CHAPITRE 4

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Il me fit alors promettre de lui rendre visite pendant les vacances de pâques. Ce que j’approuvai en toute hâte.
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La nuit tombée, je m'empressai de faire part à Neka des nouvelles données. Je lui fis également part de mes craintes parce qu'il faut le dire, je n'ai jamais eu de relation amoureuse et je ne peux pas dire que je savais réellement en quoi cela consistait. Je savais juste que Mario me faisait de l'effet.
Neka me rassura en me promettant d'être mon guide. Elle m'avoua qu'elle était aussi éprise d'un jeune homme et filait le parfait amour depuis quatorze mois.
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- Mais pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?
- Eh ma sœur ! On dit pas ces choses-là comme ça. Et puis, il ne faudrait pas que les parents l'apprennent, sinon bravo les réprimandes.
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- c'est compris Neka, ce sera notre petit secret.
- Mais dis-moi Neka, à quoi dois - je m'attendre dans une relation amoureuse ?
- Irma, rien d'extraordinaire. Tu découvriras le goût des baisers et des caresses. Mais à ton âge, tu ne dois pas aller plus loin.
- les baisers et les caresses ! Sois plus explicite Neka.
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- eeeeeh. Patience.je ne suis pas Mario. Tu découvriras toi - même.
Et elle éclata de rire. Une semaine plus tard, pour l'avoir promis à Mario, je me rendis un jour chez Orpa.
-Ah Irma, quelle belle surprise ? Ou tu as oublié que nous sommes en congés. ?
- Non Orpa.
- malheureusement je vais sortir avec papa dans dix minutes.
Soudain, j’entendis la voix de Mario qui déclara :
- ce n'est pas grave Orpa. C’est pour moi qu'elle est là.
Orpa visiblement étonnée, s'exclama.
- J'ai raté un épisode ?
- viens avec moi Irma, je parlerai avec ma sœur plus tard.
Je suivis Mario qui m'entraina dans la même salle de séjour que la fois précédente. Après m'avoir servi un jus d'orange bien frais, il rompit le silence.
- Irma. De quoi veux-tu qu'on parle. ?
- de tout ce que tu veux. Mario
S'approchant un peu plus de moi, il me chuchote :
- Je ne veux pas qu'on parle, je veux juste t'embrasser.
- c’est-à-dire ?
- On dirait que tu as peur, Irma
- non. Mario mais est-il nécessaire que tu m'embrasses ?
- Oui Irma. Quand on éprouve de l'amour, on ressent le besoin de s'enlacer, de s'embrasser. L’amour s’exprime à travers des gestes physiques.
- tu sais Mario, tout cela est nouveau pour moi. J’en entends parler mais je n'ai aucune expérience.
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- ce n'est pas grave Irma, je vais t'apprendre.
- Oui mais n’allons trop loin.
- n’aie aucune crainte.
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Aussitôt, il me saisit par la taille, me fit lever, effleura mes joues et posa un bisou sur mes lèvres. Nos bouches se rencontrèrent et s'unissent tendrement l'une à l'autre. Notre baiser était plus qu'une rencontre des lèvres. C'est une rencontre de nos deux cœurs. Je ressentis tout mon être tressaillir. Mon cœur battait plus vite. Je venais pour la première fois de ma vie d'embrasser un homme. Chaque histoire d'amour commence par un baiser qui fait tourner la tête et cogner le cœur.
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Un baiser plein d'amour frénétique peut transporter deux êtres qui s'aiment instantanément dans un monde paradisiaque où leurs corps peuvent se fondre l'un dans l'autre, abandonnés dans l'amour.
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Quand enfin Mario desserrant son étreinte, mon cœur s'arrêta de battre vite et je repris mes esprits.
- Irma, est ce que tu apprécies cela ?
- oui Mario mais je constate que tu as de l'expérience. Apparemment ce n'est pas nouveau pour toi.
- oui Irma tu as raison mais je n'ai pas l'intention de jouer avec toi, je vais donc te dire la vérité dès le début. Je ne suis pas un saint et j'ai l'habitude. Mais avec toi ce sera différent, je vais changer et je veux avoir une relation saine et sérieuse avec toi.
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Je n'étais pas vraiment surprise par la révélation de Mario. Je m'en doutais. Orpa m’avait prévenu.
- Écoute Mario je ne veux pas être une danseuse parmi tant d'autres.
- Pas du tout Irma dès à présent tu es la seule danseuse et tu peux même chanter en plus.
Nous éclatâmes de rire et il m'enlaça à nouveau et me donna un baiser langoureux que je savourais avec délectation. C'était paradisiaque. Neka avait raison, je découvrais le goût des baisers.
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Il y a toujours une première fois à tout et aujourd'hui cela été ma première fois d'embrasser un homme. Mon homme ! Désormais, tous les préjugés sont oubliés. Je ne me sens plus trop jeune et je pense que les études et l'amour peuvent aller de pair.Oh l’amour ! Qu'il change le regard ! Qu'il fait raisonner autrement. L’amour nous trouble, surtout quand il est nouveau.
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A partir de ce moment et à chaque fois que je revois Mario, je suis dans un état d'euphorie indescriptible. Mais quelle est cette émotion si intense qui envahit tout notre être à la vue ou à la pensée d'une personne que l'on aime. ? C'est si bon mais cet état de transe et de béatitude pourrait-il durer ?
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En attendant la réponse à cette question, je profite de mon bonheur actuel. Après les séances d'études avec mon groupe chez Orpa, je passais une heure avec Mario avant de rentrer. Nous avons informé Orpa de notre idylle et elle était très contente pour nous.
Les jours s'écoulèrent et la flamme de l'amour croissait entre Mario et moi. Cette année, il avait un examen à passer et il consacrait le clair de son temps aux études. Mais cela ne nous empêchait pas de nous voir, de nous enlacer et de nous embrasser.
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Ma fille, je dois t'avouer que l'amour m'a emballé mais jusque-là, je gardais la raison et ma tête bien en place. Nous n'étions jamais allés au-delà des baisers et des caresses sensuelles. Je tenais à garder ma virginité et Mario bien que brûlant de désir comprenait cela.
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Le plus difficile est de s'aimer, de s'embrasser, de se caresser mais de ne pas franchir l'étape sexuelle. Mais il le fallait. A mon âge, je me devais de me préserver et j'y tenais dur comme fer. D’ailleurs, il est déjà arrivé que maman nous fasse, Neka et moi, contrôler par un gynécologue pour s’assurer que nous sommes encore intacts. Eu égard à tout ceci, je préfère faire attention.
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Il était hors de question que je déçoive mes parents car j'étais l'exemple pour mes frères et ma sœur. Comme maman me le dit souvent, le sexe entraîne des maladies et surtout des grossesses non désirées quand on ne sait pas s'y prendre. Et moi je ne savais pas m'y prendre donc je préfère éviter tout risque. Et comme ma grand-mère le disait à ma cousine Neka et à moi, ces choses-là ne sont pas de votre âge, vous aurez tout le temps après vos études et votre mariage.
Les jours passaient et notre amour s'intensifiait. La fin de l'année scolaire approchait. Ma cousine Neka et mon Mario avaient un examen à passer. En attendant, je vivais dans un nuage, je découvrais le monde de la passion, des baisers, des caresses, cet ensemble qui fait si chaud au cœur. Chez moi, à part Neka, personne n'était au parfum de ma relation amoureuse avec Mario.
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Comme dans tout début d'histoire d'amour, tout était rose. Pas d'ombre qui plane. Cette période est très excitante, palpitante, c'est la période des sourires béats, de l'admiration de l'autre, de la découverte et des élans fougueux. Les sensations sont étranges et particulières. C'est agréable de voir dans les yeux d’une personne que l’on lui plait et l’entendre dire « je t'aime ». On devient radieux, on pense à lui tout le temps et le cœur bat fort. A chaque retour d'un rendez- vous, l’on transpose cette joie sur son entourage. Et l’on commence à compter les jours en espérant encore le revoir très bientôt. L’être aimé représente tout ce que l’on attend et même, on trouve que ses défauts sont un charme. Comme on dit, l’amour est aveugle.

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