CHAPITRE 3

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Le lendemain de la fête était un dimanche. Je me réveillai comme d'habitude à sept heures, fit les travaux ménagers qui m'incombaient, prit mon bain et me rendit à l'église.

Avec mes parents, il n'était pas question de manquer à l'église. Chrétiens, profondément croyants, ils nous avaient éduqués sur la voie de Dieu. C'est le seul point sur lequel il n'y avait pas de négociation possible avec mes parents.

Une fois à l'église, ma fille, je mentirai si je te dis que j'ai correctement participé aux activités. Mes pensées étaient portées sur la déclaration de Mario et mon esprit y revenait sans cesse. Que m'arrivait - il ?
J'essayais de trouver toutes les raisons de ce monde pour réfuter l'idée d'une idylle mais mon cœur pensait le contraire.

Après l'église, je retournai à la maison et le reste de la journée s'écoula. La nuit s'installa et je rejoignis mon lit dans la chambre que je partageais avec ma cousine Neka et ma sœur Nerla.

Mais aujourd'hui, ce n'était pas un soir comme tous les autres. Je n'entrai pas dans les bras de Morphée comme à l'accoutumée, quelques minutes après m'être couchée. Mon esprit évasif s'attardait sans cesse sur Mario.
Et pourtant depuis bientôt trois mois qu'il entreprit de se rapprocher de moi, pareille idée ne m'avait traversé l'esprit et je ne posais sur lui qu'un regard fraternel, exactement comme si j'avais eu un frère aîné. Mais alors que m'arrivait - il ?

Ou alors, est-ce que je l'aimais bien mais que je ne m'en étais jamais rendue compte. ? Ce sentiment était -il enfoui dans mon subconscient. ?

Sommeil, où es-tu. ? Comme j'aimerais être déjà à mercredi, prochaine séance d'étude chez Orpa. Mes yeux refusaient de se fermer pour se reposer. Dois - je changer d'avis ? Que dois - je faire ? Je suis si jeune ! Je finis par m'endormir sans m'en rendre compte.

Le mercredi suivant, c'est avec empressement que je me rendis chez Orpa. Quand bien même j'étais concentrée sur la séance de travail, mon esprit voguait par moment vers Mario et mon cœur était pressé d'être à l 'heure de la fin.

Une fois la séance terminée et les autres filles parties, je trainai comme d'habitude avec Orpa en attendant que Mario comme depuis bientôt trois mois apparaisse pour me ramener chez moi. Mais il ne se montra point.

-Orpa, je ne vois pas Mario aujourd’hui ;
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- ah j'oubliais, il m’a chargé de te dire qu'il ne pourra pas te ramener, de bien vouloir l'excuser ;
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- il ne me ramènera plus ou c'est juste pour aujourd'hui. ?
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- Je pense que c'est ponctuel car en fait il est sorti avec papa ; mais dis - moi Irma, que se passe -t-il exactement avec Mario ?
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- n'est-ce pas qu'il est ton frère ? demande-le-lui ;
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- je pensais que nous étions des amies ;
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- bien sûr que nous le sommes ;
- et pourquoi tu me fais des cachotteries. ?
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- Orpa, c’est juste que je n'ai rien à dire à propos ;
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- ah oui. ? n’est-ce pas devant moi qu'il t 'a amené au loin le jour de la fête. ?
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- très bien Orpa. Tu as gagné.
Je racontai à Orpa exactement ce que Mario m'avait dit ce jour - là et la façon dont j'avais réagi.
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Orpa me prit par la main et me questionna :
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- Irma, es-tu certaine que tu ne veuilles rien avoir avec lui. ?
Je lui répondis que je me sentais trop jeune pour une histoire d'amour et que les études étaient prioritaires.
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- pourtant Irma, j’ai senti de la déception dans ton regard quand tu as compris que tu ne le verras pas aujourd'hui.
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Je souris et répondit à Orpa que j'étais plutôt déçue d'avoir à marcher.

Mais la vérité est que mon amie avait raison. J'attendais mercredi avec empressement parce que je voulais revoir Mario, je voulais juste être avec lui.
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Je rentrai chez moi ce jour - là assez triste, espérant le revoir à la séance prochaine. En attendant ce moment, il ne se passa pas un seul jour sans que je ne pense à lui. Il me semble que Cupidon, le dieu romain de l’amour était en train de me visiter.
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Comme je l'espérais vivement, Mario se montra à la fin de la séance qui suivit et me ramena chez moi.
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Durant tout le trajet, nous échangeâmes des banalités alors que je souhaitais au fond de mon cœur qu’il me répète sa déclaration d’amour.
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Une fois devant le portail de mon domicile, je le remerciai de m'avoir ramené. Je voulais tourner les talons quand il me retient par la main en me disant :

- Irma. J’aimerais bien que tu penses à nouveau à ce que je t'avais dit.
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- Mais je t'ai déjà donné mon opinion, je ne suis pas intéressée.
- Je pense que nous en reparlerons, me dit -il, puis s'en alla.
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Qu'avais-je dit ? Que je ne suis pas intéressée ? La femme !!!! Dans mon cœur c 'était tout le contraire. Avant de dormir je pensais à Mario. Au réveil, Mario. Plusieurs fois dans la journée Mario…et j'ose dire que je ne suis pas intéressée ! Mais que pouvais - je dire d'autre ? Je me sentais trop jeune. Et aussi il y a cette Hypocrisie féminine qui vous faire dire le contraire de ce que nous pensons…eh oui ! Parfois les mots nous manquent quand on est face à une personne qu'on aime, pourtant on pourrait lui écrire tout un livre tellement on a des choses à lui dire.
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Pourquoi Mario est si présent dans mon esprit. ? Pourquoi avant sa déclaration je ne ressentais rien et subitement je ressentais tout ? Y-a-t-il un événement qui m'échappe ? Tout se mélange dans ma tête et je ne sais plus quoi faire. Le tumulte intérieur était si fort qu'un de ces soirs où nous n'arrivions pas à vite trouver le sommeil, je m'en ouvris à ma cousine Neka.
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- Irma, je pense juste que tu aimes ce garçon ;
- Neka, toi aussi ! Subitement. ? N'est -ce pas lui qui me ramenait ici depuis trois mois ? C’est quel amour subit ?
- oui tu l'aimais mais tu ne t’en rendais pas compte. Dès qu'il t'a fait part de ses sentiments, les tiens se sont réveillés. Et puis, l’amour ne prévient pas avant de surgir.
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- et là je fais comment ? Je suis trop jeune.
- en classe de première ? Tu es juste mineure mais tu as de la maturité. Ecoute, il faut juste être prudente et ne pas aller trop loin. Tu définis juste des limites à ne pas franchir. Et surtout tu fais attention aux parents pour ne pas éveilleur leurs soupçons.
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- Ekieee Neka ! Tu sembles bien connaître ces choses-là. Tu caches bien ton jeu.
- c’est pourquoi je te parlais de limites à ne pas franchir ; parce qu’en réalité, nous ne sommes pas majeures, donc nous nos études doivent prioritaires.
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- Neka ! crache le morceau. Que me caches-tu ?
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Neka me fit un large sourire puis me souhaita bonne nuit.
La séance prochaine chez Orpa se déroula comme d'habitude et à la fin, mon chauffeur personnel se présenta.
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- Salut Irma, tu es prête. ?
- Salut Mario., oui on y va.
- OK, mais avant il faut que je te parle puisque je ne vais pas te revoir avant deux semaines.
- ah oui ? Tu voyages. ?
- non, mais Orpa m'a dit que pendant les congés de pâques, vous n'étudiez pas.
- Oui, en effet.
-alors si tu veux bien, suis - moi.
Mario m'emmena dans une des nombreuses salles de leur vaste demeure. Je pense que c'est un salon. Il y avait des sofas, des causeuses, une table à manger, une télévision et un minibar.
Je m'installai dans l'un des canapés, très curieuse de savoir ce que Mario avait à me dire. Pendant ce temps, il s'avança vers le mini-bar et revint avec deux verres de jus de sirop de menthe avec des glaçons.
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Nous restâmes un moment sans rien dire puis j'entrepris de rompre le silence.
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- il se fait tard Mario, il faut que je rentre.
- Irma, est-ce que tu as repensé à mon amour pour toi comme je te l'ai demandé. ?
- Oui mais comme je t'ai dit, cela ne m'intéresse pas pour le moment.
- De quoi as-tu peur au juste ?
-Mario, nous sommes encore trop jeunes.
- J'ai vingt ans et je prépare mon baccalauréat et toi tu es en première. Tu penses que tu es encore une enfant ?
- Je sais, mais je suis trop jeune pour avoir un amour dans ma vie.
- non je pense plutôt que tu dis le contraire de ce que tu penses. Écoute, si tu veux on ira à ton rythme, on ne fera pas ce que tu ne voudras pas. Mais laisse-nous une chance d'essayer et si après un mois tu n'es toujours pas intéressée, je te promets de respecter ta décision.
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Comme si je n'attendais que cela, qu'on me booste un peu........
- ok Mario, je veux bien essayer. Mais pas de relation charnelle.
- je comprends, je veux juste te connaître un peu plus, avoir l'opportunité de te fréquenter, d'effectuer des sorties avec toi, bref faire partie de ta vie.
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Je l'écoutais silencieusement me dire tout ça et cela me plut beaucoup.
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Il me tendit la main pour me faire lever et nous quittâmes la salle main dans la main.
Puis comme il est de coutume maintenant, il me ramena chez moi en me promettant de me visiter par moment si cela ne me dérangeait pas. Je lui fis savoir que pour le moment, ces visites pourraient susciter des questionnements chez mes parents. Il me fit alors promettre de lui rendre visite pendant les vacances de pâques. Ce que j’approuvai en toute hâte.

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