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Salut. Répondit-elle.

Je ne te déranges pas ?

Non...

Tant mieux... Je souhaitais savoir... Commença le blond un peu hésitant.

Annie ne décrocha pas son regard fixateur, ce qui rendit Armin encore plus anxieux qu'il ne l'était auparavant.

Si la place est libre ? L'interrogea-t-elle en poussant son sac posé sur la table voisine pour le laisser s'y installer.

Oh, hum, non c'est pour autre chose. Reprit-il en sortant son téléphone portable de sa poche.

Les yeux d'Annie firent quelques allés-retours entre la main que lui tendait Armin et son visage angélique. Au bout de cette même main se trouvait son téléphone, elle comprit immédiatement où il voulait en venir. 

Non, c'est hors de question, pensa la blonde en fronçant les sourcils. Il est malade, ne le laisse pas entrer dans ta vie.

Tu serais d'accord pour échanger nos numéros ? Lui demanda-t-il doucement avant de lui offrir un sourire, un des plus beaux qu'elle n'eut jamais vu et qui l'a fit rougir malgré elle.

Laisses-moi tranquille, arrête de sourire comme ça et vas-t'en. Tu es mourrant.

La jeune femme détourna quelques secondes ses yeux des siens en replaçant correctement une mèche derrière son oreille tout en imaginant et élaborant un plan de fuite.

Il va mourir. Si tu le laisse entrer tu vas t'attacher et souffrir.

Elle remarqua ses joues rosies par l'embarra, ça le rendait encore plus mignon que d'ordinaire.

Il va partir avec un morceau de ton cœur.

Au bout d'une longue minute d'intense réflexion Annie pris la décision de décliner sa proposition, ne désirant pas s'embarquer dans une histoire où elle perdrait le contrôle, une histoire tragique et injuste où la seule issue possible serait la souffrance. Elle inspira en se préparant à lui sortir une excuse bidon, puis elle prit le téléphone et y entra son numéro avant de lui rendre l'objet, sans lui décrocher un mot.

Et merde.

Le visage d'Armin s'illumina tandis que la blonde réalisa qu'elle venait de poser les pieds dans un terrible champ de mine. L'étudiant la remercia chaleureusement avant de tourner les talons pour rejoindre ses amis quelques rangs plus haut.

-Qu'est-ce que j'ai fais... Soupira la jeune femme en plaquant sa main libre contre son visage, ne remarquant même pas l'arrivée de leur professeur.

Il va mourir...

Elle ne pouvait plus fuir.
Ce fut l'un des cours les plus difficiles à suivre.

Je t'attendrai - AruaniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant