Nice , France.
C'est ici que nous avons posé nos valises . Cameron avait tout prévu téléphone jetable en cas d'urgence , accessoire pour se camoufler, faux papiers etc.
Lui et moi nous nous sommes fait passé pour un jeune couple les trois premiers jours a l'hôtel puis nous avons fini par nous trouver un appartement situé dans la vieille ville .Le quartier n'est pas mal , il est situé près de la mer . Les rues sont mouvementés la nuit mais l'accueil y est très chaleureux pour le peu que j'ai pu voir . A vrai dire nous ne sortons pas beaucoup , j'ai préféré resté cloîtrée entre ces murs par peur plutôt que de profiter du séjour pour décrasser mon français. Je ne voulais pas prendre le risque tant que je ne savais pas exactement ce qui nous attendait alors c'était Cameron qui s'occupait des courses à faire dans la ville pendant que moi j'entretenais la maison telle une bonne femme au foyer .
La France. Étonnement , je me suis rapidement acclimatée ici . Peut-être parce qu'il me rappel ma mère , ce pays était le sien , celui qui l'a vu grandir. On était loin de Paris là où se trouvait véritablement les racines de ma mère et pourtant je me sentais comme à la maison. Nous sommes venus ici quelques fois durant notre périple ma mère et moi , nous avons vécu quelques temps à Marseille mais aussi à Lille et à Strasbourg ce qui a été très pratique lorsque nous devions fuir en Allemagne. La France ne me paraissait pas très familière et pourtant , c'était en quelque sorte aussi mon pays. Il m'arrivait certaine nuit de me demander quel aurait été ma vie si ma mère n'avait pas fait cette rencontre. Et si , elle n'avait pas rencontré mon père dans ce restaurant avenue Montaigne lors d'un de ces déjeuners d'affaire , et si elle avait refusé de partir avec lui en Russie , quel aurait été mon destin aujourd'hui ? Aurais-je eu un père français ? Qui m'apporterais des croissants et une baguette au petit-déjeuner ? Peut-être que j'aurais pu avoir une belle enfance comme toutes les petites filles de cette tranche d'âge , que mes parents m'auraient amenés visité la tour Eiffel , Disneyland et tous les autres monuments symboliques de ce pays comme une famille normale.
En y repensant , j'ai eu droit à ma visite des monuments français . Je me souviens , à l'époque je n'avais que cinq ans. J'étais encore toute petite , mes parents et moi nous nous sommes envolés pour Paris . La petite fille que j'étais , était excité à l'idée de visiter le pays de ma mère et pourtant je fus rapidement déçue. Nous n'avions fait qu'un bref passage au musée du Louvre , à la tour Eiffel et à l'Opéra national une fois la nuit tombée. Le voyage dura vingt-quatre heures où j'ai dû faire avec les rendez-vous d'affaire de mon père , les gardes du corps dans nos pattes et la peur constante de mon paternel que nous soyons des cibles potentiels alors que moi , je n'espérais qu'une chose pouvoir m'amuser avec ma famille.
Mais fort heureusement maintenant me voilà loin de tout cela , adulte et dans le sud loin de la capitale. J'aurais aimée pouvoir jouer les touristes à longueur de journée mais je n'étais pas en vacances et ça je ne risquais pas de l'oublier puisque Cameron ne cessait de me le répéter.
-Nous ne sommes pas libre de faire ce que l'on souhaite tant que l'on ne sait pas ce qu'il se trame , nous sommes ici pour assurer ta sécurité.
Après maintes recherches, nous avions pu avoir quelques informations concernant la mafia russe et j'en appris un peu plus sur celui qui en était à la tête : Ruslan Boschkirov. Connu pour être le parrain le plus influant mais aussi l'un des plus puissant et sanglant. Il fallait tout de même l'avouer , il était celui qui a réussit à hisser la Zmeya à son sommet. La Zmeya est présenté comme l'une des organisations la plus puissante de toute la Russie. Connu pour différentes pratiques comme la corruption d'hommes politiques , le trafique de drogue et d'armes , le blanchissement d'argents et d'autres sales affaires que je n'ai pas osé lire. Le crime organisé , le braquage , le piratage ,etc. Ruslan ne contentait pas d'un verre à moitié plein , tout ce qui était exploitable , il l'exploitait. Tout ceci rapporterait selon les rumeurs plus de quatre vingt-dix milliards de chiffre d'affaires par an.
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The Russian Expresso.
Fiction généraleRuslan Boschkirov. Ce nom m'a hanté toute ma vie et cela depuis la naissance avant même que je ne puisse comprendre ce à quoi j'étais destinée, ma vie et la sienne furent liés. Mon rêve à moi était de vivre une histoire d'amour digne des plus grand...