46ÈME CHAPITRE (1)

129 17 0
                                    

[DANS LA PEAU DE MAYA]

À la main, un paquet de corn-flake dont je viens de verser la moitié dans un bol, j'imbibe les flocons de maïs de lait, qui s'égoutte en formant un creux au milieu de la coupelle
Des oranges juteux à portée de main que je presse en vue d'en extraire le liquide. Jus qui vient remplir un verre accompagné d'un peu de sucre donnant un mélange succulent. Pour couronner le tout, j'infuse une tisane, puis fais une tasse de café avant de retrouver la tranquillité de ma chambre et le corps blessé de mon amoureux

MALEEK : Qu'est-ce que tu as préparé ?

MAYA : Des corn-flake

MALEEK : Oh pas ça ! <<en grimaçant de dégoût>>

MAYA : C'est plus sain, des céréales n'ont jamais fait de mal à personne

MALEEK : Je préfère le café

MAYA : Le café est pour moi, je t'ai fait une tisane

MALEEK : C'est cette fameuse boisson qui est censée soigner ?

MAYA : Oui, c'est ça !

MALEEK : Je peux m'en passer, je t'assure

MAYA : C'est bon pour la fièvre

Notre désaccord s'estompe quand je lui tends une cuillère remplie de céréales vers la bouche. Il secoue la tête puis écarte les lèvres pour gober

MALEEK : Soit c'est naturellement bon, soit c'est toi qui les prépare merveilleusement bien

MAYA : C'est les deux !

Ce qui reste du bol de céréales n'a été qu'un long jeu de cuillère que je fis avec mon amoureux, tantôt la cuillère finissait au fond de sa bouche, tantôt je l'esquivais puis l'enfonçait au fond de la mienne, un coup à moi, un coup à lui

S'attaquant ensuite au verre de jus d'orange, qu'il finit en moins d'une minute en trois gorgées, s'ensuit la tasse de tisane. Je m'empare à mon tour de mon café puis je lui fais un toast en cognant sur sa tasse
Il se forçait de finir sa tisane, faisant une grimace à chaque gorgée ingurgitée, tandis que moi, je soulevais la tête, fermais les yeux, savourant mon breuvage avec délectation tout en le scrutant du coin de l'œil

MALEEK : Tu me nargues en plus !

MAYA : Qui, moi ? Non, pas du tout. <<n'arrivant pas retenir un rire>>

Tout à coup, il se débarrasse de la tasse qui l'embarrassais en la posant sur la table de chevet, puis m'attire furtivement contre lui faisant voltiger ma tasse de café, qui vient tacheter le tapis gris d'une tache noire

MAYA : Oh non Maleek ! Regarde ce que tu as fait, je serai obliger de nettoyer après. <<simulant une moue fâchée>>

MALEEK : Quand tu es présente je ne fais que des choses stupides

MAYA : Je te rends stupide ?

Il écarte avec ses doigts les mèches de cheveux qui tombaient devant l'un de mes yeux

MALEEK : Totalement stupide, éperdument stupide

MAYA : Pourquoi ? <<soufflé-je contre ses lèvres >>

MALEEK : Parce qu'en ta présence, je ne pense jamais avec mon esprit, seulement avec mon cœur, et il ne sait qu'une seule chose : c'est qu'il t'adore plus que tout

MAYA : Attends ! Tu ne serais pas en train de m'avouer que tu es amoureux de moi ?

Il a les joues en feu, rougies par l'émotion. Je doute qu'il ait eu à ressentir pareil sentiment de toute sa vie. Heureuse de voir ce que je provoque en lui

LA BEAUTÉ DU DIABLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant