⚠️ AVERTISSEMENT :Mon histoire contient des propos que certaines personnes peuvent trouver dérangeante ou offensante. (violences , sexe , mots grossiers, etc). Ainsi si vous pensez que cela peut heurter votre sensibilité , je vous invite à passer votre chemin.
Cordialement , Ella.
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Lorsque j'étais petite , j'aimais les contes de fées. Savoir qu'en chaque petite fille sur terre se cachait une princesse dont le sort serait de se faire sauver par un prince charmant sur son grand cheval blanc , me faisais rêver. Je voulais être cette princesse en grandissant et c'est ce que je répétais sans cesse lorsque l'on me demandait ce que je voulais faire plus tard. Je n'avais que cinq ans à cette époque là , je n'étais encore qu'une enfant . Jeune et insouciante comme on dit.
Mais très vite , je compris que ce monde là , n'était pas la réalité ou du moins pas la mienne. Que les histoires que l'on me racontait le soir pour m'endormir n'était que fiction et que ces mondes n'existaient pas dans le monde que nous vivions. Je ne pouvais pas être une princesse. Je ne ressemblais à aucune princesse que je voyais dans ces livres ou dans ces dessins animés et je le vis rapidement. Physiquement , je n'avais pas la gueule de l'emploi. Ma mère était française mais noire et mon père russe mais mafieux. Aucun détail de ma vie ne correspondait aux critères de beauté des princesses que je voyais dans ces ouvrages. Elles étaient belles , grandes ,les yeux et les cheveux clairs . Moi , je n'étais pas si grande. Je n'avais pas les yeux clairs mais marrons, je n'avais pas les cheveux blonds mais noirs et ondulés. Quant à ma peau , elle était le résultat de mon métissage ,une lightskin comme dirait les anglophones. Trop clair pour que l'on me considère comme femme noire mais trop foncés pour prétendre à mes origines russes si l'on écoutait les dires de certains racistes.
J'avais eu une famille aimante similaire à celle des contes jusqu'à mes dix ans. Mes parents s'aimaient , enfin du moins c'est ce que je croyais car c'est à cet âge là que ma mère et moi avions fuis la Russie. À cause de mon jeune âge ,ma mère m'a caché durant de nombreuses années la raison de cette fuite . Elle m'avait simplement dit que je devais gardé cette information secrète, que nous allions déménagés dans un autre pays et que mon père allait nous rejoindre prochainement. Mais mon père ne nous a jamais rejoins.
Andreï Ivanov est mort quelques années plus tard , lorsque je souffla ma seizième bougie. Je l'ai su par l'intermédiaire de ma mère qui l'a sûrement appris par un ami resté là-bas. Évidemment , je n'avais pas beaucoup de souvenir de lui. Quelques photos de nous lorsque j'étais petite. De vagues souvenirs de lui m'apprenant à nager ou à faire du vélo dans le jardin de notre maison. Je me souviens de mon père comme étant un grand homme blond mesurant environs un mètre quatre-vingt-dix , sportif , il n'y avait qu'à voir sa silhouette athlétique sous ses costumes lorsqu'il rentrait à la maison. Il avait de grands yeux bleus , glaciale qui étaient presque synonyme de terreur pour les autres mais qui s'adoucirent à chaque fois qu'ils se posaient sur ma personne. Mon père m'aimait enfin , je le crois . Je me souviens de ce surnom par lequel il m'appelait "moye chudo" qui signifie littéralement "ma merveille". J'étais une fille à papa , dorloter et pourrie gâter . Si mon père aurait pu , il m'aurait offert le monde dans son entièreté et cela sans hésiter. D'après les dires de ma mère , mon père voulait des enfants , plusieurs même mais j'appris une fois en âge de comprendre que ma mère n'était pas du même avis à cause de la dangerosité du chemin que mon père avait choisit.
Son métier ou son chemin de vie comme ma mère aimait l'appeler fut la raison pour laquelle nous avions fuis la Russie. Andreï Ivanov n'était pas comme un homme bon comme tous les pères le sont dans mes contes préférés. Andréï Ivanov travaillait au sein de la Zmeya , la plus puissante des mafias Russe. Il était l'underboss de cette dernière , le bras droit du Pakhan. De l'argent , des armes et du sang , voilà à quoi se résumait le quotidien du premier homme de ma vie. Mon conte de fée disparu alors à tout jamais avec cet aveux.
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The Russian Expresso.
General FictionRuslan Boschkirov. Ce nom m'a hanté toute ma vie et cela depuis la naissance avant même que je ne puisse comprendre ce à quoi j'étais destinée, ma vie et la sienne furent liés. Mon rêve à moi était de vivre une histoire d'amour digne des plus grand...