LA BEAUTÉ DU DIABLE

42ÈME CHAPITRE

LUNDI, 8H00, À D U B A Ï

[DANS LA PEAU D'ANNA]

Le soleil commence à pointer le bout de son nez dans le ciel, une faible lueur entre par les stores. Houssein est encore endormi, ses bras enserrent l'oreiller
Dans une journée pas comme celle-ci, il se serait levé de matin de bonne heure, il se trouve que ce n'est pas un jour banal. Il ne travaille pas, c'est notre lune de miel et, on se trouve à Dubaï, donc ce lundi est tout sauf banal.

Assise au bord du lit, je me replonge un instant dans mes pensées, quelques bribes de la nuit me reviennent. Les caresses, les baisers, j'en ressens encore les traces sur ma peau. Je me mentirais si je disais que je n'ai pas aimé faire l'amour avec lui, j'ai même adoré, cela a dépassé toutes mes espérances.
Avant de prendre l'avion, il m'avait promis de tout faire pour me rendre heureuse. Voulait-il dire sur tous les plans ? Je quitte mes pensées lorsque sa main effleure mes doigts, je me retourne

HOUSSEIN : Ça fait longtemps que tu es réveillée ?

ANNA : Depuis un moment. Je m'apprêtais à prendre une douche

HOUSSEIN : Essaie de ne pas être trop habillée, il peut faire très chaud ici pendant l'après-midi

ANNA : Merci pour l'astuce. On va quelque part ?

HOUSSEIN : Bien sûr ! On est pas venus pour rester claustrer dans la chambre. On va au centre commercial, ensuite on ira faire un pique-nique

Ses yeux s'attardent sur quelque chose au milieu de la suite

ANNA : Qu'est-ce que tu regardes ? <<sans le lâcher du regard>>

HOUSSEIN : On y a pas touché !

Je lâche alors son regard pour comprendre qu'il parle de la table ronde, les rafraîchissements et confiseries qui y sont

ANNA : Ah maintenant comme par enchantement tu as envie d'en manger !

Il rigole, il a compris à quoi je fais allusion

HOUSSEIN : Je t'avais dit que ça pouvait attendre, c'est l'occasion d'y goûter au pique-nique. Je vais faire emballer le tout par quelqu'un, ainsi quand on finira avec le shopping tout sera déjà prêt. Va prendre ta douche

ANNA : Parfait, ton sens de l'organisation peut faire pâlir plus d'un. J'y vais illico presto

Une demi-heure plus tard, j'avais pris ma douche, et Houssein la sienne.
En face du miroir, il est positionné derrière moi afin de parer mon cou du collier qu'il a acheté

HOUSSEIN : Il est encore plus beau sur ton cou

ANNA : Tu vas me faire rougir si tu continues

Il se saisit doucement de mon poignet ensuite me fait pivoter, je me retrouve nez à nez face à lui

HOUSSEIN : Toi, rougir pour un simple compliment ! <<s'étonne-t-il>> Tu as trop d'assurance pour que cela arrive

Je me contente juste de sourire, parce que je suis troublée. Oui, Houssein me trouble, rassurez-vous, je suis autant surprise que vous l'êtes, c'est la première fois que je connais cette sensation en sa présence. Qu'est-ce qui m'arrive ?

HOUSSEIN : Je te trouve un peu taciturne ce matin

C'est vrai, je le suis, va savoir pourquoi

ANNA : Tout va bien. C'est que j'ai l'impression de vivre un rêve éveillée, tout ce qui m'entoure ici m'impressionne

J'ai menti, c'est plutôt lui qui m'impressionne. Il tâte le tissu de ma robe

HOUSSEIN : Très courte, légère et un peu transparente