide, ce n'est pas plus mal, je ne supportais plus la présence d'Anna, elle ne me manquera pas, quant à mon frère, lui non plus ne me manque pas, du moins pas pour le moment

MAMAN : Chérie tu vas lâcher ce téléphone et manger ?

MAMY : Je ne peux pas M'ma, je suis occupée !