LA BEAUTÉ DU DIABLE

14ÈME CHAPITRE

LUNDI, 7H30. . .

[DANS LA PEAU DE HOUSSEIN]

J'ai achevé ma préparation pour aller au boulot, Anna dort encore, quant à Mamy, elle est déjà prête pour l'école

HOUSSEIN : Vas-y Mamy, le chauffeur t'attend

MAMY : À plus tard !

À présent qu'elle est partie, c'est désormais à moi de prendre la route. Direction le siège, j'arrive sur place après trente minutes au volant
Ils étaient tous dans le vestibule en train de papoter dans une ambiance ressemblant étrangement à celle que l'on trouve dans les salons de thé, l'entremêlement de leurs voix formait un son légèrement épais, doux à l'oreille

HOUSSEIN : Bonjour tout le monde !!

EMPLOYÉS : Bonjour boss !

HOUSSEIN : Tiens ! Une pause-café à cette heure-ci ! . . . Leïla, tu es déjà là !

LEÏLA : Oui, j'ai tout fait pour être là à l'heure ce matin, j'ai du boulot

Penchée au-dessus d'une employée, tenant des papiers à la main, lunettes nichées au-dessus de la cloison nasale, cheveux retenus à l'arrière à l'aide d'un crayon, elle est dans son élément, elle fait preuve d'une maîtrise incroyable comme d'habitude. Ce travail, elle le fait à la perfection, c'est dans son sang

HOUSSEIN : Lâche ces papiers et suis-moi dans mon bureau

LEÏLA : Tout de suite !

DANS LE BUREAU. . .

HOUSSEIN : Leïla, ça te dirait de prendre un petit congé !?

LEÏLA : Un congé ! Mais pourquoi ?

HOUSSEIN : Pour être auprès de ta mère, je pense qu'elle a besoin de toi en ce moment

LEÏLA : Je deviens triste rien qu'en la voyant et, elle ne veut pas que je sois triste, tu me comprends ?

HOUSSEIN : D'accord, comme tu veux. Tu es forte, peu de gens tiendraient

LEÏLA : Pas tant que ça, j'arrive à tenir grâce à ce travail, il me fait oublier mes soucis

HOUSSEIN : Heureux d'entendre cela. Honnêtement, tu fais pratiquement tout le travail ici

LEÏLA : Ce n'est rien comparé au salaire que je perçois, je me sens privilégiée

HOUSSEIN : C'est mérité, je pense même à augmenter ton revenu

LEÏLA : Non, je n'accepterai pas. Tu sais, je ne me considère pas comme ton employée mais plutôt comme ta sœur, donc salaire ou pas c'est un devoir ce travail

HOUSSEIN : Moi aussi je te considère comme ma sœur, tu fais partie de ma famille

LEÏLA : Sans l'ombre d'un doute !

HOUSSEIN : Bon. Comment se portent les finances ?

LEÏLA : Elles se portent à merveilles, j'ai tout ça à l'œil, ne te fais aucun souci

HOUSSEIN : C'est parfait, car je vais faire une grosse dépense

LEÏLA : Une grosse dépense ?

HOUSSEIN : Je vais acheter une voiture à Anna

LEÏLA : Ah ! C'est très bien !

HOUSSEIN : Elle a eu un accrochage avec un taximan l'autre jour, je veux éviter que cela se reproduise