MA FILLE

CHAPITRE 12

- Tu es une femme maintenant, me dit-il en me caressant le menton. J’ai évité de me décharger en toi, ne sachant pas si tu es dans une période fertile.
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Avec douceur, à l’aide d’un mouchoir en papier, Mario nettoya mon ventre.
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Après ce moment d'amour entre Mario et moi, je fis une petite sieste car je me sentais très fatiguée. Bien que je m'en veuille d'avoir brisé la promesse faite à moi - même et à mon père, je ne regrettai point d'avoir permis à Mario de découvrir d'autres splendeurs sur mon corps.
J'avais fini par concéder ce que j'avais évité pendant deux ans.
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Mais au moins, je suis majeure maintenant. J'étais plongée dans ces réflexions quand Mario sortit de la salle des bains et son torse nu me donna envie de reprendre le scénario formidable de ce matin.
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Dieu ! Suis-je en train de devenir accro ? Je souris à cette pensée.
- De quoi souris - tu. Irma ? Ton sourire me donne des envies pas très saines.
- Cette envie est partagée Mario.
- Ekieee Irma! Toi-même la fille dure là. ?
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Je lui fis signe de la main de s'approcher.
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Rapidement en un quart de tour, nous répétons le beau chef d'œuvre d’il y a un instant et cette fois - ci j'ai vraiment adoré.
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Plus tard, Mario me parla de la vie au Canada et me mettait sévèrement en garde contre les dragueurs. Mario, comme tous les hommes, manifestait de la jalousie.
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- Tu es à moi, seulement à moi Irma, me répétait -il tout le temps.
La nuit du dimanche au lundi, c'est avec plaisir et empressement que je m'offris encore une fois à Mario.
Le lendemain, il m'emmena à l'université, m'aida à faire les formalités d'inscription et à m'installer dans la chambre qui m'était attribuée.
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J'avais choisi de continuer mes études en sciences économiques et Mario était en seconde année de gestion des projets. La durée de nos études serait de quatre ans.
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Finalement, Mario répartit pour Ottawa le mardi. Je le reverrai dans trois mois. Qu'est- ce qu'il va me manquer !
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Notre séjour au Canada se déroula donc ainsi. Nous nous voyions chaque trimestre. Tout baignait entre nous, l'amour battait son plein. Évidemment hormis quelques disputes entre fiancés, tout se passait bien. Mario est très gentil et sérieux. Il n'avait pas d'ombre qui planait sur notre relation jusqu'à ce que Mario ait finit ses études.
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Trois ans après que je sois venue au Canada, Mario termina son cursus. Il me restait une année pour boucler la mienne. Entre temps, deux ans après mon arrivée, j'avais fait un tour au pays pour voir mes parents et c'était très émouvant. Une année après ma venue au Canada, Orpa nous rejoignit après son baccalauréat mais elle vivait avec son frère Mario à Ottawa.
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Comme je te le disais tantôt, ma fille, jusqu'à la fin des études de Mario, tout baignait. Officiellement, j'étais connue comme la fiancée de Mario et je n'attendais que la fin de mes études pour le mariage.
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Quand Mario finit ses études, son père lui exigea de rentrer au pays afin de prendre la tête de son entreprise, l'une des plus prospères de notre pays.
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Mario allait rentrer et je ne le reverrai que dans une année, ce qui m'attrista sérieusement. Toutefois, Mario me promit de passer me voir au Canada après trois mois pour passer les fêtes de fin d'année avec moi. Je le laissai repartir la mort dans l'âme.
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Ce jeune homme., je l'aimais profondément et une chose est certaine, je n'entrevoyais mon futur qu'avec lui.
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Les cours reprirent à l'université, c’était ma dernière année. Jusque-là, j’envisageais rester au Canada après mes études mais là maintenant, tout dépendrait de Mario. Si pour l'épouser je dois retourner vivre au pays, je n'aurai pas le choix.
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Ma chère fille, l’amour rend fou, l’amour vous altère la raison. L'amour est souvent très beau mais il peut devenir un pire sentiment, un peu comme une drogue et te faire souffrir car tu peux plus t'en passer.
L’amour pour Mario m’ a apporté la joie et le bonheur mais il m’a aussi rendu triste et malheureuse. L'amour est de toutes les passions, le plus fort car il s'attaque en même temps à la tête, au cœur et à nos sens. Sache aimer ma fille, sache aimer. Parce que aimer, c'est entamer une guerre contre soi - même et la gagner, sinon on est voué à la folie la plus meurtrière. Je ne dis pas cela pour t'effrayer mais pour te prévenir.
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Deux mois après le retour de Mario au pays, il me fit savoir qu'il ne pourrait plus être avec moi pour les fêtes de fin d'année. Devant ma déception, il me proposa de m'offrir un billet pour rentrer pour deux semaines. J'étais ravie car ce sera l'occasion pour moi de revoir ma famille.
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Comme prévu, je rentrai alors au bled pour les fêtes. Mario vint m'accueillir à l'aéroport et me ramena chez mes parents.
Le lendemain de mon arrivée, je me rendis dans ma future belle-famille afin de les saluer.
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Madame Laure toujours adorable me reçut avec chaleur et empressement mais le père de Mario me répondit froidement. Je ne sais même pas ce que j'ai fait à ce Monsieur, il ne m'a véritablement jamais accepté.
Je discutai un moment avec Madame Laure puis je rejoignis Mario dans sa chambre.
Voulant l'embrasser, il détourna sa tête et d'un ton sérieux me dit qu'il avait une nouvelle à m'annoncer.
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- Irma, je vais me marier bientôt.
Intriguée, je répondis.
- Mais Mario, nous avions convenu le faire à la fin de mes études et je n'ai pas encore terminé.
- Ce n'est pas toi que je vais épouser Irma.
Mon sang fit un tour dans mon corps et je pensais même que j'étais dans un rêve.
- Mario tu délires ou quoi.?