CHAPITRE 10

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Après un moment, mes yeux se fermèrent et je fis un beau rêve dans lequel mon Mario me faisait planer de plaisir. J'ai hâte de le retrouver dans trois mois.
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Ouf ! Enfin à destination. Que c'était long ! Après une escale de quelques heures à Paris, nous changeâmes de vol et continuâmes sur le Canada, précisément dans la ville de Québec où j'allais rester.
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Une fois l'avion au sol, nous patientâmes quelques minutes avant que tout ne soit en place pour le débarquement des passagers.
Une fois la voie libre, je débarquai de l'avion dans un nouvel aéroport via une sorte de passerelle.
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Une fois dans l'aéroport, je suivis le flux des autres passagers de l'avion et les flèches qui indiquent à quel endroit récupérer les bagages. Tous les bagages arrivent sur une sorte de tapis roulant. Je vérifiai rapidement sur le tableau d'affichage pour savoir sur quel tapis roulant mes bagages arriveront.
En attendant l'arrivée des bagages, je songeai à Mario qui alors n'était qu'à quatre cent km. Mario habitait dans la ville d'Ottawa, environ à cinq heures de route de la ville de Québec.
Il devait être en train d'imaginer que je serai en train d'atterrir aussi. C’est sûr il pensait à moi en ce moment et n'attendait certainement qu'un signe de ma présence sur le sol canadien.
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Mes bagages se montrèrent enfin. Une fois les ayant récupérés, je passai le poste de contrôle.
Je suis ainsi libre de sortir de l'aéroport. Le plan était que je devrais me rendre directement par taxi dans l'université choisie pour moi et me présenter au bureau du registraire qui devrait se charger de m'attribuer une chambre estudiantine que je devrais payer.
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Avant mon départ, l'Etat m'avait remis une somme équivalent à trois mois de bourse. Une fois les trois mois expirés, je devrais me présenter à l'Ambassade de mon pays pour retirer trimestriellement ma bourse. Mes parents et la mère de Mario m'avaient également donné de l'argent que je convertis en dollars canadiens avant de partir.
Je me dirigeai donc vers la sortie dans l'espoir de trouver un taxi au plus vite. Des coups de fil échangés avec l'université avant mon arrivée, j'avais appris qu'elle se situait à seize kilomètres de l'aéroport.
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Je portai mes valises sur un chariot et me dirigeai vers la sortie quand à quelques mètres de l'une des portes de sortie, je sentis deux mains me fermer les yeux par derrière. Je sursautai et poussa un grand cri.
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- Cesse de crier Irma, nous sommes dans un aéroport !
Mon Dieu ! Cette voix si grave, si forte, si rauque !
- Marioooooooooo! Mais que fais-tu ici ?
- Je suis venue t'accueillir mon amour, te guider, t'orienter. C’est ton premier voyage et ici, ce n'est pas comme chez nous.
Cette explication qu'il me donnait me paraissait déjà trop longue. Je joignis mes lèvres à celles de Mario en oubliant un instant que nous étions en public. Nos langues se croisent, tournent et se mêlent. Il y avait quelque chose de très émotionnel dans cet échange. Baiser fougueux, baiser langoureux, baiser passionné.
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Le toussotement d'un vieillard qui passait à côté de nous, nous rappela que nous étions en public et non seuls. C’était plus fort que nous.
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- Mais Mario, tu as fait quatre cent kilomètres pour venir m'accueillir. N'es-tu pas allé suivre tes cours. ?
- Irma, que t'arrive-t-il. ? Nous sommes samedi aujourd'hui et il n'y a pas de cours à l'université.
-Ah oui. Mais comment je fais alors. ? Je suis censée aller à l’ université pour l'attribution d'une chambre.
- Il semble que tu n'as pas bien compris ce qu'il t'a dit au téléphone. Tu verras le registraire mais lundi car samedi c'est le weekend.
- Mais Mario je fais comment. ?
- Tu prends un hôtel que j'ai d'ailleurs déjà réservé pour toi.
Je le suivis ; il héla un taxi et lui donna une adresse à laquelle le chauffeur nous conduisit.
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Une fois à l'hôtel, il se dirigea vers une chambre dont il avait déjà la clé et nous y entrâmes.
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- Cette chambre est bien belle Mario, mais où vas-tu dormir. ?
- Tu poses de drôles de questions Irma. Où veux-tu que je dorme si ce n'est pas ici ? Lundi matin je repars à Ottawa après t'avoir emmené dans ton université.
- Dormir ensemble Mario? Que dis-tu là ? Mario, ce n'est pas une bonne idée du tout. Nous ne sommes pas mariés.
- Ah oui.? Laisse-moi rire Irma. Quand dans trois mois tu viendras à Ottawa pendant les congés, tu iras prendre un hôtel ? Sais-tu combien ça coûte ? Où quand c'est moi qui vais venir te voir ? Je fais comment ?
- Mario, c'est juste que dormir ensemble va nous conduire loin, c'est trop tentant.
- Irma, tu viens d'un long voyage. Prends un bain et repose-toi.
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Comment résoudre l'équation - ci. ? Passer la nuit dans la même chambre que Mario serait prendre un grand risque. Aurais-je la force de tenir. ? Je sais que tant que je ne voudrai pas de relations sexuelles, Mario ne m'y obligerait jamais. Le problème était donc moi, pas lui.
Jusqu'à présent, c'était bien ancré dans ma tête qu'il fallait aller au mariage vierge. Et mon père ne cessait de me le répéter.
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Jusque-là, j'ai tout fait pour éviter de céder à Mario qui ne faisait que me provoquer. Il n'avait pas la même vision que moi en la matière.
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Pour lui, il est à tout à fait normal que deux êtres qui s'aiment soient libres de se l'exprimer de toutes les manières y compris à travers des relations sexuelles. Il ne devrait pas selon lui avoir de restrictions dans les relations de deux personnes qui prétendent s'aimer. Selon lui, attendre le mariage est inutile du moment où l'on se sent prêt. Je le comprenais car c’était un homme !
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Mais pour moi, l'amour ne doit pas rimer avec la sexualité. Je suis avec Mario depuis bientôt deux ans et pourtant l'absence de sexualité n'a pas pour autant émoussé notre amour.
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La sexualité devrait se dérouler dans le cadre du mariage selon ce que la religion m'a enseigné. Mais j'ai également eu vent de ce que les hommes sont avides de sexe et ne sauraient rester longtemps dans la privation. Surtout ceux comme Mario qui en ont déjà eu l'expérience.
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Est ce qu'il va finir par s'impatienter et cherchera du réconfort ailleurs ? Dois-je malgré tout maintenir ma position ? Avant je m'estimais trop jeune mais maintenant je suis majeure. Mais était -ce une raison pour me précipiter dans ce monde jusque-là inconnu. ?

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