The Russian Expresso.

18-Les amants secrets.

PDV Amalya :

Encore un soir où je me réveille le cœur battant et la poitrine serrée. Je me mets à angoisser . Revoir la maison de mon enfance a fait remonter certaines blessures que je pensais enfouies. Je cauchemarde chaque nuit , me remémorant certains de mes tourments d'enfant . J'ai peur et j'angoisse pour une raison que j'ignore et cela continuellement. De jours comme de nuits , j'angoisse silencieusement . Je n'ai pas encore trouvé la raison de ses troubles qui envahissent mon esprit et je ne cherche pas non plus . A vrai dire l'idée d'avoir à demander de l'aide me terrifie. Je ne désire pas être une femme à la santé mentale fragile , je m'y refuse . Pourtant il faut que je me rende à l'évidence, je commence à sombrer petit à petit .
Je bois le verre d'eau posé sur ma table de chevet et avale un somnifère. Peut-être qu'avec ça , je pourrais dormir l'esprit tranquille. Du bruit se fait entendre sur le balcon alors je me penche pour y jeter un coup d'œil . C'est alors que je vois le monstre accoudé , cigarette à la bouche , le regard lointain comme s'il s'était perdu dans ses pensées . Cela m'étonne un peu qu'il soit là enfin oui et non .

Avec Ruslan , c'est les montagnes russes . Un coup on se déteste , l'autre on se tolère . Il nous arrive même parfois de rire ensemble . Il a été d'un soutient infaillible ses derniers jours . Sans Ruslan , je n'aurais pas été capable de rendre visite à mon père . C'est lui qui m'a accompagné dans la dernière demeure d' Andréï Ivanov . Il s'est rendu assez invisible pour que je puisse me sentir a mon aise mais également assez présent pour que je ne m'écroule pas de tristesse. Ruslan a été mon soutient de la journée et cela même pendant la soirée . Moi qui pensait qu'il aurait oublié sa proposition de dîner tous les deux lorsque Dimitri lui informa de certaines obligations envers l'organisation. Ruslan finit tout de même et malgré un planning chargé par se présenter à la Datcha a vingt-et-une heure . Il n'y avait rien eut d'extravagant. Nous dînions tous les deux dans la salle à manger . Le repas fut calme et reposant , nous nous parlions peu mais cela était suffisant à ce que l'on passe une bonne soirée . J'avais fini par remarqué ses petites attentions. Bien que je ne lui ai jamais parlé de ceci , mes plats préférés étaient disposés sur la table . De même pour le vin et le dessert que je préfère . Je ne pu m'empêcher de lui adressé un sourire et à son air victorieux, Ruslan semblait être fier de son coup . Suite à cela , nous nous étions rendus dans la salle de cinéma. Le film projeté était la belle et le clochard . Sur le moment cela me fit rire . Ce dessin animé fut un des points de discorde que nous avions étant enfant . Ruslan détestait ce film alors que moi je l'adorais. Je me souviens que je faisais toujours des pieds et des mains pour pouvoir le regarder lorsque nous devions passer la soirée ensemble . Ces soirées cinéma n'étaient en vérité qu'une distraction , la plupart du temps elles servaient à camoufler le risque d'attaques des rivaux de la Zmeya . Nous étions alors enfermés dans la Datcha avec une vingtaine d'hommes armés qui assuraient notre sécurité . Évidemment Ruslan et moi passions notre temps à nous disputer au grand désespoir des gens qui s'occupaient de nous. Désormais, tout à relativement changer , Ruslan et moi sommes adultes . Pas de disputes ni de cris , seulement quelques rires en nous remémorant  nos souvenirs .

- il faut que tu fasses tes bagages demain matin. M'annonce-t-il alors que j'avais les yeux rivés sur l'écran.

- Pour quelle raison ? Demandais-je surprise.

- Je t'emmène avec moi . En voyage d'affaire .

Je me mis alors à froncer les sourcils .

- Je ne te demande pas ton avis . Je tenais juste à te l'informer. Finit le monstre .

PDV Rasheba :

Il était sept heures trente du matin lorsque Olga et moi entrons dans la chambre de madame Amalya. Le départ de monsieur et madame Boschkirov était à midi.