The Russian Expresso.

16- Dans la tourmente.

PDV Ruslan :

Les rayons du soleil traversant la baie vitrée du salon  me réveillèrent. J'ouvre les yeux et constate avec étonnement que pour la première fois depuis des lustres j'avais réussi à dormir .

Est-ce la raison de sa présence ?

Lorsque mes yeux se posèrent sur sa personne, un sourire se glissa incontrôlablement  sur mon visage. Amalya était là , endormie, blottie dans mes bras , la tête délicatement posé sur mon torse. Cela me procure  une sensation  étrange. Étrange . Ce mot convenait parfaitement avec ce que je ressentais. Je trouvais cela étrange . Comment la simple présence de cette femme pouvait me procurer cela ? Des femmes , j'en ai connu et de toutes sortes . Celles qui fréquentaient les bordels , celle des clubs le weekend, celles de bonnes familles...Des femmes j'en ai approché des centaines et pourtant aucune ne m'a fait éprouver ce que j'éprouve à présent. Amalya semblait être une petite chose si délicate et fragile. Je n'osais pas bouger , par peur de la réveiller ou de la casser. Amalya était dans mes bras , j'avais du mal à me faire à l'idée. Elle était si calme et si silencieuse. Son visage semblait apaisé. Une partie de moi espérait que cela était grâce à moi. Hier nous avions passés une agréable soirée. Moi qui fut irrité par les contretemps qu'avaient eu nos cargaisons , la présence d'Amalya eut l'effet d'un pansement sur ma colère. Nous n'avions pas eu de véritables rapprochements mais le simple fait qu'elle ait eu la volonté de passer du temps en ma compagnie m'avait réjoui. Elle avait eut un si beau sourire sous les faibles lumières qui nous éclairaient. Après l'épisode d'hier , j'ai fini par comprendre que je devais m'ouvrir un peu plus à elle . Amalya est comme une fleur dont il faut doucement caresser les pétales pour qu'elle s'ouvre à vous. Hier j'ai décidé de m'ouvrir à elle. Je n'avais pas de mode d'emploi pour cela et à vrai dire je n'avais pas prévu tout cela mais étonnement il semblerait que j'ai tout de même réussi puisque ce fut dans mes bras qu'elle dormit. Elle qui ne voulait plus aucun contact avec moi, il semblerait qu'elle a appréciée cela. Je serais également un menteur si je disais que j'ai ressenti le contraire. Sentir son corps contre le mien , avoir pu une nouvelle fois goûter à ses lèvres et découvrir son attirance pour ma personne m'a fait le plus grand bien. Amalya est à moi et même si je sais que pour le moment rien n'est gagné , je ferais tout pour que cela aille en ma faveur. Un jour elle comprendra . Un jour , elle comprendra pourquoi j'ai fais tout cela et un jour peut-être qu'elle ne me détestera plus.

Je regarde l'heure sur l'horloge et constate qu'il est bientôt huit heure. Dans quelques minutes tout le monde sera réveillé. Je profite encore quelques instants du moment et fini par tenter de me défaire doucement de l'emprise de ma belle avant de sortir du canapé. Amalya est encore endormie, elle semble si bien dans les bras de Morphée. J'observe les doux traits de son visage et réalise que j'ai bien fais de la ramener.

Un jour , elle comprendra

Je la prend dans mes bras et monte à l'étage. Mikhaïl qui était déjà à son poste , m'ouvre la porte sans dire un mot. Je pose alors notre belle au bois dormant sur son lit et la recouvre de sa couette. Amalya dort toujours aussi profondément. Cela doit être à cause des verres de Whisky qu'elle a absorbée. Je souris en repensant à notre soirée et ne pu m'empêcher de lui caresser les cheveux. Profitons de l'instant avant que la tempête ne se réveille.

Allons-nous passer une autre étape ou allons-nous feindre que la soirée d'hier n'avait pas eut lieu ? Faire semblant de ne pas apprécier la présence d'Amalya était bien plus facile que m'avouer que j'avais fini par m'attacher à elle. La faire me détester était bien plus simple que de me dire qu'elle pourrait véritablement m'aimer. J'avais passé des jours à réfléchir à la proposition de Danil. Ce pari était stupide et bien que je sais pertinemment que je n'ai pas besoin de cela pour qu'elle m'apprécie , mon égo ne pouvait s'empêcher d'accepter la proposition juste pour montrer à Danil qu'il ne gagnerait jamais face à moi. Je n'avais rien à prouver cela était certain mais malgré tout , j'étais un compétiteur dans l'âme.